Des freins traîtres pour KTM à Jerez
Les pilotes officiels de la marque autrichienne se sont trouvés en délicatesse avec leur système de freinage en Andalousie.
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Gold and Goose / Motorsport Images
Le Grand Prix d'Espagne 2019 ne restera probablement pas dans les annales chez KTM, dont les deux pilotes officiels ont terminé à de lointaines 13e (Pol Espargaró) et 14e (Johann Zarco) places.
Un résultat qui tranche résolument avec les progrès qui avaient pu être observés lors de la manche précédente, à Austin, en tout cas en ce qui concerne Espargaró. Il est vrai que le caractère étriqué du tracé andalou ne se marie guère avec le pilotage très physique requis par la RC16, toujours aussi peu manœuvrable en virage.
Pourtant, le numéro 44 semblait avoir été perturbé par un autre problème au cours du week-end, le levier actionnant les freins apparaissant en effet comme très piégeux pour les pilotes. C'est en tout cas ce que pense l'Espagnol.
"Nous avons un problème avec les freins avant de Brembo", expliquait-il ainsi samedi après-midi. "Nous ne savons pas pourquoi, mais quand nous changeons de roue, ou que nous utilisons un nouvel étrier, nous ne pouvons tout simplement pas freiner. Le levier de frein s'enfonce complètement, et ensuite quand je le relâche il fonctionne."
Un problème de sécurité
L'Ibère s'inquiète d'autant plus qu'une mauvaise perception des capacités de freinage d'une machine peut être source, comme on l'imagine aisément, d'un problème de sécurité évident. "En Argentine cela a bien failli jouer un tour à Dovi, et aujourd'hui j'ai perdu la majeure partie des EL4 à cause de ce problème", reprend Espargaró. "C'est quelque chose qui est liée à la sécurité. Nous sommes ennuyés par ce problème depuis l'an dernier et ça ne progresse pas."
Interrogé sur le sujet, Zarco s'est montré plus réservé, constatant simplement que ses freins tardent effectivement à atteindre leur température optimale de fonctionnement, tout du moins à Jerez. "Ici avec les freins, je ne sais pas si c'est lié au fait que la piste est petite, mais quand je les utilise, ils prennent un peu de temps à être chauds", observait-il dans le courant du week-end. "Une fois qu'ils le sont, je peux bien freiner. Mais si vous ne contrôlez pas bien cela, vous pouvez éventuellement chuter."
Il faudra donc progresser dans le domaine en vue de la prochaine manche, en France, sur un circuit Bugatti qui fait largement appel aux qualités de freinage des motos.
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