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L'état du bitume de Brno décrié : "Inacceptable de courir ici"

Des bosses, des trous, voire des "vagues" : les irrégularités de la piste sont pointées du doigt par les pistes, en plus d'un manque d'adhérence criant sur le bitume de Brno.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Avec un bitume posé il y a 12 ans, la piste de Brno est traditionnellement un rendez-vous redouté par les pilotes pour la faible qualité de son adhérence. Mais les essais menés ce vendredi ont porté certains des concurrents à tenir des propos particulièrement forts au sujet d'une piste dont l'état s'est révélé encore plus mauvais que dans leurs souvenirs.

"Les conditions de piste sont un désastre. Je pense que c'est l'une des pires pistes sur lesquelles j'ai couru de toute ma vie", déclare notamment Aleix Espargaró à l'issue des deux premières séances d'essais. "Le grip est très, très faible. Cet après-midi [à un moment donné] j'étais cinquième en 1'57"8 : c'est à trois secondes du record ! C'est très difficile de manier ces motos dans ces conditions."

"Et ce n'est pas uniquement dû au fait que le grip est très faible, mais c'est aussi lié aux bosses. On a vu beaucoup de chutes aujourd'hui. À deux ou trois endroits, on a presque la sensation de rouler sur le mouillé plutôt que sur le sec, parce qu'on ne peut pas pousser, on ne peut pas stresser l'avant sinon on tombe", explique le pilote Aprilia. "Les chronos des MotoGP ont été super lents. Et si on regarde les autres catégories, le nombre de chutes pour un vendredi a été trop élevé."

À deux ou trois endroits, on a presque la sensation de rouler sur le mouillé plutôt que sur le sec.

Aleix Espargaró

Dix-neuf chutes ont été répertoriées au cours des séances du jours, toutes catégories confondues. Ce fut le cas particulièrement dans le virage 13, le dernier gauche situé à la fin du tour, où quatre pilotes sont tombés. Trois chutes ont eu lieu dans les virages 7, 10 et 11, et d'autres encore dans les virages 1, 3, 4 et 5. C'est dans le premier virage de la piste qu'est notamment tombé Pecco Bagnaia, désormais sur la touche à cause d'une blessure du genou.

"Le virage 10 est vraiment très mauvais", décrit Espargaró au sujet des irrégularité du bitume, "et aussi le 13. Celui-là est incroyable : je freine au milieu de la ligne droite et en milieu de virage je suis incliné 10° de moins que dans un virage normal. Mais globalement c'est comme ça sur tout le circuit. […] C'est très risqué de freiner fort, car chaque fois qu'on prend une bosse, on risque de tomber. On a vu beaucoup de chutes aujourd'hui et Pecco s'est blessé − le virage 1 aussi est très bosselé."

Leader ce matin, Takaaki Nakagami s'est senti beaucoup plus en difficulté lors de la seconde séance lorsque les températures ont grimpé, et lui aussi a pointé du doigt les conditions de piste précaires. "Les bosses sont incroyables. Il y en a beaucoup plus que l'année dernière. On voit bien que les chronos ne sont pas très rapides. Tout le monde semble pousser très fort mais les chronos ne viennent pas", observe le pilote japonais.

"J'ai entendu les commentaires de Michelin, qui dit que tout le monde se plaint des bosses, à l'avant comme à l'arrière. Beaucoup de pilotes se plaignent d'une moto qui secoue et l'avant est très instable. Il y a beaucoup de bosses et de trous. Dans les zones de freinage, le problème vient des voitures, il y a beaucoup de courses auto et [ça fait] des sortes de vagues, ce qui rend la moto instable et procure vraiment de mauvaises sensations."

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"La piste est assez vieille, elle est bosselée et glissante", regrette également Pol Espargaró. "C'est particulièrement difficile de courir ici. Il faut rappeler que c'est une piste super rapide, toutes les accélérations sont très rapides et quand les pneus glissent ils le font à une vitesse très élevée. Quand c'est bosselé mais qu'au moins il y a du grip la moto ne bouge pas autant, mais le problème ici c'est qu'on a les deux : la piste est très bosselée et aussi très glissante, ça devient donc dingue dès que le pneu est un peu usé. C'est donc un peu compliqué de piloter."

Pour son aîné, le circuit de Brno, pourtant destiné à accueillir encore le MotoGP la saison prochaine n'est plus une piste digne des Grands Prix moto compte tenu du délabrement de son bitume. "Les conditions de piste ne sont pas au niveau d'un circuit MotoGP", tranche Aleix Espargaró. "Je suis juste un pilote, je ne peux pas décider où on va courir ou pas, mais pour moi c'est inacceptable de courir ici. C'est très loin du niveau du MotoGP, cet asphalte est un désastre."

Le sujet va assurément être évoqué ce soir lors de la commission de sécurité réunissant les pilotes et les responsables des instances dirigeantes. "Je pense que mes collègues penseront la même chose", estime Aleix Espargaró. "On peut tomber et se blesser, et pour la course il sera très difficile d'être sur la moto. J'aime cette piste, c'est l'une des plus spectaculaires du calendrier mais il faut qu'elle soit en meilleure condition."

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