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Résumé de course

Course - Le GP de Grande-Bretagne annulé après des heures d'incertitude

Inondé par une pluie incessante, le Grand Prix de Grande-Bretagne 2018 a été annulé pour des raisons de sécurité. Marc Márquez conserve son avance de 59 points sur Valentino Rossi au championnat.

La moto de Marc Marquez, Repsol Honda Team

La moto de Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Transis par une pluie constante depuis le début de la matinée, les spectateurs de Silverstone n'avaient pas besoin de voir le panneautage "wet race" brandi 20 minutes avant le départ du GP − exceptionnellement déterminé à 11h30 (12h30 heure française) − pour constater les conditions compliquées dans lesquelles allait potentiellement devoir se tenir le Grand Prix de Grande-Bretagne 2018.

Des conditions qui empiraient même au moment des tours d'installation avec une pluie redoublant d'intensité et amenant la direction de course (sous la supervision de Loris Capirossi) et les directeurs d'équipes, préoccupés par la sécurité, à observer le cours des événements d'un œil très attentif, avant de faire à 12h20 une première annonce de report de l'heure du départ, provoquant l'évacuation de la grille de départ par les pilotes et les staffs techniques. Pas même les modifications apportées au tracé dans la nuit de samedi à dimanche, pour évacuer efficacement l'eau stagnante, ne pouvaient contrer de telles précipitations durables.

 

Trop dangereux avec l'aquaplaning

"Il n'y a pas moyen [de courir], à mon avis", commentait ainsi Valentino Rossi à 12h30. "Déjà, dans le tour d'arrivée sur la grille, il y avait trop d'eau et on était en aquaplaning dans la ligne droite opposée car l'eau ne s'évacue pas ; c'est trop dangereux avec une moto." Un avis partagé par Bradley Smith, local de l'étape, espérant "que serait prise la bonne décision", c'est-à-dire une annulation sans report du Grand Prix, une première pour la catégorie reine depuis... le GP d'Autriche, en 1980, affecté par la neige ! Plus généralement, il faut remonter à 2008 pour qu'une course du championnat soit annulée : c'était alors celle des 250cc à Indianapolis, pour cause d'ouragan.

Un point de vue de pilotes partagé par les directeurs d'équipes, comme Hervé Poncharal (Tech3 Yamaha) : "On a vu ce qui s'est produit hier en EL4", commentait-il, en référence au douloureux accident impliquant Tito Rabat"La plupart des pilotes sont venus à la direction de course après leur tour d'installation et pas un seul n'a dit qu'il n'était pas dangereux de courir ; tout le monde a décidé de retourner au box et d'attendre de voir ce qui se passait. Le problème est que l'on attend plus de pluie dans l'heure qui vient et personne ne sait vraiment quoi faire car le drainage de l'eau n'est clairement pas suffisant. Personne ne peut prendre la décision de lancer les pilotes et leur faire faire la course sans leur avis : ça peut finir en carnage. Je sais que c'est très dommage, mais la priorité est à la sécurité ; c'est ce sur quoi l'on travaille avec la Dorna depuis 30 ans et nous ne voulons pas imaginer ce qui pourrait se passer après trois tours. Espérons moins de pluie, mais ce ne sont pas les prévisions."

 

Les guerriers de la pluie avec la majorité

Danilo Petrucci aime la pluie, mais trouvait aussi les conditions impraticables : "C'est difficile, nous n'avons fait qu'un tour de sortie, et déjà, la situation était difficile dans les virages 7 et 8 avec beaucoup d'eau. C'était un peu mieux qu'hier, mais plus mouillé sur le reste de la piste. Le problème est que l'eau reste en piste, par exemple aux virages 2 et 3, où l'on ne voit pas la différence entre la piste et le vibreur, et c'est très dangereux. C'est aussi difficile de faire chauffer les freins en carbone. J'aimerais [courir], mais la sécurité pour les pilotes est bien plus importante que la course ; on a vu cet accident avec Tito hier, qui était vraiment, vraiment mauvais. J'ai vu Tito au sol, c'était une sale image quand je suis arrivé. Le problème est que la situation ne peut qu'empirer car il pleut beaucoup."

Un peu plus sceptique mais se rangeant derrière l'avis général de ses confrères, Jack Miller pensait cette piste capable d'évacuer de l'eau à la faveur du passage du peloton tour après tour si la course était lancée. "J'ai entendu certains pilotes dire : 'Je suis un peu effrayé ; déjà dans le tour de sortie, on n'avait pas de température dans les freins', mais moi ça allait. J'ai fait un tour assez rapide et je n'ai pas eu d'aquaplaning. Ce n'est pas trop mal, mais c'était avant qu'il ne pleuve plus fortement et on dirait maintenant qu'il y a un peu plus d'eau. Ceci dit, ça pourrait s'améliorer et s'évacuer avec le passage."

Ce n'était pas l'avis de Piero Taramasso, responsable deux roues du fournisseur pneumatique unique, Michelin : "Je viens de parler avec les pilotes et tout le monde rapporte beaucoup d'eau stagnante, particulièrement dans le virage 8. Tous disent qu'il vaut mieux ne pas courir et le problème est que la piste n'évacue sous le sol. Cela fait de grosses flaques au sol, de plus de 15 millimètres, et quand ils arrivent là-bas, ils sont en aquaplaning et il est même très difficile d'accélérer. Tout a une limite : le moteur, l'aéro, et le pneu aussi. Il peut supporter beaucoup d'eau, jusqu'à 4 litres d'évacuation par seconde à 300 km/h, et on peut faire progresser ça un peu plus, mais à un moment, il y a une limite et aucun pneu ne peut faire ça."

En dépit de l'intensité de la pluie ne laissant réellement de chance aux organisateurs ou propriétaires du circuit de contrôler quoi que ce soit, certaines questions seront sans doute posées après cet épisode, comme le suggère Max Biaggi : "On a couru ici en 2007 [en Superbike] par des conditions similaires et la course avait été annulée car il y avait trop d'eau et le problème était l'évacuation, qui provoquait de l'aquaplaning. Ma question est que dix ans ont passé, et ils ont refait l'asphalte deux fois depuis, mais le problème est toujours le même !"

 

Reports multiples et attente infinie

Un meeting d'urgence était organisé après environ une heure par la Dorna avec les directeurs d'équipe pour déterminer si un report de la course pouvait être envisagé sur la journée de lundi. 

"Ils voulaient entendre les opinions des équipes. Les équipes ont des opinions différentes : nous [Ducati] y sommes favorables, car nous pensons que les spectateurs doivent être respectés, or demain est un jour férié en Angleterre et ils pourraient revenir. La Dorna et la FIM vont décider quoi faire, et ils voulaient entendre notre opinion, mais il n'y a pas eu de vote", révélait Paolo Ciabatti (Ducati), avant que l'information officielle excluant cette possibilité ne circule et ne condamne la grille à attendre de possibles changements de conditions sur cette journée de dimanche.

À 14h15, après presque deux heures d'attente, une fenêtre de course était finalement considérée, sous réserve de la validation consécutive à une inspection de piste réalisée à 14h30, pour une ouverture de la pitlane à 14h40, et une course débutant 15h et d'une longueur maximale de 16 tours. Mais les nouvelles demeuraient décevantes pour tous les spectateurs présents sur place et les fidèles devant leurs écrans, qui recevaient une nouvelle annonce de "délai jusqu'à contrordre". À 14h50, la direction de course annonçait de nouveau envisager une évaluation de l'état de la piste plus d'une heure plus tard, à 16h heure française.

Une nouvelle communication précisant les tenants et aboutissants de la journées de la course MotoGP et des autres autres catégories intervenait par la suite : "compte tenu de la nature du revêtement de la piste, il est peu probable qu'il soit possible de courir tant que la pluie n'a pas cessé. Si la pluie cesse au plus tard à 16h heure locale, les trois courses se tiendront, en commençant par le MotoGP, les courses devant être bouclées avant 19h30. S'il est impossible de commencer à courir à 16h50 heure locale, la direction de course annulera les épreuves, en commençant par le Moto3."

C'est finalement à peu après 17h00 que l'organisation a annoncé l'annulation du Grand Prix.

 

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