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Le MotoGP a su garder ses sponsors malgré la pandémie

Durant le confinement imposé il y a un an, le MotoGP a fait le nécessaire pour soutenir les équipes financièrement et garantir la présence de ses sponsors à long terme, en leur proposant des prolongations de contrat permettant de compenser l'exposition perdue.

Jack Miller, Ducati Team leads

Dorna

La pandémie de COVID-19 a été déclarée juste avant le début prévu de la saison 2020, ce qui a contraint le MotoGP a annuler le GP du Qatar au dernier moment puis à remodeler son calendrier, finalement résumé à 14 dates, étalées de juillet à novembre. Avec une saison raccourcie d'un tiers et dans un climat de forte incertitude, la catégorie a subi une forte baisse de ses revenus mais elle a pu maintenir les versements faits aux équipes dans les premières semaines du confinement du printemps 2020, afin de les garder à flot au cœur de la crise.

"L'année 2020 a plutôt été une demi-année financièrement pour nous, parce qu'en mars, pour tout le monde, il y a eu le confinement et on ne pouvait plus sortir", a déclaré Pau Serracanta, directeur commercial du MotoGP, lors du BlackBook Motorsport Virtual Summit. "On se demandait ce qu'il se passait. On était en état d'alerte, etc. Ce qui nous inquiétait d'abord à la Dorna, c'était que si les équipes ne pouvaient pas faire de courses et n'avaient pas d'activité financière, elles pouvaient faire faillite. Elles devaient payer les mécaniciens et les personnes travaillant pour elles."

"La première chose que nous avons demandée à nos actionnaires a été de soutenir les équipes financièrement dans cette période, sans savoir quand nous pourrions rouler, et ils ont dit oui. Nous avons d'abord tenté d'analyser la situation. En mars, avril ou mai, nous n'avions aucune certitude de pouvoir rouler. Si nous devions attendre 2021, il fallait maintenir les équipes en vie, donc nous avons mis en place un soutien financier."

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Le MotoGP devait également assurer la présence de ses sponsors pour la reprise, sans avoir la certitude de pouvoir leur offrir l'exposition dont ils bénéficient dans une saison classique. Pour y parvenir, la catégorie a proposé de compenser cette perte de temps d'antenne dans des prolongations de contrat, une solution gagnante pour les deux parties.

"Je dois dire qu'il y a eu un vrai sens de communauté de la part de nos sponsors", s'est réjouit Serracanta. "Nous avons toujours des contrats à long terme et le premier paiement se fait en mars en général. 80% des sponsors ont payé la première échéance à la Dorna. Je leur ai dit 'On ne sait pas comment ça va finir, on ne peut pas vous dire si vous aurez ce qui est promis dans le contrat, et pour ne pas vous mettre dans une situation difficile, si on ne finit pas la saison il y aura une compensation'. Beaucoup de sponsors nous ont vraiment soutenus."

"Quand on a réalisé qu'on pouvait faire des courses sans supporters, on a vu qu'il y aurait moins de valeur, donc on a réuni tout le monde et j'ai dit aux sponsors 'Vous avez besoin de moi, j'ai besoin de vous, trouvons une solution'. Et on a essayé de trouver un compromis sur ce que pourrait être la valeur des événements sans spectateurs. Dans cette négociation, j'ai dit aux sponsors 'Vous me dites que vous aimez soutenir notre championnat, que vous êtes avec nous, donc dans cette situation, pourquoi ne pas prolonger notre accord au-delà de 2020 ?'. Dans la plupart des négociations sur les compensations pour 2020, c'était une prolongation pour un, deux ou trois ans."

"C'est très positif et ça nous aide parce qu'on a perdu de l'argent en 2020, mais on va le retrouver dans la durée. Sincèrement, cet esprit de communauté, je le sens encore. On l'aura pour l'avenir. À la première course de Jerez [qui marquait le début de saison en 2020], dans le paddock, tout le monde avait le masque, passait des tests PCR... mais on se regardait, j'étais très reconnaissant qu'on puisse faire une course, la compétition nous avait manqué et c'était une belle sensation."

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Le MotoGP a également pu compter sur des audiences au beau fixe, la hausse étant mesurée à 70% sur Canal+ la saison passée selon les chiffres communiqués par la chaîne cryptée. Serracanta y voit l'un des rares effets positifs des différents confinements imposés aux quatre coins de la planète, combinés au spectacle offert par la grande incertitude de la saison 2020.

"Il est vrai que durant la pandémie, les audiences ont été assez élevées. Nous étions assez satisfaits. La saison dernière a été passionnante, avec neuf vainqueurs, etc. Nous n'avons pas pu organiser d'événements physiques avec les supporters et les invités [mais] nous avons continué à fournir beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux, dont les passionnés pouvaient profiter sans assister aux événements. Les données ont été impressionnantes."

La crise traversée en 2020 aura été l'une des dernières tâches de Pau Serracanta en MotoGP puisqu'il a annoncé la semaine dernière qu'il quittait le championnat, pour qui il a travaillé durant 22 ans. Un nouveau département commercial a été mis en place, mené par Manel Arroyo, dont les prérogatives étaient jusque-là dédiées à la couverture médiatique. Marc Saurina, actuellement directeur exécutif commercial et du marketing du WorldSBK, va devenir directeur commercial des partenariats en MotoGP, tandis que Ferran Juncar conserve le rôle de directeur des partenariats.

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