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Bilan mi-saison 3/3 - Les équipes satellites font de la résistance

Loin d'être des ersatz, les structures satellites et leurs pilotes affichent cette saison un niveau de compétitivité qui n'a rien à envier à celui des équipes officielles, tirant profit des écarts serrés et du caractère imprévisible du championnat.

Jonas Folger, Monster Yamaha Tech 3, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Alors que le MotoGP a refermé la page de la première partie de saison à l'issue du Grand Prix d'Allemagne, force est de constater que l'édition 2017 fait déjà figure de l'une des plus disputées dans l'Histoire de la catégorie reine. 

Il n'y a en effet qu'à voir les faibles écarts qui séparent les quatre pilotes en tête du championnat pour s'en convaincre, ainsi que par le nombre de pilotes, cinq en neuf courses, qui se sont imposés jusqu'ici.

Mais un autre paramètre intéressant peut être mis en avant pour souligner le caractère imprévisible de cette saison à suspense : le fait que les équipes satellites parviennent à s'inviter en tête de course plus souvent qu'à leur tour, et fassent souvent office de poil à gratter pour les équipes officielles, allant jusqu'à devancer ces dernières lors des week-ends.

2016, année zéro

Le phénomène a débuté dès 2016, lorsque Jack Miller s'est imposé au guidon de sa Honda à Assen, bien aidé par des conditions de course dantesques, avant que Cal Crutchlow ne fasse de même, à Silverstone puis à Phillip Island. Une première depuis une décennie et la dernière victoire d'un pilote satellite, celle de Toni Elias au Portugal sur une RC211V du team Gresini. 

Mais cette tendance a pris un nouvel essor cette année, et la dernière manche en date, le Grand Prix d'Allemagne a, de ce point de vue, fait office de cas d'école, surtout lors des qualifications. En effet, si les Honda officielles sont parvenues sans trop de difficultés à faire honneur à leur statut, Marc Márquez s'emparant comme de coutume de la pole position sur le Sachsenring, alors que son coéquipier Dani Pedrosa complétait la première ligne de la grille avec une troisième position, l'identité du pilote intercalé entre les deux pensionnaires de la marque à l'aile dorée était déjà un peu plus surprenante.

En effet, s'il s'agissait d'une Ducati GP17, l'homme à son guidon n'était ni Andrea Dovizioso, ni Jorge Lorenzo, mais bel et bien un pilote d'une équipe satellite, en l'occurrence Danilo Petrucci chez Pramac.

Danilo Petrucci, Pramac Racing, Jorge Lorenzo, Ducati Team

Même situation chez Yamaha, puisque la première M1 sur la grille appartenait à Jonas Folger, cinquième, et non à l'un des deux pilotes officiels, à savoir Valentino Rossi et Maverick Viñales, plus en retrait dans la hiérarchie, et respectivement aux neuvième et 11e positions.

En ce sens, le Grand Prix d'Allemagne est symptomatique de cette saison à rebondissements, témoin d'un net nivellement des performances, non seulement entre les équipes officielles, mais aussi entre ces dernières et les teams satellites. 

Tech3, porte-étendard des équipes satellites

Dès la première manche de l'année, disputée sur le circuit de Losail, au Qatar, Johann Zarco avait ouvert la voie en bondissant de son quatrième emplacement sur la grille pour s'emparer de la tête de course et mener l'épreuve inaugurale pendant sept tours, au nez et à la barbe de Viñales, le poleman, qui finira tout de même par s'imposer après que le pilote français ait été contraint à l'abandon suite à une chute.

Loin d'être un cas isolé, pareil scénario s'est au contraire reproduit, à plusieurs reprises, comme lors du Grand Prix de France où le double Champion du monde Moto2 en titre, parti troisième, n'a fait aucun complexe et s'est emparé du leadership dès le premier virage après s'être défait de Viñales et de Rossi.

Et si le Cannois n'a pu maintenir son avantage jusqu'au bout face aux deux pilotes officiels derrière lui, il a cette fois-ci tout de même hérité de son premier podium dans la catégorie reine après que Rossi soit parti à la faute dans les derniers mètres de course en tentant l'impossible pour prendre le dessus sur son coéquipier. 

Le talent des deux jeunes pilotes du team Tech3 n'est bien sûr pas pour rien dans ces différents faits d'armes, même si ces derniers ont également été aidés par les tâtonnements de la marque aux trois diapasons avec son nouveau châssis, qui s'est révélé erratique en fonction des circuits.

Car si les cas évoqués ci-dessus font office de coups d'éclat, Zarco et Folger ont aussi réussi à devancer à la régulière les pilotes officiels sur d'autres rendez-vous du calendrier, comme à Jerez, où Zarco, après une belle bataille à couteaux tirés en début de course avec Rossi, a décroché la quatrième place à l'arrivée alors qu'il fallait descendre au sixième rang pour trouver trace de la première M1 de 2017, celle de Viñales.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Bis repetita un mois plus tard, en Catalogne, où cette fois-ci Folger est venu se joindre au Français pour parachever une remarquable performance d'ensemble pour l'équipe Tech3 (les deux hommes terminant aux cinquième et sixième positions), alors que Viñales et Rossi terminaient avec grande difficulté ce septième rendez-vous de la saison. Autant de résultats qui permettent aujourd'hui à Zarco et Folger de faire très bonne figure au championnat pilotes, les deux hommes occupant respectivement les sixième et septième positions.

Derrière eux, Danilo Petrucci est lui aussi un magnifique huitième. Certes, l'Italien dispose d'une Ducati GP17, mais reste attaché à l'équipe satellite Pramac. Après un début de saison confidentiel, le transalpin est progressivement monté en puissance jusqu'à renouer avec le podium sur ses terres au Mugello grâce à une troisième place, deux ans après son premier top 3 obtenu en Grande-Bretagne. 

En confiance, le numéro 9 a remis ça deux courses plus tard à Assen, allant jusqu'à menacer Rossi dans le gain de la victoire. Mais la bonne forme de Petrucci ne s'arrête pas là : celui-ci reste ainsi sur une incroyable série de trois premières lignes consécutives en qualifications, exercice dans lequel il fait presque jeu égal avec Jorge Lorenzo, qui évolue pourtant au sein de l'équipe officielle (5-4 en faveur du Majorquin dans cette exercice). 

Ce n'est donc pas un hasard de voir Petrucci, qui a été récompensé de ses efforts en marge du Grand Prix d'Allemagne par une prolongation de son contrat avec Pramac, devancer d'un petit point au championnat le triple Champion du monde.

Mais ici, la source de ce renversement de la hiérarchie semble davantage correspondre aux difficultés d'adaptation du numéro 99 à la Desmosedici, dont la version 2017 apparaît comme farouche et difficile à appréhender. 

Évoluant pour sa part sur une GP16, Álvaro Bautista n'a lui non plus pas démérité et causé quelques soucis à l'équipe officielle de Bologne. Privée de ses fameux ailerons cette saison, on a longtemps cru que sa Ducati connaîtrait une baisse de ses performances.

Mais force est de constater que ce n'est pas le cas, alors que le pilote espagnol s'est fendu de quelques bons résultats, avec notamment une belle quatrième place décrochée en Argentine, alors que Dovizioso piétinait dans le ventre mou du peloton et que Lorenzo manifestait des signes évidents d'agacement après son abandon dans le premier tour de course.

Seule ombre au tableau pour le pilote du team Aspar : un nombre trop important de chutes, qui viennent ternir son classement au général alors qu'il pourrait aspirer à bien mieux au vue de sa pointe de vitesse que son actuelle 11e position. 

Cal Crutchlow, Team LCR Honda

Dans ces diverses luttes du pot de fer contre le pot de terre, Repsol Honda semble encore l'équipe la plus épargnée. En effet, si Jack Miller a fait montre d'une excellente régularité depuis le début de la saison, avec notamment quatre arrivées dans le top 10 lors des cinq premières manches de l'année, Cal Crutchlow s'est de loin montré le plus tranchant des pilotes satellites de la marque à l'aile dorée. 

Le pilote anglais, qui avait remporté deux des trois succès attribués à un pilote satellite l'an passé, s'est en effet illustré en qualifications en s'invitant à quatre reprises sur l'une des deux premières lignes de la grille. Il a aussi et surtout été le premier représentant de la marque japonaise en Argentine, montant sur la troisième marche du podium – son seul top 3 de l'année à ce jour – derrière Viñales et Rossi.

Un rôle clé pour la fin de saison

Et si le pilote LCR a toujours été devancé par Marc Márquez ou Dani Pedrosa lors de ses récentes bonnes performances – en France et à Assen, lieux de ses deux derniers top 5 –, il demeure une valeur sûre pour l'équipe officielle, qui peut compter sur lui dans le cadre du développement de la RC213V.

Si les différents pilotes et équipes cités ci-dessus ne sont pas en mesure de jouer le titre en dépit de leurs performances, leur rôle pourrait en revanche s'avérer déterminant durant la seconde partie de la saison. 

En effet, en devançant tel ou tel pensionnaire d'une structure officiel, les pilotes satellites pourraient bien les priver de plusieurs points décisifs en fin d'année, à plus forte raison compte tenu des écarts étriqués en haut de la hiérarchie. Il sera donc intéressant de voir comment ils se comporteront lors des neuf prochaines courses, et s'ils prendront le parti de jouer leur carte personnelle ou bien s'ils se raviseront à faire le jeu de l'équipe première. L'issue du championnat en dépend très certainement.

 

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