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Interview

Suzuki favorable au gel des moteurs : "Ça réduit les soupçons"

Le team manager de l'équipe Suzuki rappelle à quel point le sens des responsabilités et à la flexibilité de tous compteront cette année, et la clarification sur l'homologation des moteurs et des packages aérodynamiques va selon lui en ce sens.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Gold and Goose / Motorsport Images

Un championnat à l'arrêt et dont les acteurs sont suspendus aux informations témoignant de l'évolution de la situation sanitaire dans le monde, tel est le MotoGP en ce début de printemps, contraint de renoncer à ses premières courses en attendant des jours meilleurs. Depuis son domicile en Italie, Davide Brivio a fait le point sur cette période inédite auprès de Motorsport.com, évoquant ce début de saison que tous attendent sans réussir pour le moment à en définir la date, mais aussi le sens des responsabilités et la capacité d'adaptation dont il faut faire preuve et qui resteront essentiels à la reprise.

À votre avis, quand pourra débuter cette saison 2020 ?

C'est difficile à dire, parce que la situation que nous vivons en ce moment en Italie arrive aussi dans tous les autres pays d'Europe, huit ou dix jours plus tard. Nous ne savons pas encore quand nous atteindrons le pic, ni combien de temps il faudra pour s'en remettre. Les courses de mai paraissent de plus en plus improbables, je crois qu'elles n'auront pas lieu. Espérons que celles de juin [auront lieu], mais ce qui se passe dans les autres domaines sportifs, comme avec les Jeux Olympiques à Tokyo qui devaient se tenir en juillet ou la Formule 1 qui a annulé toutes les courses de mai, me fait penser que nous pourrions attendre un peu plus, peut-être même juillet ou août. J'espère que non, mais le mois de mai me parait improbable et celui de juin difficile. On verra.

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Pas de vacances cette année, en somme…

Ce serait le moins grave. Disons que les vacances, nous les prenons en ce moment. Avec ce qui se passe, que ce soit dans le domaine sportif ou industriel, il faut accepter ce qui va arriver et faire tout notre possible dès que nous pourrons reprendre une vie normale. Dès lors, il faudra faire preuve d'un état d'esprit responsable et aussi d'une bonne capacité d'adaptation pour faire tout ce que nous pourrons.

Quelle est l'atmosphère actuellement chez Suzuki ?

En ce qui concerne le Japon, la situation est assez tranquille. Dans les entreprises japonaises, la vie semble suivre son cours de manière assez régulière. Après une première période, durant laquelle ils ont été le deuxième pays en nombre de contaminés et faisaient un peu figure de deuxième problème après la Chine, ils semblent maintenant avoir plutôt tout contrôlé. Nos ingénieurs vont travailler et mènent une vie assez normale. L'ambiance est à l'attente, parce que de toute façon on ne peut pas y faire grand-chose : on ne peut pas faire de tests et on ne peut rien vérifier. Nous sommes tous à l'arrêt, dans l'attente de repartir et de reprendre le travail.

De ce point de vue-là, approuvez-vous la décision de geler les moteurs et l'aérodynamique alors que le championnat n'a pas encore commencé ?

Je pense que c'est juste, d'autant que cela réduit de moitié les soupçons et allégations du type : les entreprises japonaises continuent à travailler et les autres non. Ainsi, personne ne travaille, nous sommes tous dans la même situation et je trouve que c'est correct. Nous sommes tous à égalité. Nous avons déjà transmis toutes les informations à la fédération. Nous avons homologué notre package aérodynamique et notre moteur à sceller se trouvait déjà au Qatar, il s'agira donc du moteur que nous fournirons.

Ceci dit, ce gel ne vous empêche pas de travailler sur d'autres solutions comme l'holeshot device, dont Rins a anticipé l'arrivée…

Nous y travaillerons si nous y parvenons, je ne peux pas le nier. C'est un élément sur lequel on peut travailler, mais c'est plus compliqué de le faire sur d'autres parce qu'étant donné que la première course n'a pas encore eu lieu nous manquons un peu d'informations. Le package avec lequel nous avions conclu les tests était bien, alors en ce qui nous concerne nous pensons être au point. Nous étions prêts à affronter les premières courses, à vérifier quels étaient nos problèmes et ensuite à y travailler. Mais pour cela nous devrons attendre.

À votre avis, la hiérarchie sera-t-elle la même que celle que l'on a vue pendant les tests, ou bien vous attendez-vous à des surprises ?

Ce que l'on voit pendant les tests n'a pas vraiment de fiabilité par rapport à ce que l'on voit en course. Pendant les tests, nous avions vu une Honda un peu en difficulté, mais qui à la dernière minute semblait avoir tout résolu. Ducati, je ne dis pas qu'ils se sont cachés, mais alors qu'ils ne semblaient pas vraiment brillants, leurs simulations de courses se sont bien passées. Yamaha devait pour sa part confirmer toutes ses améliorations. Nous attendons tous la première course afin d'évaluer ces choses-là et nous restons donc en attente avant de porter de premiers jugements.

De votre point de vue, les tests ont semblé positifs tant sur le tour lancé que sur le rythme de course, et ce même sur une piste comme Losail, qui vous est généralement peu favorable…

Nous étions contents, confiants et curieux de commencer le championnat, parce que les tests se sont bien passés et les pilotes étaient contents. Losail n'est pas notre piste, mais l'année dernière Rins a terminé très proche des premiers − quatrième, mais avec un retard très faible. Le Qatar est une course qu'une moto comme la Suzuki pourrait gagner avec la bonne stratégie. Nous étions curieux de voir quel serait notre niveau, parce que cette année nous avons une moto assez équilibrée et puis un peu de concurrence se crée dans le box : Mir n'est plus un débutant et il stimule donc aussi Rins.

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En ce qui concerne le projet de team satellite, vous avez déjà annoncé un report à 2022. Cette situation liée au coronavirus et ses répercussions économiques pourraient-elles retarder encore plus ce projet ?

C'est difficile à dire. Notre dernière idée était de commencer en 2022, avec la nouvelle vague de contrats établis avec la Dorna et portant jusqu'en 2026. C'était la bonne occasion de commencer ce projet. Mais pour le moment il est difficile de dire quels pourront être les effets économiques que cette crise aura sur tout le monde. Nous le comprendrons probablement au cours des 12 prochains mois. C'est un projet qui me tient à cœur, parce que nous aurions besoin de deux autres motos en piste afin d'accélérer le développement et d'avoir plus d'informations. Il est très difficile pour nous de travailler seulement avec deux motos : il suffit de penser à ces week-ends lors desquels il peut pleuvoir le samedi et où ceux qui ont quatre motos peuvent tester plus d'options pneumatiques et plus de paramètres, alors nous en aurions besoin. Nous verrons si ce sera possible, mais il est certain que nous continuerons à pousser [en ce sens].

Propos recueillis par Matteo Nugnes et Marco Congiu

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