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La faune sauvage à Phillip Island, un risque "inacceptable" pour certains pilotes

Phillip Island, son point de vue imprenable sur la mer, sa météo caractérielle... et ses animaux sauvages ! Quelques-uns d'entre eux se sont illustrés au cours des essais du Grand Prix d'Australie, poussant certains pilotes à aborder le sujet avec les instances du MotoGP pour des raisons de sécurité.

Un wallaby en piste

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le retour du MotoGP en Australie s'est accompagné de retrouvailles parfois surprenantes avec la faune locale. À plusieurs reprises depuis le début du week-end, les pilotes ont croisé des invités inattendus en piste, ce qui a parfois risqué d'entraîner des collisions. Des faits "inacceptables" selon plusieurs d'entre eux, qui ont tenu à évoquer le sujet lors de la Commission de sécurité, vendredi soir, afin de demander l'amélioration des protections de bord de piste.

Personne n'a oublié les images spectaculaires d'une mouette fauchée en plein vol à Phillip Island par Andrea Iannone pendant la course de 2015, un risque peu surprenant sur un circuit ainsi situé en bord de mer, mais cette année ce sont des animaux plus inhabituels qui se font remarquer. Ainsi, dès vendredi, Aleix Espargaró a évité de justesse une collision avec un wallaby, puis tout au long du week-end ce sont les oies sauvages dites de Cap-Barren, nombreuses sur la presqu'île, qui ont causé des problèmes, allant même jusqu'à entraîner la sortie du drapeau rouge tandis qu'elles déambulaient sur la piste, impassibles.

"Au début, tout le monde riait. Je comprends que ça puisse paraître amusant, mais ils ont compris que c'était quelque chose de vraiment très important en termes de sécurité", a expliqué Aleix Espargaró en évoquant son intervention à la Commission de sécurité. "Pour moi, c'est inacceptable, c'était très dangereux", a-t-il affirmé. "On ne peut rien faire pour les oiseaux, et on peut aussi en avoir ailleurs. Ça peut arriver [d'avoir] des oiseaux, mais des wallabies non. […] Si j'avais heurté le wallaby hier, j'allais à 220 km/h, [ça aurait été] une grosse, grosse, grosse chute."

 

"Il faut qu'ils prêtent plus attention aux animaux", a ajouté le pilote Aprilia, tout en admettant qu'il serait bien évidemment impossible d'empêcher l'intrusion d'oiseaux. "On va voir si ça peut être amélioré. On leur a demandé de clôturer un peu mieux la piste", a-t-il précisé, souhaitant surtout éviter de croiser à nouveau un marsupial effrayé.

Álex Rins a exprimé le même avis que son compatriote, jugeant essentiellement la hauteur des clôtures trop basse. "On a parlé à la Commission de sécurité du fait qu'ils doivent améliorer les protections car si on percute un wallaby ça peut être vraiment très dangereux, pour l'animal mais aussi pour nous", a indiqué le pilote Suzuki. "Je ne sais pas s'il y a [des clôtures] ou pas, mais dans la ligne droite principale, les barrières ne sont pas assez élevées, les wallabies peuvent sauter par-dessus."

Pour Jack Miller, bien que les préoccupations de ses collègues soient compréhensibles, le wallaby qui a attiré l'attention vendredi devait se trouver là depuis un moment. "Ne me comprenez pas mal, c'est très dangereux d'avoir des kangourous ou autres qui sautent au milieu d'une piste quand on roule à 350 km/h mais, comme je l'ai dit hier en Commission de sécurité, même si je sais bien qu'il n'y a pas des protections de deux mètres partout autour, le kangourou ne vient clairement pas de débarquer à l'intérieur [du circuit]. Il devait être caché quelque part et le bruit de ces machines de 300 chevaux qui ont commencé à rouler l'aura réveillé."

Un élément indissociable de l'Australie

Le sujet n'est pas nouveau dans les Grands Prix moto, où des situations périlleuses ont déjà été vécues par le passé, et pas uniquement à Phillip Island en dépit de la situation très singulière du circuit. On se souvient notamment du cobra heurté par Nicky Hayden avec le genou à Sepang en 2007, ou plus grave encore, du cervidé qui avait causé la chute du pilote 125cc Masao Azuma à Brno en 1999.

Pour Jack Miller, l'un des deux seuls pilotes australiens de la catégorie reine, il paraît impossible de totalement isoler le circuit de la faune alentour. "Au final, on a une piste située dans un endroit emblématique. On aura toujours des problèmes avec la faune en Australie, entre les mouettes ou ces oiseaux qui ressemblent à des dodos", a-t-il jugé.

 
 

"Alors qu'est-ce qu'on fait ? On extermine toute l'île ? Je ne crois pas, donc ça fait partie du truc", a-t-il poursuivi. "Comme je l'ai dit, ce n'est pas super de les avoir sur la piste [quand on est lancé] à 350 km/h mais au final qu'est-ce qu'on peut faire ? Je suis certain qu'aucun [animal] ne passe actuellement par-dessus les barrières, car il y a des gens tout autour sur deux mètres. Je ne pense pas que ça soit tellement un problème."

"Tout le monde sait que quand on vient en Australie, il y a de la faune. Vous n'avez qu'à prendre une voiture et conduire sur quelques centaines de kilomètres, vous verrez tous les animaux tués sur le bord de la route. Il y en a beaucoup dans ce coin, et pas beaucoup de gens. C'est vraiment différent de partout ailleurs dans le monde, mais ça fait partie [des lieux]", a conclu le pilote Ducati.

Avec Charlotte Guerdoux

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