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Pas de fans ni massages : la drôle vie du paddock MotoGP

La distanciation physique, la limitation du staff, les gestes-barrières ou encore l'absence de fans : ce Grand Prix d'Espagne à Jerez débute dans une atmosphère fort inhabituelle !

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Une course disputée sans public aurait pu passer au Qatar, où la fréquentation du circuit et l'ambiance qui règne à ses abords ne sont pas exactement ce qui définit l'événement ! En revanche, dans le chaudron compact de Jerez, difficile d'appréhender ce qui sera finalement la première manche de la saison MotoGP sans forcément penser à la grosse différence d'atmosphère provoquée par le huis-clos.

Car un Grand Prix dans spectateurs est bien entendu une drôle de façon de faire la course, surtout en un lieu aussi ramassé que le tracé andalou, habituellement bondé de spectateurs.

Pour Jack Miller, la concentration en piste demeurera bien entendu la même, mais l'absence du public se fera fortement ressentir sur certains à-côté. "Je pense à la portion du stadium entre les virages 9-10, qui est habituellement pleine de monde. C'est surtout lorsque l'on est dans les tours d'accélération que l'on voit et ressent tout le monde en bord de piste. Et pour l'après-course, c'est triste : il n'y aura personne avec qui célébrer ! Nous sommes heureux d'être de retour mais ce n'est pas la même chose sans les fans dans les gradins et les stands. Ils nous manquent."

Sur une teinte d'humour, Miller fait également remarquer d'autres genres de désagréments liés à la distanciation physique… "Ça me fait perdre un peu de poids car on nous livre la nourriture dans une petite boite blanche et comme je ne comprends pas le menu, je prends toujours le poulet avec le riz ! Mais on profite des gars dans le garage, c'est un peu comme les courses outre-mer mais en Europe !"

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Pas de massages pour récupérer

Parmi les petits désagréments qui changent le quotidien des pilotes, Valentino Rossi note que les corps seront bien plus endoloris ce week-end du fait de l'interdiction de recevoir des massages dans l'enceinte du circuit. Les geste-barrières sont de mise et pour le doyen du paddock, la remise en forme passait, comme pour les autres pilotes, par une routine saine pour le corps entre les séances.

"Les massages sont importants, surtout quand on est un peu plus vieux", commente le pilote Yamaha. "Malheureusement, pour ces deux courses, on ne peut pas en faire. Je vais essayer de faire autre chose comme du vélo ou du stretching pour relaxer un peu mes muscles. C'est un problème, mais je pense que l'on peut gérer cela."

La dernière fois que j'ai marché dans le paddock, c'était en 1997 !

Valentino Rossi

En revanche, le Docteur apprécie d'une certaine manière la liberté physique que lui offre paradoxalement la situation, lui qui se trouve toujours marqué à la culotte par des hordes de fans.

"La situation est un peu différente : elle est moins bonne pour certaines choses, meilleure pour d'autres. Tout est un peu plus difficile, parce qu'il faut tout le temps porter un masque, y compris quand on fait les réunions. C'est donc un peu plus compliqué, mais d'un autre côté c'est très tranquille. Il n'y a personne… C'est incroyable pour moi, parce que je peux même marcher dans le paddock ! La dernière fois que j'ai marché dans le paddock, c'était en 1997 ! De ce point de vue, c'est moins de pression, plus relax."

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

"On ne peut pas faire de massages normaux, mais si vous avez une blessure ou que vous avez besoin du physio pour une blessure, vous pouvez le faire mais pour un temps limité", précise cependant Marc Márquez, qui aura donc le loisir de tester les limites de sa monture comme à sa bonne habitude. "Pour le moment, c'est comme ça, c'est assez strict, mais je pense que c'est la meilleure façon de commencer pour essayer d'en arriver aux procédures normales. Les équipes ont des effectifs limités et si vous voulez faire venir un physio, vous n'avez pas assez de place. J'ai de la chance, parce que l'un des physios à la Clinica Mobile est Carlos, et il était mon physio pendant tout l'hiver, alors il me connaît vraiment bien."

Pour Andrea Dovizioso, se trouver dans un paddock presque vide et réaliser des conférences de presse via internet a de quoi bouleverser les habitudes. "C'est très étrange", commentait-il mercredi après les tests dans le paddock désert. "Aujourd'hui c'était un test, mais pendant le week-end ce sera pareil, ce sera comme être à un test ! Et avec cette chaleur et le masque, tout est compliqué. C'est étrange, très étrange. La seule chose positive du point de vue du pilote, c'est qu'on peut faire ce qu'on veut, il n'y a pas grand-monde dans le paddock, c'est inhabituel pour nous et plutôt bien ! Quand on veut aller au motor-home ou n'importe où, on peut faire certaines choses au lieu de rester à proximité de notre stand et de perdre 20 à 30 minutes dès que l'on fait quelque chose."

"Tout est différent, mais c'était la seule façon de pouvoir recommencer cette saison et je pense que la Dorna a fait le maximum et il faut s'estimer heureux de cette situation. Je sais que de l'autre côté, ça doit faire bizarre, mais c'était la seule façon de pouvoir commencer. Peut-être que l'on changera quelque chose pendant la saison, je ne sais pas."

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Enfin, pour Maverick Viñales, qui n'a rien perdu de son optimisme vu au Qatar, les petits tracas concernent aussi avant tout son entourage direct et ce qu'il lui apporte habituellement. Il lui faudra cette fois possiblement apprendre à faire sans l'un de ses précieux atouts dans le garage.

"On ne voit personne dans le paddock et il n'y a malheureusement pas nos fans au bord du circuit. En ce qui me concerne, par exemple, un mécanicien spécialiste des suspensions n'a pas pu venir d'Australie ; j'espère qu'il pourra arriver à temps. Chaque course est unique car on ne sait pas si les choses seront meilleures ou pires dans le futur. Sur ce championnat, il est important de prendre le maximum de points à chaque course et d'être devant, sans faire d'erreurs."

Avec Léna Buffa

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