Les tests de Barcelone, une erreur pour un Crutchlow au "cul endolori"

On avait craint pour la santé de Cal Crutchlow après son spectaculaire highside réalisé lors des qualifications du Grand Prix de France, il y a deux semaines. Pourtant, le Britannique avait inspiré le respect en se présentant au départ comme à l'arrivée de la manche sarthoise en dépit du fait d'avoir passé la nuit du samedi au dimanche en observation.

Le temps dont disposait le Britannique de l'équipe LCR Honda avant de se présenter au Mugello était cependant plus que bienvenu. D'autant plus que le vainqueur du GP d'Argentine est bien loin d'être encore au summum de sa forme habituelle.

"La hanche sur laquelle j'ai chuté est OK. L'autre, moins", commentait l'imperturbable gaillard ce jeudi. "J'ai eu deux semaines difficiles, en vérité. Dur de s'asseoir avec la sciatique de ma fesse gauche, à cause de la chute. J'ai essayé de m'en débarrasser mais c'est impossible pour le moment. Ça pourrait être un Mugello difficile à cause de ça, selon comment on gère la douleur."

C'est avec des étirements que Crutchlow espère se donner un peu de confort durant les prochaines jours. "J'ai essayé pendant deux semaines ; je pense que c'est juste une inflammation dans la région lombaire. C'est là que je me plaignais de douleurs lors de ma chute. Mais à part ça, ça va. J'ai réussi à faire du vélo pendant une semaine donc ça ne peut pas être si terrible que ça."

"Nulle part" si l'on ne fait pas de tests 

Le Britannique a une notion toute relative de l'affirmation "je ne suis pas monté sur une moto" au moment de décrire le laps de temps passé depuis Le Mans. "Je l'ai fait à Barcelone et l'inflammation et la douleur sont revenus. Mais à part ça, ça va ! J'ai essayé de soulager ma sciatique, mais ça n'a pas fonctionné."

Quant à la suggestion de faire un check-up d'aptitude physique avant cette course du Mugello, elle est balayée d'un revers de la main par le #35 !

"Pourquoi ? Pour qu'ils me disent de ne pas courir et que c'est le pire moment de ta carrière parce que tu as le cul endolori ? Mais en vérité, ça va ! Je suis resté ici dans une maison en Italie, le soleil brillait, pas de problème ! Je pense que je me suis bien remis. Peut-être que je n'aurais pas dû faire le test à Barcelone, mais je l'ai fait car on est en MotoGP et si l'on a un désavantage par rapport aux autres gars, on n'est nulle part : c'est aussi simple que ça !"

Un check-up ? Pour qu'on me dise de ne pas courir ?

Cal Crutchlow

"Tout le monde a de telles cartes en mains en ce moment : il fallait que je participe aux essais. Je n'avais rien à perdre. C'était bien de piloter dans les deux derniers virages du tracé, mais c'est vrai que ça a pris quatre jours de ma vie lors desquels j'aurais pu être en train de récupérer. Je n'aurais donc sans doute pas dû faire le test, mais je suis à 13 points de la seconde place du championnat et tout est en jeu. Ça valait le coup d'y aller."

Avec son instinct de compétiteur, Crutchlow s'est donc plus concentré sur l'évolution du caractère de sa moto que sur la sensibilité de son postérieur lors du temps passé sur la piste catalane.

"J'ai fait 60 tours et je suis parti tôt, j'avais juste envie de rentrer ! [rires] Le plan était de s'arrêter à 15h depuis le début et c'est ce qu'on a fait. Je suis rentré chez moi et les autres ont continué à rouler, mais j'ai fait mon job. J'étais satisfait de mon run. J'ai testé les ailerons différents ; ceux que Marc utilisait au Mans. Je leur ai trouvé du positif. Je pense qu'on va continuer à travailler avec. Parfois ça marche pour moi, et parfois pas. Mais il me fallait quelque chose de nouveau : il y avait cette homologation dont je pouvais disposer, alors je l'ai prise."