Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Darryn Binder, la cool attitude jusqu'au bout

Darryn Binder a quitté la catégorie MotoGP après une saison difficile, mais qu'il a su vivre avec beaucoup de calme, préférant se focaliser sur la richesse de l'expérience acquise que sur des résultats modestes. Jusqu'au bout, il a gardé son sourire et exprimé sa reconnaissance.

Darryn Binder, RNF MotoGP Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

La saison 2022 n'aura pas été des plus simples pour les rookies, à la seule exception d'un Marco Bezzecchi vite à l'aise, qui s'est montré capable de se battre aux avant-postes et même de rapporter un trophée à la maison. Fabio Di Giannantonio a décroché une pole position épatante au Mugello, mais connu aussi des périodes bien plus difficiles au point qu'il a terminé l'année quelque peu agacé et impatient de se tourner vers la suite. Quant aux autres débutants, ils n'ont connu aucune lueur dans une année noire, un long calvaire dont ils ont vécu le dernier round à Valence.

Il en est un pourtant qui ne s'est jamais départi de son sourire. Arrivé dans la catégorie reine à la surprise générale, Darryn Binder a semblé vouloir profiter de sa chance sans en perdre une miette, faisant fi des difficultés que lui a posées la Yamaha. Loin derrière un Fabio Quartararo qui s'est affirmé comme le seul à pouvoir mener grand train avec la M1, le pilote sud-africain a vécu ce championnat à son niveau, sans se décourager.

Lui si décrié pour cette promotion sans doute prématurée après n'avoir gagné qu'un Grand Prix en sept ans de Moto3 et ne s'être jamais classé plus haut que septième au championnat dans la petite catégorie, il aura brillé par son attitude tout au long de la saison. En piste, il a marqué 12 points contre 42 pour Franco Morbidelli, vice-Champion du monde il y a deux ans et doté d'une M1 plus évoluée que la sienne, une comparaison dont le rookie n'a pas à rougir bien que son petit pécule doive beaucoup à la dixième place obtenue sous la pluie au GP d'Indonésie.

Lire aussi :

Très tôt, Darryn Binder a su qu'il n'y aurait plus de place pour lui sur la grille MotoGP la saison prochaine, alors que le team RNF passe dans le giron Aprilia et accueille deux nouveaux pilotes, et c'est sans rancune qu'il a cherché une nouvelle destination jusqu'à finalement obtenir un guidon en Moto2.

"Je n'ai clairement pas d'amertume", assurait-il lorsque nous l'interrogions sur son état d'esprit à l'entame du week-end de Valence. "Je suis très reconnaissant pour l'opportunité qui m'a été donnée. J'ai le sentiment d'en avoir tiré le maximum, [même si] j'aurais aimé pouvoir faire plus ; il y a des courses que je regarde en me disant que j'aurais pu faire mieux mais je n'ai pas réussi à tout mettre ensemble. Au final, j'ai le sentiment d'avoir fait de mon mieux, je le sais même, alors au moins je peux partir en me disant 'allez, tu as essayé'."

"Dans le paddock, il y aura toujours quelqu'un qui va prendre votre guidon ou bien vous prenez celui d'un autre, c'est comme ça que ça marche. Je suis content de la manière dont les choses ont fonctionné, j'aurais aimé faire un peu mieux et rester… ou même si je n'étais pas resté j'aurais quand même aimé faire mieux ! [rires] Mais je suis content de comment les choses se sont passées."

"En Moto3, quand ça ne se passe pas très bien, au fond on monte juste sur la moto et on roule, on n'a pas à s'inquiéter d'autre chose. Là, j'ai clairement dû prêter beaucoup plus attention à ce qui se passait, surtout pendant les séances", expliquait le pilote sud-africain. "On peut très facilement partir dans la mauvaise direction et se trouver un peu perdu sur cette moto. Donc je crois qu'au cours de l'année, j'ai clairement appris comment fonctionne l'électronique et comment expliquer ce que je cherchais, et aussi ce que je ressentais, ce dont j'avais besoin pour aller un peu plus vite. J'aimerais bien sûr avoir appris tout ce que je sais maintenant dès le début de l'année, j'ai le sentiment que ça aurait un peu accéléré les choses, mais c'est comme ça."

"L'année a été longue, beaucoup de courses. Au cours de l'année, j'ai commencé à comprendre que, pas mal de fois, l'électronique joue un rôle bien plus important sur la moto que ne le fait le set-up. Parfois on peut changer des choses sur le set-up et on ne le sentira pas si l'électronique n'est pas bonne. Je crois que la chose la plus importante que j'ai apprise, c'est de comprendre si ce que je ressentais venait plus de la moto ou de l'électronique." Et de constater : "Les choses ne se font pas vite, tout prend beaucoup de temps et malheureusement on n'a pas beaucoup de temps."

Dimanche après-midi, le sourire de Darryn Binder s'était quelque peu envolé, sa dernière course s'étant conclue par une chute après trois journées éprouvantes. "Ça a vraiment été un week-end très, très difficile pour moi. Pendant tout le week-end, j'ai eu du mal à trouver de bonnes sensations sur la moto et j'ai subi beaucoup de chutes. […] Malheureusement, sans avoir réussi à trouver mes sensations [en course], je suis tombé en entrant dans le virage 1. Je suis vraiment très déçu de finir le week-end comme ça. Malheureusement, ça a probablement été mon pire week-end de l'année. Ça fait chier de finir de cette façon, mais c'est comme ça", regrettait-il.

La moto de Darryn Binder, RNF MotoGP Racing, après sa chute

La moto de Darryn Binder a fini dans le décor pour sa dernière course

"Mais l'année a été cool, j'ai vraiment apprécié piloter une MotoGP et je ne pourrais assez remercier tous ceux qui en ont été de la partie. C'était une super opportunité et j'ai eu une équipe incroyable, ils m'ont tout le temps soutenu, jusqu'au bout", ajoutait Binder qui, malgré certains résultats durs à encaisser, semble avoir su éviter le poids de la pression infernale que d'autres peuvent décrire à leurs débuts dans la catégorie. "Il n'y a pas eu tellement de pression, je n'avais pas un revolver sur la tempe me disant que je devais faire ci ou ça ou battre untel ou untel, rien de tout ça. Je pense que j'étais clairement l'outsider alors finir deuxième rookie à la première course et avoir été parmi les rookies tout au long de l'année, ça a été une bonne sensation. Au moins j'ai eu le sentiment d'être assez proche des autres."

Lire aussi :

Une adaptation plus simple en Moto2 ?

Jamais passé par la catégorie intermédiaire jusqu'ici, le jeune frère de Brad Binder voit dans son transfert l'opportunité de mettre à profit tous ces enseignements acquis dans la grande classe. "Ce sera une nouvelle aventure pour moi, je n'ai jamais piloté une Moto2. Je suis vraiment impatient. J'espère que tout ce que j'ai appris en MotoGP cette année m'aidera à m'adapter au Moto2 plus vite que si j'étais passé du Moto3 au Moto2", explique-t-il au site officiel du MotoGP.

"Il m'a fallu beaucoup de temps pour m'habituer à la vitesse. Or, en descendant en Moto2, je n'aurai pas à m'inquiéter de la vitesse, elle est beaucoup plus faible", poursuit-il. "J'ai beaucoup appris avec des motos plus lourdes, c'est beaucoup plus physique et je suis vraiment suffisamment en forme pour piloter une MotoGP maintenant, donc ça devrait aller en Moto2. En ce qui concerne la compréhension de la façon dont la moto glisse, ce genre de choses, évidemment on a beaucoup d'électronique. Toutes ces choses devraient m'aider et ça devrait être un peu plus simple de m'adapter que si [je n'étais pas passé par le MotoGP]."

C'est avec le team Intact GP que Darryn Binder va découvrir la catégorie Moto2, équipe qui passera la saison prochaine de Kalex à Husqvarna. "Ce sera une nouvelle aventure, j'espère en tirer le meilleur et me battre pour de bonnes positions. L'équipe a beaucoup d'expérience, ce sont des gens très sympas donc je suis impatient de travailler avec eux. Je suis vraiment reconnaissant d'avoir une nouvelle belle opportunité", salue-t-il.

Pense-t-il avoir un avantage par rapport à ses nouveaux adversaires du Moto2 ? "J'adorerais répondre oui mais je n'en ai aucune idée ! Il faudra voir comment c'est. Je ferai de mon mieux et j'espère être rapide d'entrée mais au final, il faudra voir ce que ça donne et prendre les choses comme elles viennent."

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Un réservoir réduit pour les courses sprint du MotoGP
Article suivant Augusto Fernández va totalement devoir modifier son pilotage

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse