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Moins de progrès pour Ducati que pour la concurrence ?

Les pilotes officiels sont visiblement restés sur leur faim avec les essais de Sepang, constatant que bon nombre de leurs adversaires ont affiché un potentiel redoutable.

Danilo Petrucci, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les pilotes officiels Ducati ont dressé un bilan contrasté des essais de Sepang, trois journées au cours desquelles ils ont peiné à se faire remarquer. Si d'autres ont trusté l'attention chaque jour par des tours lancés très compétitifs avec lesquels les GP20 factory n'ont pas rivalisé, c'est surtout sur le rythme que se concentre l'attention des pilotes. Or ils observent que la concurrence a réalisé pendant la trêve hivernale des progrès plus nets qu'eux.

"En termes de chronos je ne suis pas très loin du leader. Ceci dit, il y a un an je me souviens qu'on était quatre Ducati [en tête] et que j'avais fait le record", observe Danilo Petrucci, sixième dimanche. "Mon temps de 1'58"2 [signé en 2019] n'a pas été battu, mais ça compte peu. Ce qui compte beaucoup plus c'est d'avoir un bon rythme de course et il y a des pilotes qui ont été plus rapides que nous, alors il faut encore qu'on travaille."

"Je pense par exemple que Maverick [Viñales] et Marc [Márquez] ont fait un autre type de travail et ils sont les deux pilotes les plus rapides. Les deux frères Espargaró aussi sont très rapides, Rins, Quartararo… Il y a beaucoup de pilotes capables d'enchaîner plus de dix tours en 1'59, or on a du mal à afficher ce rythme", souligne le pilote italien. Samedi, déjà, il se rendait compte de la complexité de la situation : "J'ai vu que Viñales était très rapide, Rins et Mir aussi, Quartararo et Morbidelli, et aussi Rossi. Toutes les Yamaha et les Suzuki, et puis Marc. Je pense qu'au niveau du rythme nous sommes plus ou moins dans cette position… mais j'ai déjà cité beaucoup de pilotes !"

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Andrea Dovizioso, qui s'est contenté d'un pneu medium pour signer son meilleur temps dimanche, n'apparaît qu'en 15e position au classement combiné, à deux dixièmes et demi de son coéquipier. Mais tous deux ont surtout tenté une série de dix tours réalisée de concert, en se partageant la place de meneur comme ils aiment à le faire, et c'est là que sont apparues leurs faiblesses : passé le cinquième tour pour Petrucci et le septième pour Dovizioso, il ne leur a pratiquement plus été possible de tourner en 1'59 à la seule exception d'une boucle en 1'59"9.

Bien qu'il soit hasardeux de réaliser des comparaisons exactes, compte tenu des horaires et des températures différentes ainsi que de l'altération de la performance qu'apporte le fait de rouler seul ou en duo, ce manque de régularité à un rythme soutenu contrastait avec les performances réalisées en ce sens par Viñales, Rins, Márquez et même Espargaró sur l'Aprilia. "Nous verrons, je pense que ce test n'a pas encore montré quelque chose de clair pour le début du championnat", veut tempérer Andrea Dovizioso. "J'ai vu Maverick être le meilleur sur les longs runs, Rins a l'air très fort, et d'autres pilotes. Mais quand tu enchaînes les tours, il n'y a pas beaucoup de pilotes vraiment rapides. Je suis assez content, mais c'est clair que nous devons nous améliorer."

Cette amélioration qu'aimeraient voir les pilotes, Petrucci la quantifie : "On se pousse l'un l'autre [en roulant à deux] mais les temps n'ont pas encore été les meilleurs. Je pense qu'il nous manque deux ou trois dixièmes, ce qui est un assez gros écart avec un tel classement. Il faut donc qu'on améliore encore la moto."

"C'est assez impressionnant : les dix premiers pilotes sont en trois dixièmes et les 18 premiers en huit dixièmes, alors il est très difficile de faire la différence. C'est le championnat le plus difficile au monde et cette année en particulier… mais on répète cela chaque année. On est content de ce qu'on a testé, mais pas tellement de notre rythme de course", résume Petrucci, qui dès le premier jour de ces essais regrettait que Ducati n'ait "pas le rythme des cinq premiers". Et il constatait, amer : "Il est clair que nos adversaires ont beaucoup progressé et ils sont déjà extrêmement rapides."

Andrea Dovizioso, Ducati Team

La GP20 qu'ont prise en main les pilotes officiels n'affichait que peu de nouveautés par rapport aux essais du mois de novembre, et c'est peut-être ce qui a quelque peu crispé les pilotes. "La moto est la même que celle qu'on avait essayée à Jerez. On l'a choisie, elle a quelque chose de mieux, et c'est tout", s'est contenté de glisser Dovizioso dans le courant du week-end. Le travail s'est donc longuement porté sur les réglages, que chacun s'accorde à vouloir améliorer pour mieux s'adapter aux nouveaux pneus arrière, et des essais ont également été menés sur de nombreuses "petites pièces" et sur la rigidité du châssis, avec semble-t-il des conclusions encourageantes.

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Quant au moteur, il a beau rester le point fort de la Ducati, il est également l'un des axes de progression de la concurrence et cela se ressent. "Nous avons toujours une bonne vitesse, peut-être qu'il nous en faut plus. Par le passé, nous étions de plus en plus forts mais nos adversaires sont bons aussi. C'est sûr que l'on s'est amélioré, mais il faut aussi améliorer d'autres domaines sur la moto. Nous nous plaignons toujours de sensations sur la moto et je n'en suis pas vraiment content", regrette Petrucci.

Du complément attendu pour le test du Qatar

Gigi Dall'Igna s'est montré moins alarmiste que ses pilotes à l'issue de ce test, et il a tenu à rappeler à la fois que le bilan n'était pas si négatif qu'il y paraît et que les essais de pré-saison n'étaient pas terminés. "Nous sommes assez contents, nous sommes assez convaincus que nous avons réalisé des progrès quant au potentiel de la moto", a-t-il expliqué à Sky Italia. "Nous devons certainement encore faire un peu de mise au point, et même de façon assez importante car les pneus que Michelin a apportés ont besoin de quelque chose de différent à la fois en ce qui concerne les réglages de la machine et l'électronique, et nous avons donc recueilli beaucoup d'informations pendant ce test. Nous allons les analyser et pour le Qatar il y aura beaucoup de travail à faire."

"Nous aurons des évolutions sur le moteur pour les essais du Qatar, pas beaucoup d'améliorations mais quelque chose de plus", poursuit-il. "Quant au turning, il est un peu mieux. Nous avions testé le nouveau châssis à Jerez et à Valence, et ici nous n'avons que la nouvelle spécification du châssis, alors nous ne pouvons pas faire de véritable comparaison entre celui de 2019 et celui de 2020. Mais d'après les commentaires des pilotes et les données que nous avons recueillies aux essais de novembre et ici, je crois que nous avons un peu progressé."

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Le patron du programme peut compter sur l'un de ses pilotes pour abonder dans son sens. Jack Miller, qui s'est montré dans la partie haute du classement chaque jour, n'a eu de cesse de souligner les bons points de la GP20. "La nouvelle moto 2020 semble très bien fonctionner. Je suis vraiment satisfait du travail accompli par Ducati cet hiver, la première sensation est vraiment bonne sur la moto. Comme toujours, quand il y a une nouvelle moto, il y a quelques problèmes de jeunesse, mais globalement, la moto est bonne", assure-t-il. "Tout est un peu mieux, notamment l'accélération et sa constance en termes de comportement, elle a progressé dans tous les domaines. C'est positif pour presque tout."

L'Australien concède qu'il reste bien sûr des domaines dans lesquels progresser : "On peut toujours travailler avec les pneus arrière, d'autant que l'équilibre des freins est bon. Je ne peux pas trop me plaindre, la moto fonctionne bien. Il reste quelques points à régler mais les gars travaillent d'arrache-pied. On a fait une liste de choses que l'on aimerait régler et sur lesquelles on voudrait progresser." Et le mot de la fin lui appartient : "Nous avons beaucoup de choses sur lesquelles travailler, on ne serait pas pilotes moto si on ne trouvait pas toujours un sujet pour se plaindre !"

Avec Michaël Duforest et Emmanuel Touzot

Jack Miller, Pramac Racing

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