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Plaisir et progrès absents : la saison frustrante de Di Giannantonio

Fabio Di Giannantonio a exprimé une certaine frustration en fin de saison, percevant de plus en plus de faiblesses mais pas de pistes de progrès. L'Italien a jugé important de se confier sur le sujet... avant une éclaircie au test de Valence lorsqu'il a entamé son travail avec l'ancien chef mécanicien de Joan Mir et une Ducati plus évoluée.

Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing sur la grille

Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing sur la grille

Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Di Giannantonio aurait de quoi être satisfait de sa première saison en MotoGP. Le débutant de l'équipe Gresini a certes marqué moins d'un quart des points de Marco Bezzecchi, Rookie de l'année avec une Ducati identique, et n'a décroché qu'un seul top 10 en course, mais il a également montré des signes prometteurs en signant la pole de son Grand Prix national, en Italie, et sa prolongation pour la saison 2023 a été une formalité. Mais en fin d'année, il a confié un certain mal-être quant à ses performances.

Tout a commencé avec un post sur Instagram, dans lequel il déplorait ne "jamais progresser", ne "pas résoudre les problèmes" et "s'amuser de moins en moins sur la moto". Il confiait également avoir découvert que la réussite en MotoGP ne passait que par une implication totale, évoquant à deux reprises la nécessité que la compétition devienne une "obsession". Ces propos ont intrigué quant à sa motivation et à Valence, Fabio Di Giannantonio a été amené à poser les mots sur sa frustration, née de la prise de conscience de ses points faibles.

"Franchement, moi je m'amuse, c'est juste que je n'apprécie pas le fait de courir en ce moment", expliquait le pilote Gresini avant le dernier Grand Prix de la saison. "Ça n'est pas la moto, car elle est fantastique ; la MotoGP, et la Ducati, elle est incroyable. Je ne prends pas de plaisir parce que petit à petit je découvre des domaines dans lesquels on n'est pas performants. J'en comprends la raison alors je suis un peu gavé par certaines choses de cette année, et course après course ça augmente de plus en plus, comme une boule de neige."

Assurant ne pas être "démoralisé" mais plutôt agacé, Di Giannantonio a senti que ses efforts pour progresser n'étaient pas récompensés : "Cette année on a souvent fait énormément d'erreurs qui nous ont gâché beaucoup de week-ends. Alors tu en gâches un, deux, trois, quatre, cinq… et tu arrives à la 20e course et ça te saoule un peu."

Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing

Fabio Di Giannantonio

Pour Di Giannantonio, il était important de ne pas chercher à masquer cet état d'esprit et de se montrer aussi vrai que possible sur Instagram, dans une volonté de "s'exprimer et peut-être inspirer quelqu'un" : "J'ai toujours utilisé les réseaux sociaux de façon très ouverte et très normale. D'ailleurs, c'est moi qui gère une grande partie de mon profil et qui publie beaucoup des posts. Ça n'était pas le post d'après-course habituel, c'est tout."

Aucune solution identifiée pendant la saison

Si Fabio Di Giannantonio a fini par ressentir une certaine impuissance, c'est parce qu'il a eu l'impression de ne pas suivre la courbe de croissance naturelle d'un débutant, au point d'être plongé dans une situation inextricable. Faute de méthode efficace dans son stand à ses yeux, aucun changement de réglage ne semblait porter ses fruits et ses repères dans le pilotage étaient constamment chamboulés.

"Il est certain que moi, en tant que pilote, je vais encore devoir m'améliorer parce qu'on n'est pas encore au niveau des premiers. Mais il est intéressant de voir que pendant l'année, en ayant essayé différents réglages, mes points forts sont devenus mes points faibles et mes points faibles sont devenus mes points forts. Ça veut dire qu'en MotoGP il y a beaucoup de travail derrière et il y a une façon de maximiser ses points faibles, et encore plus ses points forts ; or, nous, on ne l'a pas encore trouvée."

"Ducati fait un travail incroyable qui nous permet de voir toutes les données et ils nous fournissent aussi énormément de rapports à la fin de chaque week-end, entre les différents pilotes, alors on voit si mon niveau de pilotage s'améliore ou pas dans certains domaines, sur la base aussi des changements qu'on opère sur la moto. Il y a donc une façon de tout optimiser, il faut simplement la trouver."

Fabio Di Giannantonio, Gresini Racing

Fabio Di Giannantonio

L'inexpérience du pilote mais aussi de l'équipe qui l'épaulait a pu les conduire dans cette impasse. Séparé d'Aprilia, Gresini a dû mettre en place une nouvelle structure et l'entourage technique de Di Giannantonio était assez novice, à commencer par son chef mécanicien Donatello Giovanotti, qui l'a suivi depuis le Moto2. Gresini va corriger le tir en 2023 puisque Frankie Carchedi, l'ingénieur qui a mené Joan Mir au titre en 2020, a été recruté pour travailler avec Di Giannantonio.  

"Ça n'est pas qu'il y a un problème", a assuré le #49. "Disons que ma partie du box en MotoGP est née en associant trois débutants : moi, le chef mécanicien et le responsable de la télémétrie. Alors ça n'est pas que ça a créé un problème, mais ça a créé une totale inexpérience dans les trois domaines, alors qu'à mon avis quand le staff débute il devrait y avoir un pilote d'expérience, ou vice-versa à la limite."

"Mais pour gagner, je pense qu'il faut avoir un pilote qui ait un peu d'expérience et une équipe déjà éprouvée et qui fonctionne déjà bien. C'est comme ça, à mon avis, qu'on peut vraiment bien réussir en MotoGP. Donc, nous, on a été à la recherche de mille choses cette année parce qu'on n'avait pas d'expérience, or ça nous a ralentis, ça nous a fait perdre du temps et commettre des erreurs, et ça gave un peu."

Un déclic au test de Valence

Très attendu par le pilote, Frankie Carchedi a fait son arrivée dans le box Gresini dès le test de Valence, juste après le dernier Grand Prix de la saison, dans une journée destinée à la découverte de la version 2022 de la Ducati qu'il pilotera l'an prochain. Et comme par magie, les limites dont il souffrait au cours des mois précédents se sont envolées.

"Mon meilleur jour en MotoGP, franchement !" résumait Fabio Di Giannantonio, tout sourire, à l'issue du test. "La nouvelle moto est fantastique. Dans beaucoup de domaines dans lesquels j'avais du mal cette année, cette moto est meilleure."

Fabio Di Giannantonio attendait avec impatience son nouveau chef mécanicien

Fabio Di Giannantonio attendait avec impatience son nouveau chef mécanicien

"Tout est simplement plus facile", a résumé l'Italien, se disant "ébahi" par les progrès constatés. "Je ne me fatigue pas en pilotant la moto, je prends juste du plaisir, je souris sous ma visière, parce que tout vient très facilement. Disons que j'étais tout simplement sur une bonne moto ! [rires]" 

Ce passage à la moto qui a mené Pecco Bagnaia au titre sera-t-il le déclic suffisant ? Di Giannantonio ne veut pas s'emballer après un seul test, mais reste heureux d'avoir conclu l'année sur une bonne note : "Il est certain qu'il faut qu'on garde les pieds sur terre, qu'on travaille beaucoup parce que ce n'est que le début." S'il avait besoin d'une bonne pause régénérante, le pilote italien n'a pas caché non plus son enthousiasme à l'idée de mener le travail nécessaire à ses progrès, désormais requinqué par les quelques changements tant attendus dans son stand, techniques mais aussi humains.

Avec Léna Buffa

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