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Fabio Quartararo a "beaucoup appris" sous la pluie

Fabio Quartararo a senti un véritable déclic sous la pluie au GP de France, qui l'a aidé à décrocher un podium auquel il ne croyait pas. Même s'il a passé peu de temps derrière eux, le Français a voulu s'inspirer de Jack Miller et Marc Márquez.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Quelques heures après avoir signé la pole du Grand Prix de France, Fabio Quartararo a prévenu qu'il ne resterait "pas longtemps" en tête en cas d'averses. Averses il y a eu, mais la dégringolade crainte par le Français ne s'est pas concrétisée et il s'est même offert un podium, une première toutes catégories confondues pour lui dans une course troublée par la pluie, si bien qu'il a comparé ce résultat à une victoire.

Troisième à l'arrivée derrière Jack Miller et Johann Zarco, intouchables sur une piste séchante, l'intéressé estime avoir franchi un cap en parvenant à prendre les risques nécessaires puis à rester performant quand ses pneus se sont dégradés.

"J'ai beaucoup appris", a expliqué Quartararo en conférence de presse. "J'ai attaqué du premier au premier au dernier tour. J'avais un tendre à l'avant et à l'arrière. À dix tours de l'arrivée, ça patinait beaucoup, je n'avais pas de grip. L'avant était détruit. Je sentais de gros mouvements, mais c'était encore stable si je freinais en étant droit. Ce n'était pas facile. J'ai pu garder le rythme. Dans les cinq derniers tours, Pecco [Bagnaia] revenait très vite. Il était deux ou deux secondes et demi plus rapide, mais heureusement il n'y avait pas deux tours de plus."

Quartararo était troisième en sortant des stands après les changements de moto, mais les chutes d'Álex Rins puis de Marc Márquez l'ont placé dans une situation inédite : "Je me suis retrouvé en tête sous la pluie. Ce n'était jamais arrivé. Je suis très content de mon premier podium sous la pluie en MotoGP. Je n'en avais jamais en Moto2 ou en Moto3. C'est bien de le faire au GP de France."

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Pour son coéquipier Maverick Viñales, le Niçois n'a pas fait la différence quand la piste s'asséchait, des conditions dans lesquelles tous les pilotes Yamaha avaient du mal à faire de bons chronos au cours du week-end, mais surtout en prenant les risques appropriés au début de l'averse, quand ils roulaient encore tous en slicks. Pour Quartararo, sa performance est avant tout le fruit d'un déclic, qui lui a permis de maintenir un bon rythme dans les différentes phases de la course.

"Je le pense, parce que dans des conditions très humides, on n'était pas les meilleurs, mais entre la septième et la dixième place. Dans ces conditions mixtes, on était plutôt entre la 15e et la 18e, et on a eu ces conditions [en course]. J'ai fait des progrès parce que j'ai beaucoup poussé. Je me suis fait beaucoup de frayeurs en début de course, pour chauffer les pneus. Je pense donc que c'était bien d'avoir deux pneus tendres au début, mais après j'ai beaucoup souffert. C'est bien de faire un podium dans ces conditions. Je suis très content et je pense que ça va beaucoup m'aider à l'avenir."

À l'issue des qualifications, Fabio Quartararo annonçait sa volonté de rester aussi longtemps que possible au contact de pilotes performants sous la pluie, comme Jack Miller, afin d'observer leur façon de manier leur moto sur piste humide. Le pilote Ducati a vite creusé l'écart quand il a doublé Quartararo, mais ce dernier a quand même pu identifier certaines spécificités du pilotage dans des conditions météo difficiles... après avoir un temps surestimé son propre niveau.

"Je n'ai pas pu beaucoup apprendre de Jack. Quand je menais, j'ai vu Jack à 2"2, puis à 2"0. Je me suis dit 'Ah, il ne revient pas beaucoup !'... mais avait eu deux pénalités long lap ! [rires] Quand j'ai vu qu'il avait une pénalité, je me suis dit 'OK...'. Je n'ai pas beaucoup appris, mais j'ai pu le voir un peu parce qu'il était beaucoup plus rapide que moi. La façon qu'ils ont de relever la moto, la façon dont ils tournent : je voulais relever la moto plus tôt pour bien accélérer, mais après j'accélérais mal. Ils attendaient un peu plus. J'ai pu essayer de le faire en course et j'ai senti de gros progrès. Mais je n'ai pas beaucoup vu Jack."

Au cœur de l'averse, Fabio Quartararo se trouvait derrière Marc Márquez, véritable funambule sous la pluie, mais la chute du champion espagnol l'a également privé d'informations : "Marc était devant, je voulais le prendre comme référence. Il était loin, mais tous les deux, on faisait les mêmes choses. Il a glissé au virage 6 et je suis sorti large. Puis il a eu un highside au dernier virage."

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Fabio Quartararo n'avait jusqu'à présent connu qu'une seule course sous la pluie en MotoGP, le GP de France de l'an dernier, justement, et le bilan en avait été rude. Il s'agissait cette fois de sa première épreuve flag-to-flag, et l'expérience a finalement été enrichissante pour le pilote Yamaha, même si son changement de moto a été chaotique : il a en effet failli s'arrêter à l'emplacement d'Enea Bastianini et l'a finalement fait au niveau de la moto de Maverick Viñales, ce qui lui a fait perdre un peu de temps et lui a valu d'être pénalisé par un long lap.

"En fait, en voyant le résultat actuel, je peux dire que c'était fun, mais c'était très dur. Stressant ! Je me suis arrêté au niveau de la mauvaise moto, j'ai eu la pénalité long lap... Dans les premiers tours, la moto était très difficile à piloter, donc je pense que c'est moins stressant de passer des slicks aux pluie que des pluie aux slicks. Une fois, ça suffit."

"Je pense que si j'avais fini hors du top 10, je n'aurais pas aimé la course flag-to-flag", a-t-il ajouté en souriant. "Mais avec un bon résultat, c'était une bonne expérience. Le résultat fait qu'on apprécie l'expérience ou pas. Parfois on arrive sur une piste, on a un mauvais résultat et de mauvaises sensations, comme à Portimão : l'an dernier, je n'ai pas obtenu un bon résultat et je n'ai pas apprécié la course ; cette année, j'ai eu des sensations incroyables et c'était l'une des plus belles courses de ma vie. Le résultat influence beaucoup les sensations mais [dimanche] j'ai aimé."

Les progrès de Fabio Quartararo sous la pluie ont de quoi inquiéter ses rivaux pour la suite de la saison. Vainqueur à Doha puis à Portimão, El Diablo aurait peut-être pu enchaîner deux succès supplémentaires sans son arm-pump à Jerez et la météo capricieuse du Mans. Johann Zarco pense que son compatriote se serait montré dominateur si les nuages avaient épargné le Circuit Bugatti.

"On a été chanceux d'avoir de la pluie, parce que Fabio était prêt à s'échapper", a estimé le pilote du team Pramac. "Son rythme s'est beaucoup amélioré sur le mouillé. Il a été très impressionnant. Mais quand on se bat pour le titre, il faut être bon partout. Les progrès qu'il a faits sont assez importants pour lui mais en tant que rivaux, Jack, Pecco et moi, on doit être prêts à affronter des mecs bons dans toutes les conditions."

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