Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse

Dovizioso : La frontière entre teams satellites et d'usine est désormais fine

S'il y a encore quelques années, les équipes satellites étaient boudées par les top pilotes, aujourd'hui les contrats d'usine que les constructeurs y proposent ont complètement rebattu les cartes aux yeux d'Andrea Dovizioso.

Andrea Dovizioso, RNF MotoGP Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Il espérait que son retour en MotoGP lui permettrait de se battre à nouveau aux avant-postes, mais Andrea Dovizioso a désormais fait une croix sur cette option. Dans l'impossibilité d'adapter son style de pilotage à une Yamaha qui ne semble convenir qu'à Fabio Quartararo, il évolue dans le fond du classement aux côtés des autres pilotes de la marque, et devrait vraisemblablement quitter la catégorie reine l'an prochain.

Pourtant, même si la réalité s'est révélée plus compliquée que prévu, la promesse d'un contrat d’usine Yamaha au sein de l'équipe satellite RNF avait eu, sur le papier, tout pour le convaincre, avec un soutien du constructeur et le même matériel que les pilotes officiels. Cette situation aurait été inenvisageable il y a quelques années, quand les équipes satellites bénéficiaient d'un matériel plus ancien et permettaient difficilement de se battre pour les premières places. Guidons boudés par les top pilotes mais obligatoires pour les débutants, les motos satellites étaient alors des machines très peu prisées.

À la suite du changement du règlement instauré en 2013 pour l'arrivée de Marc Márquez en MotoGP, qui avait été le premier à pouvoir intégrer directement une équipe officielle en tant que rookie, le rôle de ces structures satellites a peu à peu évolué. Aujourd'hui, elles sont considérées par les constructeurs comme l'opportunité d'obtenir de précieux retours sur les motos, puisqu'elle permettent de mener en piste plusieurs prototypes de l'année en cours et d'essayer divers réglages, voire pièces.

D'abord mise en place par Ducati, avec une gestion complète des contrats des pilotes, cette stratégie a peu à peu été suivie par les autres marques, qui elles aussi proposent parfois un soutien d'usine aux engagés de leurs teams satellites, à l'image de ce qu’a mis à disposition Yamaha pour Dovizioso. KTM avait même frappé très fort il y a deux ans en annonçant le recrutement de Danilo Petrucci, jusqu'alors pilote officiel Ducati, et son placement chez Tech3 : le team français était alors bel et bien décrit comme équipe officielle, sur un pied d'égalité avec la structure mère de Mattighofen.

"Je pense que si on a la chance de commencer dans une équipe d'usine, c'est toujours mieux, [pour être] considéré comme l'un des top pilotes mais, actuellement, démarrer dans une équipe satellite avec un contrat d'usine et un soutien d'usine ne change rien. Selon moi, le MotoGP a beaucoup changé et ce n'est plus si important. Si vous êtes dans une bonne équipe avec les bons ingénieurs, ce n'est pas du tout un problème, surtout si vous avez un contrat et un soutien d'usine. S'ils croient en vous, ils peuvent vous donner exactement la même chose", a déclaré Andrea Dovizioso.

Des contrats 2023 négociés dans ce sens

Ce changement est désormais acquis dans les mentalités et, en 2023 plus que jamais, des contrats d'usine sont demandés par les pilotes des équipes satellites. Álex Rins a reconnu que la garantie de disposer d'un tel accord avait fait pencher la balance pour choisir entre Gresini et LCR. Bien qu'aucune annonce n'ait encore été officiellement faite, il est presque acté que l'Espagnol rejoindra les rangs de Honda l'an prochain.

Chez Ducati aussi, le soutien d'usine est primordial dans les contrats, même si parmi les quatre équipes du groupe, Gresini sera un cran en dessous avec des machines de 2022. Si le constructeur n'a pas encore décidé qui de Jorge Martín ou d'Enea Bastianini rejoindrait Pecco Bagnaia dans l'équipe officielle, tous deux ont déjà signé un contrat leur garantissant le même matériel, peu importe leur destination finale. Le second pilote rejoindra donc Pramac et disposera d'un soutien officiel, rendant la place de pilote titulaire de plus en plus symbolique plutôt que réellement effective.

Seul le salaire justifie encore réellement une véritable distinction, selon Dovizioso. "La différence si vous êtes dans une équipe d'usine, c'est que vous avez plus d'argent pour faire ce que vous voulez : voyager, l'hospitality, et c'est tout. Si la moto est la même et si vous avez un soutien d'usine, les ingénieurs sont les mêmes et font les mêmes réunions. Ils font tout ensemble, toujours les mêmes choses. C'est pour ça que ça ne change pas que vous soyez dans une équipe d'usine ou non", a-t-il décrit.

"La différence est la relation que vous avez avec votre ingénieur, et si l'ingénieur a de l'expérience chez le constructeur et sait comment gérer les choses. Il ne s'agit pas d'être dans une équipe d'usine et d'avoir plus de soutien ou un meilleur matériel. Tout le monde veut y être car toute l'avancée y est et tout le monde est content si les pilotes officiels gagnent, mais maintenant ça a changé."

Lire aussi :

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Marc Márquez reçoit le feu vert pour entamer sa rééducation
Article suivant Où en sont les rookies MotoGP à la pause ?

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse