Guintoli poursuit jour après jour sa réadaptation au MotoGP
De retour en Grand Prix après des années d'absence, le pilote Superbike fait bénéficier Suzuki de son expertise tout en poursuivant peu à peu sa progression personnelle.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Après avoir entamé au Mans son remplacement d'Álex Rins, Sylvain Guintoli était de retour en piste le week-end dernier au Mugello pour un défi radicalement différent, qui le mettait aux prises avec une piste ultra rapide, aussi bien en ligne droite que dans les virages.
Le Français, qui n'avait plus évolué en MotoGP depuis 2011, a dû se réadapter à sa machine sur le tracé toscan et tenter de répondre à ses exigences. "Pour moi, il s'agit de gagner en efficacité dans les vitesses de passage de courbe", expliquait-il après les premiers essais, ayant identifié que son pilotage et ses trajectoires devaient être améliorés dans certaines portions.
Ses progrès ont été constants, jusqu'aux qualifications où son tour le plus rapide lui donnait une indication très précieuse de la façon d'aborder le tracé au guidon de la GSX-RR. "J'ai signé mon meilleur temps alors que je n'attaquais pas, simplement je faisais bien travailler les pneus. Cela en dit long sur la façon dont une MotoGP doit être pilotée. Et au final, quand j'ai pris la piste en ayant vraiment en tête d'attaquer, le résultat était plus lent."
La course a permis à Guintoli de franchir un autre cap en réduisant fortement son retard sur le vainqueur en comparaison du Grand Prix de France et en se confrontant avec succès avec certains adversaires, qu'il a devancés sur la ligne d'arrivée. Finalement classé 17e à 46 secondes du premier, le pilote français poursuivait un sans-faute en dépit de performances bien sûr très inférieures à son rendement habituel.
"C'était une course plus forte que celle du Mans et j'en suis heureux", commentait le Champion du monde Superbike au terme du week-end. "J'ai pu me battre en course, dépasser, batailler, et j'ai fini en réalisant régulièrement des chronos presque identiques à ceux du début. Je suis encore en train de m'adapter à la catégorie MotoGP et je suis content d'avoir réduit mon retard sur les leaders. Cela en fait une course positive pour moi."
"Jour après jour, je sens que la GSX-RR devient plus 'mienne'. Je peux à présent prendre du plaisir dans les dépassements, ressentir la puissance du moteur et, en gros, m'amuser. C'est la meilleure façon d'obtenir des résultats positifs", soulignait Sylvain Guintoli, par ailleurs salué par Suzuki pour la précision de ses retours d'informations.
Dernière pige à Barcelone ?
Une troisième course figure à présent sur l'agenda du Drômois, celle de Barcelone, avec à nouveau des caractéristiques de piste différentes à prendre en compte, mais un même objectif : continuer à progresser au fur et à mesure que les kilomètres sont engrangés.
"Piloter la GSX-RR au Mugello procurait un feeling très spécial. L'énorme vitesse de pointe et la rapidité des virages sont incroyables sur cette piste ! Au final, en course, on a réussi à se confronter à nos rivaux et à gagner des places. J'en étais content et c'était aussi le signe que je comprends mieux la moto et les pneus. Barcelone sera un challenge également, mais j'espère poursuivre ma progression avec la Suzuki de MotoGP", annonce-t-il.
Ce Grand Prix de Catalogne pourrait être le dernier de l'intérim de Sylvain Guintoli, si la récupération d'Álex Rins est jugée suffisante pour qu'il fasse son retour à la compétition dans deux semaines, à Assen.
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