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Il y a 15 ans : Elías s'offre le GP le plus serré de l'Histoire

Le 15 octobre 2006, Toni Elías a remporté le GP du Portugal, son seul succès en catégorie reine, au terme d'un dernier tour époustouflant et avec 0"002 d'avance sur Valentino Rossi, le plus faible écart vu en MotoGP.

Valentino Rossi, Camel Yamaha Team avec le vainqueur Toni Elías, Fortuna Honda

Valentino Rossi, Camel Yamaha Team avec le vainqueur Toni Elías, Fortuna Honda

Gold and Goose / Motorsport Images

Un leader du championnat à terre, une course au titre relancée, un dernier tour légendaire et surtout le plus faible écart entre les deux premiers de l'Histoire du MotoGP : c'est le 15 octobre 2006, il y a très exactement 15 ans, que Toni Elías a décroché son unique succès en catégorie reine au terme d'une course restée dans les mémoires.

Seulement 13e du championnat en arrivant à Estoril, Elías ne fait pas figure de favori et les regards sont surtout tournés sur les deux principaux rivaux pour la couronne mondiale : Nicky Hayden, pilote le plus régulier et leader du championnat depuis le rendez-vous de Barcelone, juste avant le début de l'été, et Valentino Rossi, qui enchaîne les podiums et refait course après course un retard accumulé dans un début de saison difficile.

Parti depuis la pole, Rossi conserve la tête au départ, tandis qu'Elías n'est que huitième en début d'épreuve. Le Catalan remonte vite au cinquième rang, profitant d'un dépassement sur Loris Capirossi et d'une chute impliquant Casey Stoner et Sete Gibernau, qui ne peut pas éviter la Ducati de l'Australien. Pendant que Rossi créé un petit écart en tête, Colin Edwards, Nicky Hayden et Dani Pedrosa s'échangent à plusieurs reprises les premières positions derrière l'Italien.

Dès le quatrième tour, Pedrosa tente un dépassement sur Hayden mais perd le contrôle de sa moto et emmène son coéquipier avec lui. Tandis que Hayden, inquiet de voir le titre s'envoler, frappe de rage les graviers de son poing, Elías continue sa marche en avant : le pilote du team Gresini, maintenant troisième, revient dans la roue d'Edwards mais le Texan fait écran derrière son coéquipier et les deux hommes accusent un retard de plus d'une seconde sur un Rossi qui n'a pas de véritable rival depuis le départ.

Elías et Edwards s'échangent plusieurs fois la deuxième positon au cœur de la course, permettant à celui qui a déjà décroché ses cinq premiers titres en catégorie reine de se forger une avance de près de deux secondes. Elías finit par prendre l'avantage et se rapproche de Rossi, puis le double au premier virage à sept tours de l'arrivée, grâce à un très gros freinage. Quatre hommes sont alors détachés en tête, avec Elías devant Rossi, Edwards et Kenny Roberts Jr.

Très vite, le leader est contraint d'ouvrir sa trajectoire dans un freinage, permettant à Rossi de repasser devant lui, et le #24 ne peut ensuite pas contenir un Roberts déchaîné, qui a déjà pris l'avantage sur Edwards quelques virages plus tôt. Le Champion du monde 2000 continue sa remontée et, à deux tours de l'arrivée, il double Rossi pour la première place.

À l'entame de la dernière boucle, Roberts mène au guidon de la moto de l'équipe familiale, avec dans sa roue Rossi et Elías, qui entame alors le tour de sa vie. Rossi tente de dépasser Roberts, en vain, mais pour la deuxième fois de la course, Elías réussit un freinage très tardif à la première courbe, qui lui permet de passer de la troisième à la première place.

Rossi se débarrasse vite de Roberts et reprend l'avantage sur Elías à la chicane. L'Italien entame la dernière ligne droite en tête mais l'Espagnol tente un dépassement et les deux hommes passent ensemble la ligne d'arrivée.

Le chronomètre est formel : la victoire revient à Elías pour seulement 0"002. C'est du jamais-vu en MotoGP tandis qu'en 500cc, le seul écart identique depuis l'introduction du chronométrage électronique est le succès d'Álex Crivillé, présent dans le Parc Fermé d'Estoril pour féliciter Elías, devant Mick Doohan à Brno dix ans plus tôt. Essoufflé en conférence de presse, au point que Rossi décide de l'éponger avec humour, Elías décrit un Grand Prix "difficile" et reconnaît être encore "très nerveux".

"C'est un moment incroyable pour moi" se réjouit-il, expliquant avoir dans un premier temps cru au podium, puis à la victoire : "J'ai vu que Valentino avait plus ou moins le même rythme que moi. Kenny est revenu vite. J'ai vu une opportunité, j'ai fait de mon mieux. Quand j'ai vu l'opportunité, j'ai donné plus que 100% et c'est un moment incroyable, je n'arrive pas à croire que j'ai remporté cette course".

Ce triomphe d'Elias permet à Hayden de limiter la casse et de pointer à huit points de Rossi avant la finale de Valence. La colère retombée mais la frustration toujours visible sur son visage, le Kentucky Kid confie avec humour comment il a vécu la fin d'épreuve. "J'encourageais énormément Elías et Edwards dans le motorhome", explique Hayden aux journalistes. "Je le jure, je l'ai encore plus encouragé que ses parents !"

La suite est connue : Rossi chutera à Valence et Hayden décrochera son unique titre en MotoGP. Il faudra attendre dix ans et le succès de Jack Miller à Assen aux Pays-Bas pour revoir un pilote d'une équipe satellite s'imposer. Quant à Elías, il ne goûtera plus jamais aux joies de la victoire en MotoGP mais deviendra par la suite le premier Champion du Moto2 et ajoutera un titre à son palmarès en MotoAmerica, catégorie dans laquelle il roule encore aujourd'hui.

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