Dovizioso travaille "sur de petits détails" en vue de la course

Andrea Dovizioso a marqué de son empreinte la première journée du Grand Prix du Qatar, dont il a dominé les deux séances d'essais libres. D'abord en arrachant le meilleur temps à Valentino Rossi pour 61 millièmes à la mi-journée, puis en faisant de même en soirée avec Danilo Petrucci qu'il a cette fois devancé de six millièmes.

Pas une surprise pour le pilote Ducati, mais plutôt la confirmation que les prédispositions affichées pendant le test de pré-saison, il y a deux semaines, n'étaient pas feintes. "Nous avons fait trois jours d'essais avant le week-end, alors nous repartons de la même façon et je suis donc content de confirmer cela, et de le faire avec des températures différentes parce qu'il fait plus chaud", souligne-t-il, conscient que sa moto se plaît particulièrement sur cette piste.

Mais la nouvelle saison ne change pas Andrea Dovizioso, toujours aussi mesuré et prudent à l'heure d'analyser un classement, même s'il y tient le beau rôle. "Sur les tests, la plupart des gens commentent sur la base des temps de fin de journée, mais la plupart du temps la réalité est différente, comme c'est le cas également pendant les week-ends de course", rappelle-t-il.

"Il y a différentes façons de faire un temps, et nous en avons eu la confirmation pendant toutes ces années. Si l'on regarde Valentino [Rossi] ce soir, on se dit qu'il est bien placé mais pas tant que ça : or, à mon avis, il est aussi bien placé que les années passées, ce qui ressortait en course. Il a l'expérience, il y a une méthode, que j'utilise souvent moi aussi. Il s'agit d'essayer de travailler pour être rapide en conditions de course, pas d'être premier ou deuxième sur toutes les séances, cela ne sert pratiquement à rien quand on n'a pas à se qualifier."

Le pilote Ducati va même au-delà… "Sincèrement, je ne pense pas que la position sur la grille soit fondamentale ici, aussi je ne suis pas très inquiet, indépendamment de la position que l'on aura en qualifs." Dont acte, le vice-Champion du monde en titre, souvent performant à Losail, œuvre dans un but : s'y imposer enfin, après être monté sur la deuxième marche du podium ces trois dernières années.

"Je sais sur quoi je dois travailler pour être le mieux préparé possible pour la course et on est concentrés sur ces choses-là. Heureusement, la vitesse vient assez facilement, et cela nous aide énormément dans notre travail. On peut travailler plus sereinement et travailler sur de petits détails qui peuvent faire la différence en course."

Dans un groupe aussi compact, qu'est-ce qui peut faire la différence ? "La différence vient de la facilité avec laquelle on fait un temps. Cela dépend de l'énergie que l'on emploie, et entre faire un temps ou deux runs de trois ou quatre tours, ou bien 22 tours consécutifs il y a une différence inexplicable. Après, il y en a qui sont meilleurs pour gérer leurs pneus. C'est un aspect fondamental, une caractéristique importante de Michelin. C'est le mix des deux qui fera la différence en course, je crois."