En dehors du top 10, Rossi doit vite progresser

Cette première journée en Autriche n'aura pas été de tout repos pour Valentino Rossi. Diminué physiquement, le pilote italien ne figure pour le moment pas dans le top 10, synonyme de qualification directe pour la Q2.

Le Docteur pouvait pourtant se montrer optimiste en début de semaine, après une journée d'essais post-course à Brno conclue à la première place. Las, les nouveautés entrevues en République Tchèque, et en particulier le nouveau carénage, n'ont pas été reconduites pour l'Autriche en raison de bénéfices jugés trop faibles compte tenu du profil du tracé. 

"Ça n’a pas été une très bonne journée", concède le Docteur, malade. "Nous avons eu des problèmes, particulièrement dans la matinée, où ce furent des essais difficiles. Je ne me sentais pas bien non plus en me levant ce matin, je n’ai pas d’énergie et je me sens fiévreux."

Pilote le plus expérimenté sur le tracé des Alpes autrichiennes, puisqu'il y a couru il y a plus de 20 ans avant que le circuit ne disparaisse du calendrier pendant près de deux décennies, le numéro 46 n'en demeure pas moins en difficulté. "Ce fut donc difficile dans la matinée", reprend-il, alors que sa place en Q2 est pour l'heure loin d'être assurée et que de nombreux gains de compétitivité devront être trouvés d'ici demain. "Cet après-midi, au final, ma position n’est pas dans le top 10. C’était l’objectif, malheureusement."

Un resserrement des performances

Douzième aux temps combinés, Rossi reste cependant à moins d'une seconde du leader, Andrea Dovizioso. Il faut dire que le tracé court du Red Bull Ring permet de constater des écarts plus faibles qu'à l'accoutumée entre les pilotes.

Il en ressort qu'un gain qui pourrait paraître minime en termes chronométriques pourrait bien en réalité permettre à son bénéficiaire de faire un bond important dans le classement. D'où la nécessité de ne pas se démobiliser pour le transalpin, qui compte bien remonter dans la hiérarchie d'ici demain après-midi grâce au travail de son équipe. "Nous progressons et améliorons la moto et le feeling, mais nous ne sommes toujours pas solides et devons encore faire d’autres modifications pour être plus rapides. Mais nous sommes tous très, très resserrés. Donc voilà, il faut progresser, et nous aurons énormément de choses à essayer demain."

Au moins les axes d'amélioration semblent-ils déjà identifiés du côté de chez Yamaha, alors que Rossi n'est pour l'heure pas convaincu par les performances de sa M1 à l'accélération. "Le freinage est très important, tout comme l’accélération", souligne-t-il. "Je souffre un peu à l’accélération parce que j’ai un peu trop de patinage et je perds [du temps]. Dans la troisième portion où j’étais fort l’an dernier, je suis très mauvais cette année, car je n’ai pas le bon équilibre avec la moto. Nous allons donc essayer quelque chose de différent demain."

Avec Guillaume Navarro