Casey Stoner - "Je profite de la vie et ne pense pas à revenir"
Photo de: Edge Photographics
Il est devenu rare de voir Casey Stoner en Europe, rare également qu'il dédie du temps aux journalistes, qu'il n'a jamais véritablement portés dans son coeur. L'ancien pilote à qui les obligations pesaient tant est devenu un jeune retraité apaisé, qui a fait un choix de vie qualitatif privilégiant sa famille et son bien-être.
Il n'en reste pas moins qu'il aurait souhaité remplacer Dani Pedrosa lors de sa convalescence, une tentation qui a pu surprendre et sur laquelle Stoner s'est expliqué cette semaine lors d'un événement promotionnel si rare qu'il en était très attendu.
"Le fait que j'aie demandé à remplacer Pedrosa ne signifie pas que je veuille faire une wild-card ou revenir en MotoGP," a précisé l'Australien à l'occasion de la présentation du casque qu'il portera pour les 8h de Suzuka, des propos rapportés par GPone.
"C'est quelque chose que je voulais faire pour Dani et j'aurais bien aimé courir au Texas et en Argentine, qui sont des pistes nouvelles pour moi," a-t-il poursuivi. "Ce retour n'aurait concerné que deux courses. Malheureusement, Honda en a décidé autrement et je respecte leur décision. Notre rapport n'a pas changé."
Et Stoner d'ajouter : "Je suis content que Ducati ait retrouvé sa compétitivité après quelques années difficiles. Cela fait du bien au Championnat et puis j'ai beaucoup d'amis à Borgo Panigale. Mais je suis un pilote Honda."
Une précision qu'appréciera le HRC, alors que Casey Stoner s'est récemment montré plutôt proche de marques italiennes. Au fond, à en croire le pilote australien, il n'a tout simplement pas changé d'un iota et conserve une franchise qui n'a cure des exigences du politiquement correct. "J'ai toujours dit la vérité. Je ne fais pas partie de ces pilotes qui sourient toujours aux caméras tout en pensant à autre chose. Il y en a qui sont très forts pour masquer ce à quoi ils pensent," pointe-t-il.
Il n'a pas changé non plus dans son rapport à la compétition, devenu pour lui source de stress au fil des années. "Je profite de la vie et ne pense pas à revenir. Je me souviens de la pression et de la tension que je ressentais et cela ne m'intéresse pas de les revivre," assure-t-il. "Parfois, j'aimerais faire les essais libres et les qualifs. Et puis je vais sur un Grand Prix et je vois le stress sur les visages à la veille de la course."
"Ce n'est pas une question d'argent, je ne cours pas pour cela," précise le double Champion du Monde MotoGP qui, trois ans après avoir brusquement annoncé son retrait de la compétition, assure n'avoir "aucun regret" à la seule exception, éventuellement, d'un dernier titre manqué.
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