Ducati ne se sent plus aussi dominateur en ligne droite
Gigi Dall'Igna se félicite des progrès de Ducati en courbe cette année, mais estime que la marque n'a plus le même avantage en vitesse de pointe et espère le "retrouver" au plus vite.
Francesco Bagnaia, Ducati Team
Marc Fleury
Pendant de longues saisons, la force de la Ducati était sa vitesse de pointe mais la moto italienne n'était pas aussi agile que la Yamaha en courbe. La Desmosedici a évolué pour corriger cette faiblesse, ce qui a notamment permis aux Rouges de remporter les deux dernières courses disputées à Jerez, où les lignes droites sont courtes, alors qu'ils ne s'étaient imposés qu'en 2006 auparavant sur ce tracé.
Ducati a travaillé pour améliorer les performances de sa machine dans les virages et selon Gigi Dall'Igna, elle a quelque peu perdu son avantage en ligne droite, même si les représentants de la marque restent presque toujours les meilleurs dans ce domaine.
"La saison dernière, les performances de notre moto en ligne droite étaient très bonnes, donc nous n'avons pas travaillé pour améliorer ça, mais nous voulions progresser dans ce qui nous posait plus problème l'an dernier, comme les virages rapides par exemple", a expliqué le directeur général de Ducati Corse sur le site officiel du MotoGP. "On a amélioré notre moto dans ce domaine."
"Actuellement, j'estime qu'on doit gagner de la vitesse en ligne droite car [...] nos concurrents ont pas mal progressé", a ajouté Dall'Igna. "Il faut retrouver plus ou moins le même écart que l'on avait l'an passé. On doit réfléchir à ce que l'on peut améliorer, on doit donner la meilleure moto possible aux pilotes parce que l'objectif est de remporter le championnat. Ce n'est pas facile mais je pense qu'on peut retrouver ça."
Depuis le début de la saison, la meilleure vitesse de pointe n'a échappé au clan Ducati qu'une seule fois en qualifications et deux fois en course, où des phénomènes d'aspiration peuvent néanmoins fausser les comparaisons.
Les meilleures vitesses de pointe depuis le début de la saison
Grand Prix | Qualifications | Course |
---|---|---|
Qatar | 349,5 km/h (Enea Bastianini) | 357,6 km/h (Joan Mir) |
Indonésie | 313,0 km/h (Johann Zarco) | 303,3 km/h (Enea Bastianini) |
Argentine | 337,1 km/h (Maverick Viñales) | 345,5 km/h (Pecco Bagnaia) |
Amériques | 349,5 km/h (Enea Bastianini) | 346,1 km/h (Johann Zarco) |
Portugal | 340,6 km/h (Johann Zarco) | 351,7 km/h (Enea Bastianini) |
Espagne | 300,0 km/h (Johann Zarco) | 296,5 km/h (Enea Bastianini) |
France | 318,5 km/h (Enea Bastianini) | 323,7 km/h (Álex Márquez) |
Ducati s'est relevé après un début de saison difficile
Malgré la volonté de Gigi Dall'Igna de redonner à Ducati un plus gros avantage en vitesse de pointe, la marque de Borgo Panigale peut déjà se satisfaire d'avoir corrigé le tir après une entame de saison difficile. Pecco Bagnaia s'est plaint d'avoir testé trop de nouveautés pendant les tests de pré-saison, ce qui ne lui a pas permis de mettre les doigts sur les bons réglages.
Dall'Igna reconnaît un programme peut-être trop ambitieux après un gel des châssis en 2021, ce qui signifie que la moto n'était pas fin prête pour les premières courses : "Le début de saison n'a sincèrement pas été facile. Dans les tests hivernaux, les autres étaient meilleurs que nous, parce qu'ils ont fait plus de progrès que nous."
"On avait beaucoup d'évolutions, peut-être trop", a-t-il ajouté. "On a dû faire des analyses pendant les tests hivernaux. On avait quelques soucis donc on n'a pas très bien finalisé notre travail pendant les tests."
Jack Miller
Course après course, Ducati a appréhendé sa nouvelle moto, ce qui a mené à la victoire de Bagnaia à Jerez, mais Dall'Igna ne s'attarde pas sur les changements effectués : "Parfois, même pour moi c'est difficile à comprendre, donc ce n'est pas facile à expliquer ! [rires] Blague à part, on a lancé des choses différentes sur le châssis, sur le carénage, pour trouver le meilleur équilibre possible avec ces nouveaux systèmes sur la moto."
En revanche, le règlement ne permet pas à Ducati de faire évoluer son moteur en cours d'année et seuls les pilotes Pramac et Luca Marini disposent du modèle 2022. Dans l'équipe officielle, Pecco Bagnaia et Jack Miller ont opté pour un modèle hybride, conservant plusieurs pièces utilisées la saison passée.
"La différence n'est pas très importante mais il y a des changements dans la thermodynamique du moteur, ce qui signifie que les tuyaux et les têtes de cylindres peuvent avoir de petites différences, pour améliorer le couple ou la puissance", a précisé Dall'Igna. "On a évalué la meilleure solution pour nos pilotes."
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