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Dovizioso-Rossi, bagarre fair-play pour un podium

Les deux Italiens ont longtemps roulé ensemble pendant le Grand Prix de Malaisie, et l'avantage est revenu au pilote Ducati, plus à l'aise dans les accélérations et les lignes droites de Sepang. Mais si ce duel a été apprécié par les deux protagonistes, c'est qu'il a été très propre.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Andrea Dovizioso a salué la propreté de Valentino Rossi dans la bagarre que tous deux ont menée pour la troisième place du Grand Prix de Malaisie. Roue dans roue durant toute la seconde moitié de la course, les deux Italiens ont chacun joué sur les qualités de leur machine, radicalement différentes, et le pilote Ducati a ainsi réussi à conserver son leadership jusqu'à l'arrivée. Si le #46 a plusieurs fois pris l'avantage, la Yamaha n'a jamais résisté à la réplique de la GP19, toutefois ce duel n'a eu aucun effet négatif, selon Dovizioso.

"Valentino ne baisse jamais les bras. S'il est là, jusqu'au bout il prépare quelque chose. Mais il n'est pas fou dans ses dépassements, il est agressif mais normalement il ne fait rien de stupide. La bagarre a donc été belle, j'ai toujours pu répondre proprement, et ça a fonctionné pour moi", se félicite le pilote Ducati. "Et puis on n'a pas perdu de temps parce que Rins arrivait et je pense que c'est aussi pour cette raison que Valentino n'a rien fait de fou."

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"J'aime me battre contre Dovi… J'ai plus de plaisir à le battre, naturellement !" sourit Rossi. "À mon avis on est un peu pareils, on essaye de faire le maximum mais on est assez justes, peut-être même parfois un peu trop. Peut-être que c'est parce qu'on est un peu plus vieux aussi. Ces dernières années, les jeunes sont devenus beaucoup plus agressifs. Avant, on essayait de dépasser mais sans gêner à l'autre ou en tout cas le moins possible, tandis qu'aujourd'hui si on gêne l'autre c'est encore mieux. En tout cas, c'est toujours sympa de se battre contre Dovi. J'ai tout essayé aujourd'hui, mais à chaque fois il me repassait alors je n'ai pas réussi."

Moins de cartes à abattre pour la Yamaha

Quatrième à partir du septième tour, Rossi s'est rapidement rapproché de Dovizioso en profitant des bonnes performances de sa M1 dans les virages de la piste malaisienne. Mais une fois dans la roue de son compatriote, il s'est heurté à la puissance de la Ducati. "Dovi était bon au freinage. Je n'étais pas trop mal, et j'étais plus rapide dans les longs virages par exemple, mais il m'était difficile de le dépasser au freinage", regrette le #46. "J'ai essayé plusieurs fois, mais il m'a toujours repassé en ligne droite. J'étais au maximum, j'ai fait tout ce que j'ai pu parce qu'entre une troisième et une quatrième place c'est bien sûr très différent. Monter sur le podium, c'est bien mieux."

"Le tracé est bon pour la M1, parce qu'il y a beaucoup de virages longs et rapides, et notre moto y est bonne", souligne toutefois Rossi, estimant toutefois qu'il reste des progrès à faire. "La moto est très bonne en qualifs en pneus neufs, mais ensuite on souffre un peu plus en course parce qu'on fait les chronos sur l'angle, alors on stresse un peu plus les pneus. Et puis on manque de vitesse, alors quand on se bat face aux motos les plus rapides et que l'on n'est pas seul, c'est très difficile à gérer."

Le pilote Yamaha le sait, le déficit de 7,9 km/h entre la meilleure vitesse de pointe de la Ducati #4 et sa M1 en course est l'illustration d'un rapport de force dont il ne pouvait sortir vainqueur dans un tel contexte. "Quand on est seul, on peut prendre ses propres trajectoires et on peut faire la différence dans les virages, où notre moto est forte. Par contre, quand on se bat face à une moto qui est beaucoup plus rapide en ligne droite, on ne peut pas dépasser dans les virages, alors c'est difficile. La meilleure façon de faire, c'est ce qu'a fait Maverick aujourd'hui !" sourit-il en référence au fait que son coéquipier a bouclé tous les tours en tête et a pu prendre les trajectoires qui lui convenaient le plus.

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Dovizioso, lui, a habilement joué de son point fort et des limites qu'il a perçues chez son adversaire pour rester coûte que coûte devant lui et ainsi pouvoir parer les attaques au lieu de lui-même devoir s'adapter au rythme qu'aurait imprimé la Yamaha si elle était passée devant. "Quand on ne suit jamais un pilote, on ne sait jamais vraiment quels sont ses points [forts et faibles] à chaque virage. Il est tout le temps resté derrière moi, alors je ne savais vraiment pas. Bien sûr, je connais son style et celui de sa moto, mais je ne connaissais pas tous les détails, c'était donc un peu difficile. Mais je voulais rester devant parce qu'ici, avec la chaleur, si on suit un pilote c'est encore pire. Alors je suis resté devant et j'ai essayé de géré."

"Avec notre moto, on est très lents en milieu de virage, mais on arrive à mieux accélérer, alors c'est toujours difficile pour un pilote qui se trouve derrière moi, et surtout s'il a une Yamaha car il a beau être rapide en milieu de virage, il n'y avait pas de virage suffisamment rapide pour faire une très grande différence en sortie et à chaque accélération j'étais meilleur", souligne Dovizioso. Et l'Italien a donc pu adapter son pilotage aux difficultés qu'il rencontrait en course, sans se soucier outre-mesure de l'attaque que pourrait porter le pilote Yamaha. "Je n'ai pas pu avoir en milieu de virage la même vitesse qu'en essais, alors j'ai ralenti pour couper tous les virages. On a fait de bons temps, ça n'était pas mal, mais je n'avais pas tout sous contrôle. J'ai quand même pu le contrôler parce que quand il m'a passé j'ai vu qu'il était vraiment à la limite. C'était la confirmation qu'il n'avait pas vraiment beaucoup de cartes à abattre face à moi."

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"Je me suis donc dit que si j'essayais de maintenir ce rythme il aurait du mal. Et c'est ce qui s'est passé. J'ai réussi, j'ai été doux, j'ai utilisé vraiment peu de puissance, les cartographies les plus tendres pendant toute la course, parce qu'avec les pneus je n'y arrivais pas. Ils se dégradaient vraiment beaucoup. C'est normal, ici en Malaisie c'est comme ça", ajoute le pilote Ducati. "S'il avait été supérieur, il m'aurait peut-être passé et mis en crise. Mais avec la vitesse qu'il a affichée, non. Maintenant je peux dire que j'avais les cartes pour me battre, même s'il m'avait passé, parce que je pense que lui aussi avait des problèmes de grip."

Le top 5 de la course :

P. # Pilotes Moto Temps Ecart
1 12 Spain Maverick Viñales Ruiz
Yamaha 40'14.632
2 93 Spain Marc Márquez Alentà
Honda 40'17.691 03.059
3 4 Italy Andrea Dovizioso
Ducati 40'20.243 05.611
4 46 Italy Valentino Rossi
Yamaha 40'20.597 05.965
5 42 Spain Alejandro Álex Rins Navarro
Suzuki 40'20.982 06.350

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