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Ducati prévient : le développement doit pouvoir reprendre

Si pragmatisme et flexibilité ont été nécessaires depuis l'explosion de la crise, Ducati rappelle que les constructeurs s'engagent en MotoGP dans le but de pouvoir y mener du développement. Il faudra donc dès que possible alléger les restrictions actuelles et notamment le gel des moteurs.

Ducati Desmosedici GP21

Ducati Desmosedici GP21

Ducati Corse

Le gel du développement moteur mis en place la saison dernière pour permettre aux constructeurs MotoGP de limiter leurs dépenses, et ainsi faire face à la crise économique pressentie parmi les effets collatéraux de la pandémie de COVID-19, n'a pas pour vocation à être maintenu sur la durée, estime Gigi Dall'Igna, directeur général de Ducati Corse. En dépit du fait que la situation mondiale reste instable un an après l'explosion du nouveau coronavirus en Europe, le responsable du programme Ducati compte sur un retour à la normale du cadre réglementaire qui régit le championnat.

"Franchement, je ne pense pas que ce soit une réelle possibilité", répond-il ainsi lorsqu'il lui est demandé si le gel des moteurs pourrait être prolongé. À l'heure actuelle, seuls KTM (qui perd ses concessions cette année) et Aprilia (unique constructeur à les conserver) peuvent entamer la saison 2021 avec un nouveau moteur, les autres marques devant conserver pour une deuxième année celui qu'elles ont fait homologuer en mars 2020. "Geler [les moteurs] pour une année est quelque chose que les constructeurs peuvent accepter", souligne Dall'Igna, "mais la raison pour laquelle les constructeurs courent en MotoGP c'est pour faire évoluer leurs technologies. Je pense donc qu'il est important de recommencer à développer les technologies et de ne pas geler les moteurs pour une année de plus."

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"La décision de geler le développement des moteurs a été prise l'année dernière à un moment où beaucoup de choses n'étaient pas claires. Est-ce que nous allions tout simplement pouvoir courir en 2020 ? Y aurait-il un championnat et de combien de courses ? À ce moment-là, nous sortions tout juste d'un confinement très difficile en Europe, c'était donc une décision prise dans un moment spécifique car nous ne savions pas comment nous allions pouvoir faire face au développement de la moto compte tenu des circonstances", rappelle le directeur sportif Paolo Ciabatti en lui faisant écho. "Aujourd'hui, certes les circonstances ne sont peut-être pas meilleures du point de vue sanitaire, mais nous arrivons à travailler un peu dans cette situation, nous savons comment travailler, nous nous adaptons, et je pense que pour cette raison, la situation est aujourd'hui différente."

Tous deux ont toutefois bien conscience que, la situation sanitaire restant imprévisible, la flexibilité reste de mise pour le moment. "Il faut que nous soyons pragmatiques et il faut faire ce qui est nécessaire. Si quelque chose change dramatiquement pendant l’année il faudra alors que je revoie mon opinion", admet ainsi Dall'Igna. 

"Pour le moment, notre opinion est que, si les constructeurs sont en MotoGP, c'est aussi pour développer les technologies, alors ce gel du moteur n'est actuellement pas envisagé pour l'avenir", ajoute Ciabatti. "Cependant, comme Gigi l'a dit, c'est notre opinion à l'heure actuelle, mais il est évidemment très difficile de faire des prédictions dans la situation actuelle, alors si la situation requiert une approche différente nous serons bien sûr ouverts à la discussion avec les autres constructeurs."

Rappelant que les restrictions mises en place face au coronavirus "découlent précisément du fait de devoir contenir les coûts de participation au championnat", Gigi Dall'Igna rappelle que la limitation des budgets des constructeurs était déjà un besoin palpable avant cette crise. "La réduction des coûts en MotoGP est un problème qui a toujours existé, cela ne date pas de 2020. Par le passé, on avait même été jusqu'à ne plus disputer les essais du vendredi matin", souligne-t-il.

"Il est certain que le MotoGP coûte cher et je crois qu'il est important de réussir à maintenir les coûts sous contrôle, surtout pour les Européens. Cela ne veut pas dire empêcher le développement technologique de la moto", martèle-t-il cependant, "car une des raisons pour lesquelles les constructeurs, à commencer par Ducati, participent au championnat MotoGP, c'est précisément pour essayer de développer une technologie pouvant ensuite être appliquée aux motos de route. Il faut donc trouver l'équilibre entre la réduction des coûts et la nécessité de la part des constructeurs de développer les technologies."

L'espoir d'un calendrier 2021 plus normal

Du côté du calendrier aussi, autre bouleversement majeur mis en place pour sauver la saison 2020 malgré les blocages engendrés par la pandémie, les responsables Ducati espèrent un retour à la normal. Retardé, condensé, concentré en Europe et sur un nombre limité de pistes... L'agenda avait en effet subi des modifications profondes qu'il aurait été difficile d'imaginer en dehors de ce contexte inédit.

Le nouveau championnat doit, lui, débuter dans un mois et demi, et déjà de premières retouches ont été rendues nécessaires par une crise sanitaire toujours d'actualité. Sur ce point aussi, Paolo Ciabatti rappelle donc la difficulté de se projeter et la nécessité de s'adapter aux circonstances, en dépit du souhait d'un retour à la normale.

"L'année dernière, nous avons commencé fin juillet et nous avons fait 14 courses avec un calendrier très compact. Les triples courses − nous en avons fait quatre − ont été très difficiles à gérer. Elles ont été pesantes aussi bien pour les équipes que pour les pilotes, et il est souhaitable qu'il n'y ait plus besoin de réaliser d'autres triples déplacements cette année. Mais il est vrai aussi que la situation est évolutive, et ce n'est malheureusement pratiquement jamais de façon positive", prévient-il.

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"On a bien vu que le calendrier a déjà été modifié, avec la double course au Qatar et [l'ajout du] Portugal − mais qui sait ? Car le Portugal se trouve actuellement en pleine crise à cause de la pandémie, ils sont confinés et ils transfèrent les malades de soins intensifs en Espagne parce qu'ils n'ont plus de place. Il est donc clair que la situation doit être suivie par la Dorna, l'instance qui promeut le championnat et qui a la possibilité de contacter les autorités locales. Eux-mêmes savent parfaitement qu'il serait bon d'avoir un championnat qui nous fasse nous rendre sur les circuits à la bonne saison, et nous espérons que ce sera possible. C'est la seule chose que l'on puisse dire, car des changements ont déjà été apportés à la programmation qui avait été faite, pour des raisons qui ne dépendent pas de nous."

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