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Dovizioso : "Tout peut arriver d'une course à l'autre"

Au Texas, le pilote Ducati veut avant tout marquer un maximum de points, sans penser que la victoire soit jouable, sur le papier.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Andrea Dovizioso, Ducati Team, Jack Miller, Pramac Racing
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Mieux parti que jamais sur ce championnat 2018, Andrea Dovizioso a marqué le pas en terminant sixième du Grand Prix d'Argentine. S'il veut s'attacher aux éléments positifs, le vice-Champion du monde en titre peut cependant retenir qu'il a limité les dégâts en empochant dix points, alors qu'à l'inverse, sur une piste qui lui était très favorable, Marc Márquez est reparti bredouille.

"Il a perdu des points et nous on en a gagné un peu. Cela a logiquement un impact sur le championnat, car sur une piste entre guillemets 'facile', ou en tout cas sur laquelle il avait la possibilité de dominer, il a marqué zéro point", souligne le pilote Ducati. "Si on veut se battre pour le championnat, finir sixième ça n’est pas bon, mais il faut prendre le positif et on a été très chanceux en Argentine, on a pris beaucoup de points sans avoir une bonne vitesse."

Vainqueur de la course de Losail, Dovizioso a donc rétrogradé au deuxième rang d'un championnat qui n'en est qu'à ses balbutiements, les commandes ayant été prises par un Cal Crutchlow plus à son aise qu'il y a un an. "Je suis très content pour lui", assure l'Italien. "Dès les essais, on a vu qu'il est parti différemment de l'année dernière, qui n'avait pas été une grande saison pour lui. Il a été bien au Qatar. Ça n'est pas une piste sur laquelle lui et la Honda sont normalement très forts, mais c'est la preuve qu'ils ont progressé par rapport à l'année dernière. Mentalement, il aborde le championnat différemment et je crois que cette victoire aura un effet positif sur lui dans les prochaines courses."

Travailler mieux qu'en Argentine

Mais Dovizioso ne saurait se contenter d'observer ses adversaires et c'est bien sur sa performance personnelle qu'il concentre à présent son attention, alors que débute une épreuve sur laquelle il s'attend à connaître des difficultés. C'est pourtant lui qui détient le meilleur résultat de Ducati sur le COTA, une deuxième place acquise en 2015 et qui faisait suite à un autre podium, une troisième place, obtenu l'année précédente.

"Sur le papier, je ne crois pas que ce soit un circuit sur lequel on peut faire la différence. Comme en Argentine, c'est un week-end sur lequel il faut qu'on ramène des points et qu'on essaye de penser au podium si c'est possible", pressent-il, conscient de la domination notoire de Márquez sur cette piste bien que Ducati ait établi le record de la vitesse de pointe à la fois avec Dovizioso, puis avec Lorenzo l'an dernier.

"Je suis curieux de voir quelle compétitivité on peut avoir. Il faut aussi comprendre combien il y a de bosses, parce que l'année dernière c'était un désastre. Des modifications ont été faites, on va voir ce que ça donne. Surtout, la piste a été en quelque sorte raclée et il faut comprendre s'il y a du grip, ce qu'on découvrira probablement samedi."

Outre la bonne entente de base entre sa moto et la piste, le pilote italien souhaite aussi se montrer acteur de son week-end en rectifiant d'emblée ce qui a pu pécher en Argentine. "Jack [Miller] a montré qu’on pouvait être plus rapides en course et ça veut dire qu’on n’a pas travaillé de façon parfaite, et ce pour de nombreuses raisons. Les conditions étaient difficiles, beaucoup de pilotes ont été en difficulté, mais il est clair que nous ne sommes pas contents de ce week-end."

"Globalement, nous sommes dans une bonne situation au championnat et il faut continuer à travailler comme l'année dernière, rester calmes et concentrés pour nous battre pour le podium, le top 5 ou, quand on peut, pour la victoire. Je pense que cette saison peut être un peu différente de l’an dernier : il y a beaucoup de pilotes rapides, qui ont des motos compétitives, alors tout peut arriver d'une course à l'autre, comme on a pu le voir en Argentine. Il faut donc prendre les courses les unes après les autres."

Avec Guillaume Navarro

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