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En état de grâce, Morbidelli a vécu sa "plus belle course"

Deuxième pilote cette saison à gagner plus d'une fois, Franco Morbidelli a frappé fort dans l'optique du championnat mais aussi vécu une course si parfaite qu'elle lui a procuré des sensations inédites.

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Prudent quant à ses chances de titre jusqu'à présent, Franco Morbidelli semblait avoir compris samedi, après s'être qualifié en première ligne, qu'il était au pied du mur : c'était tout ou rien, tel qu'il l'annonçait lui-même, et seule une approche agressive en course ce dimanche pouvait lui permettre de confirmer des chances qui, mathématiquement, restaient réelles mais peut-être pas suffisamment pour être prises au sérieux.

Et le pilote italien a bel et bien déroulé son plan tel qu'il l'espérait, dominant le Grand Prix de Teruel avec une performance aussi puissante que parfaite, imposant le respect à ses poursuivants sans aucune contestation possible. "Je savais que je devais faire une course agressive et quand j'ai vu que j'avais une piste dégagée devant moi, j'ai juste décidé de tout donner à chaque tour", a-t-il résumé à l'arrivée.

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La piste dégagée, il l'a eue dès le premier tour, lorsque le malheureux Takaaki Nakagami a cédé sous la pression. Une fois le Japonais dans le bac à gravier, Morbidelli s'est emparé des commandes pour ne plus les lâcher. Suivi par Álex Rins, il s'est tenu à l'abri d'un duel en fin de course, d'abord en maintenant une avance très stable avec un rythme de métronome, puis en donnant le petit coup de collier décisif dans les derniers tours.

Décrivant cette deuxième victoire comme étant "peut-être la plus belle course de [sa] vie", le pilote italien, déjà victorieux à Misano le mois dernier, a salué un succès d'équipe. "Cette victoire, on l'a vraiment construite avec mon équipe. Hier, Ramon [Forcada] et moi, on est resté au stand jusqu'à 22h, pour comprendre ce que l'on pouvait faire pour améliorer encore un tout petit peu la moto et faire durer un peu plus le pneu", a-t-il expliqué au micro de Sky Italia.

Son équipe s'est investie, et lui a fait le reste, se montrant agressif et précis dans son pilotage, sans ne rien laisser au hasard ni commettre la moindre erreur. "J'ai peut-être pris de la dynamite au petit déjeuner !" décrivait-il à sa descente du podium, radieux, tout en comparant ces 23 tours à un "trip" tant il a eu le sentiment de planer. "Je me sentais tellement bien avec la moto, j'avais des sensations tellement bonnes dans le pilotage et je donnais tellement en piste que ça me semblait irréel. Et mon niveau de concentration était tellement grand que j'ai réussi à finir la course, alors que ça me semblait impossible avec un tel rythme et un tel niveau d'efforts. C'est pour ça que j'ai dit que c'était comme un trip, car ça semblait fictif."

"Je savais qu'aujourd'hui c'était tout ou rien, et je savais aussi que mon équipe avait fait un travail formidable ce week-end. Ils ont réglé la moto de la meilleure façon possible, j'avais confiance à 100% dans mon package et j'ai juste essayé de tout donner à chaque tour. Au final, je me suis senti super bien pendant toute la course, et c'était positif car on s'attendait tous à une dégradation des pneus. Merci à eux, ils ont fait un travail formidable et si j'ai gagné aujourd'hui, c'est grâce à eux", a affirmé le pilote, parti avec une monte medium-medium, comme Fabio Quartararo.

Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

"À mon avis, c'était mieux qu'à Misano, parce qu'on a fait un choix risqué pour la course et ça a payé, mais surtout parce que les sensations que j'avais quand je pilotais étaient fantastiques. On a super bien travaillé avec l'équipe et aujourd'hui je me sentais vraiment à l'aise avec la moto et avec les conditions de piste. En termes de performance, c'était donc encore mieux qu'à Misano. Bien sûr, gagner à Misano cela a une saveur particulière, parce que je suis à la maison, mais aujourd'hui la performance était meilleure. Battre les Suzuki, c'était une réalisation qui trouve sa source dans le travail de l'équipe."

Plus rapide de 6"7 que le vainqueur de la semaine dernière, Morbidelli a amélioré sa propre performance de 11 secondes après sa sixième place dimanche dernier sur cette même piste. Une réussite construite dès vendredi, lorsqu'il a dédié l'intégralité de la première journée à sa performance en pneus usés. "On a très bien travaillé ce week-end, et ça a été la clé. On a fait des tours en pneus usés, on a essayé de régler la moto non pas pour les pneus neufs mais pour le moment où les pneus se dégradent, et ça a payé."

Une "concentration supérieure" à la Senna

Transcendé, Franco Morbidelli s'est lui-même étonné de la manière dont il a vécu cette course, au point de tenter de l'analyser par ses origines maternelles. "Aujourd'hui c'était une concentration brésilienne", tente-t-il pour décrire l'état de grâce qui a été le sien. "Une de mes idoles sportives est Ayrton Senna. Je n'ai jamais cru à un niveau de concentration supérieur ou différent de celle que l'on peut avoir normalement pendant une course, mais aujourd'hui je commence à y croire un peu plus. Je commence à croire que l'être humain peut faire des choses formidables si l'on est dans une condition optimale, comme je l'étais aujourd'hui."

"Ma condition mentale optimale est due au fait que l'on a travaillé de manière splendide pendant les essais et c'est mon équipe qui m'a mis dans cette situation, dans ce calme mental, en condition de ne penser qu'à piloter la moto de la meilleure manière possible", poursuit-il. "Quand j'ai fini la course, j'ai eu l'impression d'avoir fait deux tours, pas 23. C'était impressionnant. Avant ce jour, je ne croyais pas à ce genre de choses. Je suis hyper rationnel, et même pas extrêmement croyant, mais aujourd'hui j'ai senti quelque chose de différent sur la moto."

Et Franco Morbidelli souhaitera peut-être redevenir très rationnel rapidement, car cette deuxième victoire le ramène à 25 points du leader du championnat, à la quatrième position.

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