Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse
Opinion

Les doutes de Quartararo vont se confronter à la réalité de la piste

Fabio Quartararo a déploré le manque de progrès sur sa Yamaha dans les tests de pré-saison. Crainte véritable ou moyen de pression sur son équipe au moment de renégocier son contrat ? Le GP du Qatar offrira une première réponse.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Photo de: MotoGP

Fabio Quartararo a vite laissé derrière lui les célébrations de son titre mondial pour s'inquiéter de la défense de ce dernier, mettant en avant les faiblesses de la Yamaha, sa vitesse de pointe en tête. Depuis les premiers essais du nouveau moteur, à Misano en septembre dernier, le Français a jugé les progrès trop faibles, surtout en comparaison des puissantes Ducati. Semaine après semaine, test après test, son discours s'est durci, sa frustration s'exprimant face au manque d'évolutions.

"Sincèrement, ce qui est décevant, c'est qu'avec autant de temps pour faire évoluer le moteur, on n'a rien"fulminait Quartararo au moment de conclure les tests de pré-saison à Mandalika. "Ce que je ne comprends pas, c'est ça. Sur n'importe quelle piste, en moyenne on a toujours 10 km/h de moins. Que la ligne droite fasse 100 m ou 1 km, c'est minimum 10 km/h, parfois plus. C'est pour ça que je ne suis pas content de ça. Ils le savent très bien même si je le répète souvent."

À Mandalika, Quartararo n'a atteint "que" 305,0 km/h en vitesse de pointe, soit 9,8 de moins que son compatriote Johann Zarco avec sa Ducati. Quartararo était 17e de ce classement et ne devançait que quatre motos, dont deux autres M1, celles de Franco Morbidelli, son coéquipier, et d'Andrea Dovizioso avec sa machine du team RNF, tandis qu'avec la moto version 2021, Darryn Binder a égalé les 305,0 km/h de Quartararo.

Fabio Quartararo

Fabio Quartararo

Ces données tendent à confirmer que Yamaha n'a pas réussi à muscler un moteur qui représente son point faible historique. Mais le succès en MotoGP ne dépend pas que de la performance en ligne droite, comme Quartararo l'a prouvé en gagnant à Losail et au Mugello l'an dernier, deux circuits où la vitesse de pointe est très importante. Les propos du Champion du monde peuvent même paraître incongrus en analysant ses performances dans leur ensemble à Mandalika.

Le dernier jour des essais, Quartararo a effectué 79 tours, plus que tout autre pilote, et réalisé le deuxième temps, à 0"014 de Pol Espargaró sur la toute nouvelle Honda. Et le Niçois était surtout l'un des pilotes les plus constants dans les relais longs. Il est celui qui a bouclé le plus de tours (48) dans le rythme que, sur le papier, devront maintenir ceux qui prétendront à la victoire au GP d'Indonésie, deuxième manche de la saison. Quartararo a d'ailleurs reconnu que sa moto conservait ses forces, comme son agilité et son bon rythme de course.

"Pour un pilote, il est plus facile de désigner le manque de vitesse de pointe de sa moto que son comportement", a précisé l'un des ingénieurs les plus expérimentés du paddock à Motorsport.com. "La vitesse de pointe se mesure et que l'on aime ça ou pas, ces propos ont plus de force parce que tout le monde peut les vérifier."

Mais pourquoi Quartararo pointe-t-il cette faiblesse ? À la lecture des données, ses craintes peuvent sembler disproportionnés et il faut peut-être chercher leur justification ailleurs. Il ne faut pas oublier que le contrat le liant à Yamaha expire en fin d'année et que les négociations vont bon train. Le #20 a toujours dit clairement qu'il souhaitait piloter la nouvelle M1 avant de se réengager, afin d'évaluer le travail effectué par les ingénieurs du constructeur.

Son verdict laisse peu de place au doute et l'intéressé a précisé que son avenir restait "ouvert" malgré des chances très maigres de le voir rejoindre la concurrence, la plupart des constructeurs visant le statu quo et son salaire, élevé mais mérité, étant un obstacle.

Losail, premier juge de paix

Il faudra rester prudent sur les conclusions à tirer du Grand Prix du Qatar, disputé de nuit et à proximité d'un désert synonyme de rafales de vent et de sable sur la piste. La course de ce week-end donnera néanmoins une première idée du réel désavantage que représente le manque de vitesse de pointe de la M1, puisque le circuit de Losail a la plus longue ligne droite du championnat.

L'an dernier, les pilotes Yamaha ont su contourner ce désavantage en remportant les deux courses disputées au Qatar, avec un succès pour Maverick Viñales et l'autre pour Quartararo. Les forces en présence sont susceptibles d'évoluer cette année avec huit Ducati, qui représentent maintenant le tiers de la grille.

Leur énorme puissance compliquera la tâche des autres marques, surtout en qualifications. Si Quartararo est distancé samedi, il sera confronté à la difficulté de doubler ses rivaux le lendemain. Et selon son résultat dimanche, les critiques des derniers mois pourraient bien se transformer en véritable casse-tête pour Yamaha, tant sur le plan technique que dans les négociations avec son pilote.

Lire aussi :

Be part of Motorsport community

Join the conversation
Article précédent Son empressement en 2020, un regret et une leçon pour Márquez
Article suivant Les Binder rejoignent les nombreuses fratries rivales en Grand Prix

Top Comments

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Sign up for free

  • Get quick access to your favorite articles

  • Manage alerts on breaking news and favorite drivers

  • Make your voice heard with article commenting.

Motorsport prime

Discover premium content
S'abonner

Edition

Suisse