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Ducati "ni le premier ni le dernier choix" pour Dovizioso

Seul pilote du top 5 de la saison passée à ne pas avoir encore scellé son avenir, Andrea Dovizioso ne peut échapper aux spéculations et son manager ne cache pas que d'autres voies sont possibles après huit ans avec Ducati. Néanmoins, il fera passer la qualité du projet technique auquel il adhérera avant la question financière.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Le retard pris par le championnat et l'incertitude de pouvoir évaluer pilotes et machines dans des conditions de course avant de sceller de nouveaux contrats tendent à faire penser que le plateau MotoGP pourrait ne plus enregistrer de changements pour 2021. Qu'il soit jugé injuste de remplacer un pilote qui n'a pas eu le temps de faire ses preuves, ou bien trop risqué d'engager un nouveau concurrent ou d'embrasser un nouveau projet alors qu'aucune course n'a permis d'évaluer les forces en présence après un hiver de développement, dans un camp comme dans l'autre la stabilité pourrait être de mise en attendant des jours meilleurs.

Quoi qu'il en soit, les contrats doivent tout de même être discutés, alors que l'échéance des accords était fixée à la fin de la saison 2020 pour 21 des 22 pilotes de la catégorie reine, et charge donc à chacun de faire valoir ses arguments en dépit d'un contexte inhabituel. Les essais hivernaux ont permis d'évaluer l'avancée technique des machines et les éventuels progrès des pilotes, et bien que cela n'offre qu'une vision incomplète du niveau de chacun, c'est l'élément se lequel se baseront pilotes et équipes pour se faire une idée, car les perspectives d'une reprise potentielle en juillet font qu'il sera impossible d'attendre qu'un bon nombre de courses soit passé avant de se lancer.

"On commence à parler d'avenir, des contrats pour 2021 et 2022, bien que l'on soit dans le flou car personne ne court", souligne le manager d'Andrea Dovizioso auprès de GPOne. "On commence à parler, mais sur la base de ce que l'on savait déjà avant. En ne courant pas, on ne peut pas savoir quelles pourraient être les performances des pilotes et des motos. […] On se base sur les paramètres que l'on avait à la fin de la saison passée, si bien que c'est plus compliqué pour les jeunes que pour les pilotes qui ont plus d'expérience."

"Dans la meilleure des hypothèses, on courra sur la seconde moitié de juillet et ce serait trop tard pour commencer à discuter. Et puis ce seraient des conversations basées sur une ou deux courses, et qui en plus auraient été disputées sur une même piste, après une longue pause : ce serait donc une situation d'incertitude quant à la valeur que l'on peut donner à un pilote ou à une moto", ajoute Simone Battistella, qui en arrive à une conclusion évidente : "Mieux vaut commencer à parler entre fin mai et début juin."

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Si les discussions entre le manager et le pilote ont commencé, les négociations à proprement parler, elles, attendront donc encore deux à trois semaines. Un enclenchement tardif par rapport aux habitudes d'Andrea Dovizioso et de Ducati, mais qui aura servi à faire grimper la côte du pilote italien, dont il se murmure qu'il aurait reçu une offre de la part de KTM.

Au sujet de Ducati, son manager déclare de manière sibylline : "Ce n'est ni le premier ni le dernier [choix]." Et lorsqu'il évoque les trois constructeurs qui auraient potentiellement une place à pourvoir − si l'on exclut d'emblée l'éventualité improbable d'associer Dovizioso et Márquez chez Honda − Battistella se veut très rationnel : "Il n'y a pas de structures qui participent seulement pour faire acte de présence. Ducati, KTM, Aprilia ont la même ambition, même si leur position est différente par rapport au point d'arrivée, c'est donc le projet qu'il faut évaluer."

"Lorsque nous débuterons les négociations, car pour le moment nous ne l'avons pas encore fait, les deux parties tiendront compte de ce qui a été fait jusqu'à présent, c'est-à-dire beaucoup", souligne-t-il. "L'histoire de Ducati et Dovizioso part de l'après Valentino Rossi, d'une situation très difficile qui a duré pendant environ deux ans. Ensuite, avec énormément d'efforts et de travail, il a été possible d'en arriver au niveau actuel. C'est une histoire importante, tant pour Ducati que pour Dovizioso."

L'argent, un problème "secondaire par rapport au projet"

Il n'en demeure pas moins que plusieurs points de friction pourraient expliquer les rumeurs actuelles sur un hypothétique départ d'Andrea Dovizioso vers un nouveau projet tel que celui de KTM, à commencer par les tensions avec Gigi Dall'Igna qui sont nées l'an dernier, lorsque se décidait l'orientation technique à prendre avec la GP20.

"Ce sont des situations qu'il faut regarder dans leur globalité", prévient cependant son manager. "Avant toute chose, de certaines tensions peut naître un résultat positif, parce que ce sont deux caractères très forts qui se confrontent, avec un but commun, celui de gagner. Il peut y avoir une divergence d'opinions, l'important est de réussir à canaliser ces énergies à la recherche d'un résultat. […] Dans le MotoGP d'aujourd'hui, il faut trouver la limite dans chaque chose et l'ambition d'obtenir certains résultats porte parfois à une confrontation qui peut être dure, mais cela est dû à des fins communes."

L'autre nerf de la guerre, c'est bien entendu la question pécuniaire, alors qu'Andrea Dovizioso a déjà dû par le passé se contenter de rétributions amoindries par rapport à son potentiel. Aujourd'hui, considérant qu'il a été le plus grand adversaire de Marc Márquez depuis le seul titre que l'Espagnol a laissé filer en MotoGP (en 2015), le numéro 4 attend logiquement un salaire à la hauteur de son statut de triple vice-Champion du monde sortant. Un autre élément entre toutefois en compte : la crise engendrée par le coronavirus et qui pourrait bien avoir changé la donne.

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"Les salaires ne sont un problème que lorsque le pilote a le sentiment que sa valeur n'est pas reconnue", souligne Simone Battistella. "Il faut être objectif et admettre que nous sommes dans une situation particulière et que, très probablement, les disponibilités économiques des équipes pour les prochains contrats ne seront pas celles de l'année dernière. Cela vaut aussi pour les sponsors. Le problème de l'argent est toutefois secondaire par rapport au projet. Je travaille avec des pilotes avec lesquels je parle d'argent après que l'on a parlé des questions techniques."

Simone Battistella dément en tout cas toute lassitude et envie de retraite de son pilote : il faudra bel et bien compter sur Andrea Dovizioso sur le marché de ce printemps et parmi les top pilotes de 2021 au moins. "Clairement, c'est un pilote qui veut courir dans les bonnes conditions, donc dans un projet et au sein d'une structure auxquels il croit. C'est un aspect fondamental. Il n'y a aucune raison de penser à un retrait imminent", assure-t-il. "Il est très serein. Il veut évaluer les options de la manière la plus objective possible et ensuite prendre une décision en tout connaissance de cause."

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