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Gardner, Fernández, une KTM difficile : Poncharal fait le point

Hervé Poncharal fait le point avec Motorsport.com sur la première saison en MotoGP de Remy Gardner et Raúl Fernández, en difficulté sur une KTM qui apparaît à la peine cette année face au reste du plateau.

Remy Gardner, KTM Tech3, Raul Fernandez, KTM Tech3

Photo de: MotoGP

En accueillant les Champion et vice-Champion du monde Moto2 en titre dans son équipe cette année, Hervé Poncharal n'avait pas caché l'ambition de Tech3 en début de saison. Souhaitant voir ses pilotes se battre pour le titre de meilleur rookie, il espérait même qu'ils puissent prétendre au top 5 en course voire monter sur le podium... Après désormais 13 Grands Prix disputés, le bilan est loin d'être aussi positif, alors que la catégorie MotoGP apparaît plus disputée que jamais. Cette compétitivité générale du plateau pourrait-elle être l'une des explications aux résultats décevants de Remy Gardner et Raúl Fernández ? Le patron français n'a pas de réponse claire à apporter, mais penche dans ce sens.

"Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas", répond-il à Motorsport.com lorsqu'il lui est demandé pourquoi ses pilotes ont tant de mal. "Le niveau est de plus en plus élevé. Par le passé, les écarts étaient plus importants. Parfois, on est par exemple 18e mais à seulement six dixièmes ; la position n'est pas bonne, mais l'écart n'est pas si mal. Mais au final, c'est la position qui compte."

"Il suffit de regarder la première saison de Pecco Bagnaia. Il était alors plus loin que nous ne le sommes actuellement, et maintenant il fait partie des trois meilleurs pilotes. Une saison de rookie est toujours compliquée. Parfois les débutants rencontrent des difficultés et trouvent ensuite leur rythme."

Difficile d'effectuer de réelles comparaisons puisque trois années ont passé depuis l'arrivée de l'Italien en MotoGP, et avec elles la pandémie et le gel du développement en 2020 qui ont redessiné une hiérarchie au sein de la grille. Ce qui est certain en revanche, c'est que le pilote Ducati avait, au même stade de son premier championnat, connu cinq chutes en course. De leur côté, les rookies de Tech3 ont commis très peu d'erreurs cette saison.

Gardner n'est tombé qu'une seule fois en course, au Mans, et est entré à quatre reprises dans les points, comptant une 11e place au GP de Catalogne comme meilleur résultat. "Il a passé un grand cap à Barcelone. Nous avons encore beaucoup de travail à faire mais, avec lui, cela avance", constate Hervé Poncharal, qui voit la performance sur la durée comme le principal domaine dans lequel le jeune Australien doit s'affûter. "Nous sommes compétitifs durant la première partie de la course, mais il rétrograde dans la seconde. Il faut de l'expérience pour savoir gérer ses pneus dans la première moitié de course. Il faut également ajuster son style de pilotage, il faut comprendre beaucoup de choses. C'est là que l'expérience manque."

Raúl Fernández trop jeune ?

Raúl Fernández

Raúl Fernández

Le bilan des chutes est le même pour Raúl Fernández, qui est parti à la faute au Mans, comme son coéquipier. Il totalise cependant un zéro de plus à la suite de son abandon à Assen en raison de vives douleurs à l'avant-bras droit. Il avait précédemment manqué les Grands Prix du Portugal et d'Espagne après s'être blessé lors des essais à Portimão.

Indépendamment de ce pépin physique, c'est bel et bien pour l'Espagnol que cette première saison est la plus difficile, avec seulement deux arrivées dans les points. Le GP d'Allemagne, dont il a obtenu la 12e place, est considéré par Poncharal comme sa "seule bonne course". Fernández pointe au dernier rang du championnat, en ne comptant que les pilotes qui ont été titulaires depuis le premier Grand Prix de l'année. "J'espère que nous pourrons nous améliorer pour le reste de la saison. C'est l'objectif", souligne le patron de Tech3 en référence au #25.

La question de la jeunesse de Raúl Fernández en vient à se poser, le pilote de 21 ans ne comptant que trois saisons complètes au niveau mondial, deux en Moto3 et une en Moto2. Mais pour Hervé Poncharal, rester dans la catégorie intermédiaire n'aurait pas eu de sens après sa lutte pour le titre l'an dernier, face à celui qui était déjà son coéquipier et allait le rester.

"S'il était resté un an de plus en Moto2, qu'aurait-il appris ? Quand on se bat pour le titre mondial, on a tout compris. Quel sens y aurait-il eu à faire 20 autres courses avec le même package ? Je ne pense pas que ce soit l'explication. Cette année est difficile pour lui mais l'année prochaine sera meilleure car il a beaucoup appris. S'il était resté en Moto2, il aurait été rookie en 2023 et se serait trouvé face aux mêmes problèmes."

Le contre-exemple le plus notable est toutefois celui de Johann Zarco, qui a préféré rester en Moto2 à la suite de son titre de 2015 et le remettre en jeu. Le Français a toujours considéré ce choix comme l'un des meilleurs de sa carrière grâce à tout ce que cette expérience lui a appris. Sans réel bon guidon en MotoGP pour 2016, il a pu arriver chez Tech3 en 2017 en tant que double Champion du monde Moto2 et a décroché cette année-là le titre de meilleur rookie.

Aucune réelle bonne moto pour les débutants ?

La Yamaha était alors considérée comme la meilleure moto pour débuter grâce à la douceur qu’elle nécessitait pour être pilotée, à l'inverse de machines plus brutales qu'étaient la Ducati ou la Honda. Seulement, la M1 est désormais jugée compliquée et c'est avec une Ducati que Marco Bezzecchi mène le championnat des rookies, de quoi laisser Hervé Poncharal dubitatif.

Remy Gardner

Remy Gardner

"J'étais chez Yamaha. Nous avions Johann Zarco et Jonas Folger. Leur saison en tant que rookie a été incroyable. On se souvient [aussi] de la première année de Quartararo avec la Yamaha ; tout le monde disait à l'époque que la Ducati était la moto la plus difficile pour les débutants. La Honda semble également être une moto très difficile pour les débutants. Mais une fois, un rookie a remporté le championnat du monde avec", rappelle-t-il, en faisant référence à Marc Márquez en 2013.

"C'est facile de dire que la Yamaha était facile pour les débutants et la Ducati difficile, ou que la Ducati est facile maintenant. Yamaha n'a pas changé ses caractéristiques, mais il suffit de demander à Darryn Binder, Morbidelli et Dovizioso. Et les rookies de chez Ducati disent maintenant que c'est la meilleure moto pour commencer."

"Lorsque Raúl et Remy ont piloté pour la première fois la MotoGP à Misano, ils ont dit qu’elle était vraiment belle et facile à piloter. Raúl s'est dit qu'il pourrait devenir Champion du monde avec cette moto. Mais quand la saison a commencé, c'est devenu de plus en plus difficile. Est-ce que Bezzecchi serait si bon avec la KTM cette année ? Je ne sais pas."

Force est de constater que les évolutions prises par les différentes marques jouent considérablement dans la prise en main de leur moto par les débutants, mais aussi par les pilotes confirmés. Dans le clan KTM, les pilotes officiels Brad Binder et Miguel Oliveira rencontrent eux aussi des difficultés, signe de soucis plus profonds pour la RC16. Les rookies, qui ont besoin de temps pour se montrer performants, semblent toutefois en payer le prix fort.

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