Dovizioso - Hier, on aurait tous dû être en Commission de sécurité

O.P., Montmeló - Le choc de la mort de Luis Salom a été brutal pour l'ensemble du paddock. Voilà sans doute pourquoi on aurait espéré que les conflits entre pilotes restent de côté, pour simplement poursuivre un Grand Prix qui risquait de ne pas avoir lieu.

Tout membre de la grille MotoGP sait que, chaque vendredi à 17h30, une commission se réunit afin de discuter de tout point lié à la sécurité. Après ce qui était arrivé à Luis Salom deux heures plus tôt, moins de la moitié des pilotes de la catégorie reine ont assisté à cette réunion. Au total, ils étaient dix.

Durant cette Commission de sécurité, les pilotes et la Direction de course ont décidé conjointement de modifier le tracé et d'utiliser la configuration empruntée par la F1. Un choix qui n'a pas été du goût de Valentino Rossi ou Jorge Lorenzo, tous deux absents.

Selon ce qu'ils ont admis ce samedi, aucun d'eux ne pensait que cette réunion allait générer une modification aussi profonde de la piste. Tandis que Rossi a indiqué qu'il était occupé - "J'avais des choses à faire" - son coéquipier attendait une convocation officielle qui ne lui est jamais parvenue.

"La Commission existe pour que quiconque veut aider à améliorer la sécurité puisse le faire", a déclaré Andrea Dovizioso. "On sait tous de quoi il s'agit. Certains ne viennent pas parce qu'ils ne veulent pas voir un autre pilote, mais ce qui est arrivé hier est beaucoup plus important que ça. À mon avis, hier on aurait tous dû être là parce que toutes les personnes présentes viennent avec des idées."

Aleix Espargaró s'est montré plus direct encore : "Il existe peu de championnats qui prennent autant les pilotes en compte. Ce qui est regrettable c'est que ceux qui ont joué le titre l'année dernière, qui font partie de l'un des constructeurs les plus importants du Championnat du monde, n'étaient pas à la Commission."

"Si vous n'étiez pas à la réunion, vous ne pouvez pas vous plaindre que la moto ne tourne pas bien dans les virages lents", a ajouté le pilote Suzuki, une allusion claire à Jorge Lorenzo et ses difficultés dans la portion de la piste modifiée.