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La crise avec Maverick Viñales a pris Yamaha par surprise

Alors qu'il a entamé la saison par une victoire, Maverick Viñales est vite entré dans une phase de crise avec son équipe, jusqu'à requérir la rupture anticipée de son contrat, puis tout bonnement se faire montrer la porte en milieu de saison. Une situation exceptionnelle, dont le constructeur veut retenir les effets positifs.

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

Maverick Vinales, Yamaha Factory Racing

MotoGP

La saison de Yamaha aura été des plus contrastées. Pour la première fois en six ans, la marque a réussi à remporter le prestigieux titre pilotes, grâce à la domination exercée par Fabio Quartararo. En revanche, les autres pilotes du groupe ont tous connu un championnat mouvementé et difficile, à commencer par celui qui était le coéquipier du Français au coup d'envoi.

Expérimenté dans l'équipe et lié à elle pour encore deux ans, Maverick Viñales a d'emblée affirmé ses ambitions en remportant la première manche. Les semaines suivantes allaient toutefois le voir dégringoler, avec seulement deux entrées dans le top 5 en sept courses, tandis que Quartararo s'affirmait au printemps comme l'homme fort de ce cru 2021.

"Lorsque nous avons commencé la saison, nous avions de meilleures attentes quant à notre package complet de pilotes", a admis Lin Jarvis, qui comptait notamment sur la nouvelle union de Viñales et Quartararo dans l'équipe d'usine. Le début de la saison semblait avoir conforté ce choix : "Ça a commencé incroyablement fort pour l'équipe officielle cette année, puisque nous avons remporté les trois premières courses : Maverick a gagné la première course, puis Fabio la seconde et la troisième. Nous étions donc clairement sur une bonne lancée, en mission, nous avions corrigé nos problèmes de l'année dernière et nous avons pu voir que ce pourrait être un bon championnat."

Mais alors que Quartararo a pris les rênes du classement, affichant une régularité qui lui avait fait défaut l'an dernier, Viñales s'est empêtré dans des problèmes relationnels avec son équipe, qui allaient finalement mener à un divorce retentissant pendant l'été.

"Nous avons eu des problèmes car Maverick s'est révélé irrégulier tout au long de l'année, puis nous avons atteint un point de crise à Assen, où il a demandé à partir. Il n'était pas content, il voulait partir et aller de l'avant", a rappelé Lin Jarvis, évoquant la rupture de contrat initialement actée pour fin 2021. "Nous nous sommes mis d'accord à ce moment-là ; nous avions deux options : soit nous nous arrêtions à ce moment-là, soit nous terminions bien, [en allant] jusqu'à la fin de la saison, d'une manière professionnelle, avant de changer l'année suivante."

À Assen, le dernier podium de Maverick Viñales avec Yamaha

"Nous avons ensuite eu la pause estivale et ce qui s'est passé après nous a surpris, je dois dire", a avoué le responsable, en référence au fameux Grand Prix de Styrie où le pilote espagnol a été accusé d'avoir tenté de saboter son moteur en le mettant volontairement en surrégime. "Cela a eu pour conséquence que Maverick quitte l'équipe, ce qui nous a mis en difficulté pour le championnat par équipes, évidemment, puisqu'il faut deux pilotes pour faire une équipe et marquer des points. C'était donc un gros problème", a admis Lin Jarvis, souhaitant cependant en tirer du positif. "Ça a fini par devenir une opportunité car Maverick est passé à autre chose et cela nous a donné l'opportunité de faire venir Franco [Morbidelli] dans l'équipe d'usine alors qu'il se remettait de sa blessure."

Une situation sans précédent pour Yamaha

Dans un championnat désormais régi par un marché des transferts excessivement précoce, Lin Jarvis n'est pas certain qu'il aurait fallu faire les choses différemment au moment de rediscuter du contrat de Viñales, pendant l'hiver 2019-2020. Aurait-il dû attendre et par la suite ne pas le renouveler alors qu'un an plus tard le feu couvait ?

"C'est difficile, parce que certaines choses se passent et évoluent sans que l'on s'y soit attendu", a-t-il rappelé. "Maverick a renouvelé son contrat avec nous pour deux ans de plus et Valentino [Rossi] était sur le départ, et je dirais que nous avions sans doute l'équipe la plus forte de la grille au début de cette année. Maverick aurait été dans sa cinquième saison avec nous et il aurait normalement dû grimper pour devenir le leader de l'équipe, puisqu'auparavant Valentino était là et qu'avec une telle histoire et tellement de connexions chez Yamaha, il peut parfois faire peser une ombre sur ses coéquipiers. Il a donc très, très bien commencé."

"Si vous m'aviez posé la même question en mars ou avril quand nous étions au Qatar, j'aurais dit que j'étais totalement convaincu que nous avions pris la bonne décision, et lui aussi. Mais qui aurait pu imaginer qu'après avoir gagné la première course, ça allait finir à la neuvième course par une crise où le pilote choisit de partir l'entreprise ? Dans le même temps, nous avons fait un doublé à Assen, donc on pouvait difficilement dire que la moto n'était pas compétitive ou que l'équipe ne performait pas. Et au final nous avons remporté le championnat."

"Alors je pense que le fait que nous ayons renouvelé Maverick à ce moment-là était la bonne décision. Si nous pouvions tous prendre des décisions basées sur les garanties du futur, nous serions tous riches et nous ne serions probablement pas ici, mais ce n'est pas aussi simple que ça. Certaines choses vous prennent par surprise. Cela a été difficile à gérer à l’époque parce que c'est totalement sans précédent. Je n'avais jamais été dans cette situation auparavant, à la mi-saison comme ça. Ceci étant dit, je pense que nous l'avons tous géré de la meilleure façon possible et nous sommes assez à l'aise avec le package avec lequel nous continuons."

Le patron du programme Yamaha a par ailleurs souligné que Fabio Quartararo avait réussi à "remarquablement bien" gérer cette situation, faisant fi des troubles qui frappaient l'autre moitié du stand. "Les résultats le démontrent véritablement", a rappelé le responsable. "Honnêtement, il a géré cette situation remarquablement bien. Il n'a pas du tout été décontenancé par ce qui se passait de l'autre côté du garage. La plupart d'entre nous qui avons travaillé avec des champions savent que c'est la qualité d'un champion. La qualité d'un champion, c'est d'être capable de bloquer tout le reste, de se concentrer sur son travail et sur sa mission et ne pas laisser le reste vous influencer. Il a fait du très bon boulot cette année pour réaliser cela."

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