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Une Ducati face à ses limites à Assen

Avec la quatrième place d'Andrea Dovizioso et la sixième de Danilo Petrucci, la course d'Assen n'a pas apporté d'heureuse surprise au clan Ducati, dans l'ombre tout le week-end.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Les Ducati officielles ont dû se contenter d'un second rôle lors de la course d'Assen, dimanche. Si Andrea Dovizioso a un temps réussi à rester au contact des trois leaders, il a fini par rendre les armes et s'investir dans la lutte pour la quatrième place, qu'il a remportée. Il s'y est longuement confronté à son coéquipier, Danilo Petrucci, les deux GP19 factory ne parvenant pas à rivaliser avec les Yamaha et la Honda de tête sur une piste de cette typologie.

"On a pris le maximum qu'on pouvait obtenir et c'est toujours important pendant le week-end. La première chose à faire c'est d'obtenir le maximum et ça l'était, surtout en partant 11e et surtout à Assen, avec une MotoGP, parce qu'il est difficile de dépasser. Je suis content de ça, mais il est clair qu'on ne peut pas être contents à 100% parce que cette piste montre les caractéristiques de notre moto", résume Dovizioso. 

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En difficulté tout le week-end, le pilote italien n'a eu de cesse de pointer du doigt l'ADN de la Ducati et le profil du circuit néerlandais pour expliquer des performances modestes, alors que la GP19 peine à exceller dans ces changements de direction rapides. En course, avec des températures élevées, une usure pneumatique prononcée, ainsi qu'un vent marqué, ces soucis ne pouvaient disparaître. Bien qu'il ait récupéré cinq places grâce à un excellent départ, ses limites ont vite été atteintes.

"Malheureusement, ça confirme certaines choses, alors on ne peut pas rentrer à la maison avec le sourire. Quatrième ça n'est pas trop mal, mais le retard est trop grand. Je ne suis pas très surpris, et on n'est pas très contents parce qu'on veut plus et on veut se battre pour le championnat", pointe le numéro 4, qui a passé l'arrivée à 14 secondes du vainqueur. "Ça n'est pas si terrible d'être quatrième, si on se bat avec les trois premiers. Mais le truc, c'est notre retard : notre retard est la réalité."

"J'ai lâché à la mi-course parce qu'au début j'ai essayé de rester avec eux, mais j'étais vraiment à la limite, je ne pouvais pas maintenir cette vitesse et j'ai usé mon pneu. À la fin, quand Maverick [Viñales] a attaqué, au 20e tour à peu près, il a fait un 1'33"7. À ce moment-là j'arrivais à faire 1'34"8 au maximum", poursuit Dovizioso, qui ne peut que se satisfaire d'avoir terminé en tête de son groupe. "En étant devant, je pouvais rouler sous les 1'35, et d'ailleurs j'ai réussi à me mettre dans cette position et à ne pas donner à mes adversaires la possibilité qu'on se batte dans le dernier tour, parce que ça aurait été difficile, mais j'ai fait 1'34"8 et je n'avais pas de marge."

"Un cauchemar absolu" pour Petrucci

Quoique sur la retenue dans la bagarre contre son coéquipier, Danilo Petrucci s'est lui aussi maintenu à ce niveau durant toute la course, sans jamais pouvoir figurer plus haut qu'au quatrième rang. Finalement dépossédé de la cinquième place dans la dernière chicane, où il a subi une attaque de Franco Morbidelli, il ne pouvait pas dresser de bilan plus positif que celui de Dovizioso, n'ayant pu résoudre les problèmes qui se sont révélés à partir des EL4.

"La situation est devenue très, très difficile [samedi] après-midi", explique Petrucci au site officiel du MotoGP, alors que samedi matin il était le premier à battre le record de la piste en EL3. "Le grip a fortement baissé à cause des fortes températures en piste. On ne s'y attendait pas parce qu'avec des températures basses on était beaucoup plus rapides et on pouvait se battre avec les autres. Mais [dimanche] il a fait chaud et la deuxième partie de la course a été un cauchemar absolu, c'était très dur de rester sur la moto et d'être rapide."

Danilo Petrucci, Ducati Team

Ayant aussi joué des coudes avec Joan Mir, Petrucci a eu confirmation que la Suzuki, bien qu'aux mains d'un rookie, possède des qualités que la Ducati n'a pas, les mêmes qui expliquent la supériorité affichée par Yamaha tout au long du week-end sur cette piste. "Ils sont rapides parce qu'ils n'ont pas besoin de prendre les virages à angle droit, comme nous. Quand on peut freiner fort et entrer au milieu du virage, pour nous ça va, mais il nous faut alors beaucoup de soutien de l'arrière, beaucoup de traction et de grip dans le pneu arrière. Cela n'était pas possible dans la deuxième partie de la course et on a tout simplement perdu une seconde au tour." 

"Quand il manque du grip, on n'arrive pas à emmener la vitesse dans les virages, parce que la moto sous-vire beaucoup. Comme on le dit tout le temps, elle ne tourne pas", décrit-il. "Ici il n'y a pas de ligne droite, pas de zones de freinage, et pour nous ça a été difficile. C'était étrange parce que durant les trois premières séances de ce week-end, j'ai toujours été dans le top 3, j'ai fait le record samedi matin : il y avait du grip et j'ai piloté l'une des meilleures motos que j'ai eues de ma vie. Mais à partir des EL4 la moto est devenue très, très difficile."

Le retard, ça se rattrape

Tandis que Marc Márquez se réjouissait ouvertement d'avoir sauvé un podium – une deuxième place précisément – alors qu'il était lui-même en difficulté ce week-end, Andrea Dovizioso voit son retard sur le leader du championnat passer à 44 points. "C'est beaucoup, mais c'était déjà beaucoup avant ce week-end. Franchement, 44 points c'est un problème mais ça n'est pas ça qui est la limite la plus grosse en ce moment. La raison pour laquelle on doit s'inquiéter, c'est si on ne peut pas être compétitifs sur la majeure partie des pistes. Quarante points, dans notre sport ça peut se rattraper, ça n'est pas ça le truc." 

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Le fond du problème est en effet qu'à ce stade, Dovizioso n'a pu devancer le pilote Honda que deux fois depuis le lancement de la saison : au Qatar en le battant de 23 millièmes sur la ligne d'arrivée, et au Texas en profitant de sa chute en tête pour marquer les points de la quatrième place. De quoi clairement le laisser sur sa faim.

Reste à voir ce qu'apportera le Grand Prix d'Allemagne le week-end, prochain, une épreuve sur laquelle Márquez est tout bonnement invaincu. "Je ne pense pas que ce sera une très bonne piste pour nous, mais les pneus ont un impact important, alors on ne sait jamais. Mis à part ça, le Sachsenring sera dur par rapport à tous les autres adversaires, au-delà de Marc. Je m'attends à ce que les Yamaha et les Suzuki soient très fortes car ce sont de très longs virages à gauche. Ça ne sera pas facile, mais chaque week-end est une histoire à part entière et il faut que je fasse un step sur cette piste. L'année dernière, mon retard n'était pas trop mauvais, mais il reste toujours de la marge, c'est certain, et je suis concentré là-dessus", promet le vice-Champion du monde en titre.

 

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