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Technique : comment fonctionne le holeshot device en MotoGP ?

Le variateur de hauteur est devenu un élément important en MotoGP. Découvrez son fonctionnement et dans quelles phases il est utilisé par les pilotes.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le holeshot device a été l'une des principales évolutions ces dernières années en MotoGP. Et comme pour de nombreux éléments apparus au cours de la dernière décennie, notamment tous ceux touchant à l'aérodynamique, Ducati a été le premier à l'intégrer à ses motos.

Ce que l'on pourrait traduire littéralement par "appareil à holeshot" fait référence au terme employé quand un pilote s'empare de la première place au départ. Le dispositif permet d'abaisser la moto pour limiter le wheelie, ce qui vaut parfois au dispositif d'être traduit en "variateur de hauteur" ou "correcteur d'assiette".

Qu'est-ce que le holeshot device ?

La première version du holeshot device, lancée par Ducati au GP du Japon 2018, permettait uniquement de faire baisser l'arrière de la moto dans les phases de départ. Le but était d'abaisser le centre de gravité pour améliorer la motricité, afin de diriger l'énergie de l'accélération autant que possible vers l'avant et en évitant de faire cabrer la moto, ce qui fait perdre en vitesse.

Le pilote enclenche le système avant le départ et il se désactive au premier freinage, la moto reprenant sa position initiale. L'idée a vite été copiée par les autres marques et décliné à l'avant de la moto, en s'inspirant de ce qui se fait en motocross.

Par la suite, le holeshot device ne s'est plus limité aux phases de départ et les pilotes ont pu abaisser l'arrière de leur moto en sortie de courbe, pour en obtenir les bénéfices au début des lignes droites les plus longues.

 

En 2022, Ducati a commencé à également abaisser l'avant de sa Desmosedici en sortie de virage, mais ce système a moins porté ses fruits et Johann Zarco a vite été le seul à le conserver sur sa moto. Ducati n'a pas poursuivi son développement puisque cette déclinaison a été interdite pour 2023, le holeshot device restant permis à l'avant et à l'arrière au départ, et à l'arrière en sortie de courbe.

Comment s'active le variateur de hauteur ?

Pour profiter du holeshot device, le pilote ne se contente pas d'appuyer sur un bouton, mais doit l'enclencher en suivant une procédure précise afin que le système soit correctement activé à l'avant et à l'arrière.

"Le règlement ne permet qu'un système actionné par le pilote", a expliqué Paolo Bonora, directeur de la compétition d'Aprilia, au site officiel du MotoGP. "C'est un système mécanique et hydraulique. À l'avant, il y a un levier. Dans le tour de mise en grille, le pilote abaisse l'avant avec un freinage plus fort. Il pousse le levier et il y a un 'crochet' qui maintient la moto dans cette position."

Alex Marquez, Gresini Racing

"L'arrière est plus simple à comprendre parce que le pilote n'a pas à faire d'opération compliquée. Quand la moto est arrêtée sur la grille, [...], il y a un second levier que le pilote enclenche et la moto s'abaisse en profitant du poids du pilote. Au premier virage, il faut un gros freinage et cela permet de désengager [le système] à l'avant et à l'arrière."

Sans ce gros freinage, le système peut rester enclenché, une mésaventure connue par Jack Miller au départ du GP de Grande-Bretagne 2019. Le virage de Copse, alors le premier du tracé (ce ne sera plus le cas en 2023), n'offre pas un gros freinage et certains pilotes ont été réticents à utiliser le holeshot device au départ sur ce circuit.

Le système va-t-il perdurer ?

Le holeshot device a de nombreux détracteurs, notamment parmi les pilotes. Certains y voient un danger, en obligeant les pilotes à faire une action supplémentaire et en augmentant la vitesse de pointe, mais d'autres, à l'instar de Johann Zarco, estiment à l'inverse que le dispositif aide à stabiliser les motos.

La pertinence du variateur de hauteur fait également débat. Le système impose un certain coût mais maintenant qu'il s'est généralisé sur la grille, il ne permet plus véritablement de faire la différence, et certains estiment que le championnat gagnerait à s'en passer.

La fiabilité du système a parfois posé problème, dépassant le souci rencontré par Miller à Silverstone en 2019. Au cours de la saison 2022, Miguel Oliveira a été limité par une moto restée en position basse pendant les qualifications du GP d'Espagne, un problème également rencontré par Maverick Viñales et Álex Márquez en course au GP d'Allemagne. 

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