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Ducati contre-attaque et s'interroge sur une réclamation contre Honda

La plainte de ses adversaires lors du Grand Prix du Qatar a du mal à passer pour le directeur général de Ducati Corse, qui n'écarte par de remettre à son tour en question les ailerons de Honda. Gigi Dall'Igna se dit par ailleurs serein quant au verdict que rendra la Cour d'appel de la FIM.

Gigi Dall'Igna, directeur général Ducati Corse

Gigi Dall'Igna, directeur général Ducati Corse

Gold and Goose / Motorsport Images

Après la réclamation déposée par quatre constructeurs rivaux lors du Grand Prix du Qatar, le directeur général de Ducati Corse a décidé de monter au créneau. Gigi Dall'Igna s'exprimait jeudi soir dans une interview sur la chaîne italienne Sky et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas digéré les attaques portées par Aprilia, Suzuki, Honda et KTM à l'égard de Ducati, à qui il est reproché d'avoir utilisé un spoiler sur le bras oscillant de ses trois GP19 lors de la course.

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Deux camps s'affrontent. À Borgo Panigale, on affirme que cette pièce a pour seule fonction de refroidir le pneu arrière, comme l'autorise la note diffusée par le responsable technique du MotoGP, Danny Aldridge. Selon les quatre constructeurs plaignants, en revanche, cet élément générerait de l'appui aérodynamique, ce qui le rendrait non conforme. Rejetée en première instance dimanche soir, la réclamation a été portée devant la Cour d'appel de la FIM.

"J'ai été assez surpris, surtout par le comportement de Honda qui, en plus d'être un protagoniste du championnat est aussi l'un des fondateurs du MotoGP moderne avec Ducati et Yamaha", déclare Gigi Dall'Igna. "Jusqu'à aujourd'hui, tous les conflits de nature technique avaient été résolus soit au sein de l'association des constructeurs [le MSMA], soit en parlant avec le directeur technique. Nous avons toujours obtenu une réponse à tous les éclaircissements que les différents constructeurs ont pu demander."

Déçu, Dall'Igna en vient même à s'interroger sur l'éventualité d'une réclamation qu'il pourrait à son tour porter à l'encontre de Honda, cette fois pour les ailerons "nœud papillon" qui ont fait leur apparition sur la RC213V. "Le fait que Honda ait remis en question les choix du directeur technique nous place, nous, en condition de nous demander si nous devrions faire une réclamation à leur encontre. Pour nous, les ailerons de Honda sont franchement dangereux. Et ça n'est pas tout, car étant donné comment ils sont faits et le fait qu'ils aient une base aussi fine, ils pourraient être soumis à d'importantes déformations compte tenu des charges qu'ils subissent et donc avoir peut-être la fonction d'appendices mobiles [interdits par le règlement, ndlr]", pointe l'ingénieur italien.

"Nous n'avions jamais pris en considération l'hypothèse d'une réclamation en ce sens, mais si quelqu'un, et en particulier Honda, remet en question ce que fait Danny Aldridge, cela nous met en condition de penser à une éventuelle réclamation lors des prochaines courses. Il risque ainsi d'y avoir un recours pratiquement à chaque course, car cette situation démonte complètement ce que sont les règles du MotoGP de ses débuts à aujourd'hui. C'est un changement que je définirais encore plus historique que le passage des deux-temps aux quatre-temps en catégorie reine."

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Quant aux autres marques impliquées dans cette plainte, ils en sont deux qui surprennent également le patron de Borgo Panigale. "Franchement, je ne me l'explique guère dans le cas de KTM et Aprilia. Si j'étais eux, en ce moment, je penserais à autre chose et j'essaierais de développer un peu la moto. L'approche que peuvent avoir par contre Suzuki et Honda est différente, parce qu'ils peuvent en effet tirer un avantage concret d'une éventuelle disqualification de Dovizioso et de Ducati sur la première course du championnat."

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Dall'Igna observe par ailleurs que personne n'avait protesté lorsque Yamaha avait utilisé l'an dernier, à Valence, une pièce comparable, présentée comme un moyen d'évacuer l'eau sur piste mouillée. "Yamaha avait utilisé un système similaire au nôtre l'année dernière et aucun concurrent n'avait déposé de réclamation ou demandé d'éclaircissement au sein des instances concernées. Franchement, cela aussi est étrange", pointe-t-il, sentant que le constructeur italien est une cible pour les avancées qu'il apporte. "Que Ducati soit sous pression de la part de ses adversaires pour toutes les solutions innovantes que nous apportons est une évidence. Mais je le répète, Ducati apporte des solutions certes innovantes, mais conformes au règlement."

"Pas du tout inquiets"

Outre sa colère à l'encontre de Honda, Gigi Dall'Igna réaffirme sa confiance dans la conformité de cette pièce. Assurant disposer de tous les éléments pour démontrer qu'elle sert au refroidissement du pneu arrière, il estime qu'il n'était nul besoin d'en arriver à une réclamation officielle, possiblement partie selon lui d'une volonté d'intimidation qui aurait ensuite échappé à ses initiateurs.

"Jusqu'à aujourd'hui, tous les problèmes réglementaires ont été discuté au sein du MSMA, peut-être avec un certain mécontentement pour certains – pour nous, bien souvent – mais nous avions toujours obtenu un éclaircissement et une révision éventuelle du règlement technique. Je pense donc qu'il n'y avait aucun besoin d'en arriver à déposer une réclamation en course. Avant tout, je crois qu'ils voulaient nous intimider et éviter que nous utilisions une pièce qui avait déjà été approuvée par le directeur technique. Nous avons décidé de l'utiliser et eux se sont retrouvés obligés de continuer, [menant à] une situation que, si j'étais eux, je trouverais embarrassante."

Le bras oscillant de la Ducati officielle
Détails sur la Ducati

La Cour d'appel de la FIM a fixé pour date d'audience le 22 mars et doit statuer avant le Grand Prix d'Argentine, laissant en attendant le résultat du Grand Prix du Qatar en suspens. Gigi Dall'Igna se dit toutefois convaincu que ce verdict sera favorable à Ducati. "Nous sommes parfaitement sereins, car notre dispositif sert à refroidir le pneu arrière et nous avons des preuves expérimentales qui le démontrent. Nous sommes sereins et nous nous attendons à ce que la Cour d'appel nous donne raison sur tout. Franchement, nous n'avons pas encore pensé à ce qui pourrait se passer dans le cas où la fédération ne serait pas en notre faveur. D'autant que nous avons tellement de preuves qui appuient notre comportement, que nous ne sommes pas du tout inquiets."

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Gigi Dall'Igna tente néanmoins de tendre la main à ses adversaires, les invitant à chercher d'autres points de discussion pour le bien du MotoGP. "J'espère qu'il ne s'agira que d'un épisode, qui mènera à un raisonnement global de la part de tous afin de chercher à faire le bien de ce sport. Des comportements comme celui de Doha font mal au MotoGP, car ils enlèvent de la crédibilité à la fédération et au championnat. Je pense que c'est un mal pour toutes les personnes qui croient en ce sport et qui vivent pour ce sport."

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