Son hospitalisation, un coup au moral pour Crutchlow
L'Anglais reconnaît avoir particulièrement mal vécu le fait d'avoir assisté en spectateur la fin de la saison 2018, lui qui avait brillé jusque-là au cours de celle-ci, alors qu'il devait composer avec une blessure plus lourde qu'il n'y paraissait.
Cal Crutchlow, Team LCR Honda avant son transfert en hélicoptère
Gold and Goose / Motorsport Images
Dans le clan Honda, l'infirmerie n'aura finalement pas désempli de toute la trêve hivernale. Avec des timings plus ou moins heureux, si on peut dire, car là où la fracture de Jorge Lorenzo survient au pire des moments et contraint l'Espagnol à tirer un trait sur les prochains essais en Malaisie, Cal Crutchlow devrait pour sa part être tout juste remis pour être de la partie à Sepang début février prochain.
La lumière au bout du tunnel pour le Britannique, accidenté en Australie il y a plus de trois mois, et dont la récupération s'est avérée longue et parsemée d'obstacles, l'empêchant dans un premier temps de marcher pendant six semaines, et donc le forçant à manquer la fin de saison 2018.
"J'ai eu ce qu'on appelle une fracture du pilon tibial, au niveau de la cheville [la partie distale du tibia en liaison avec la cheville, ndlr], ce qui signifie que l'astragale et le pied sont venus percuter le tibia et le péroné", a expliqué le pilote LCR au cours d'une interview accordée au site SuperbikePlanet.com. "Donc le tibia fracturé en deux endroits, le péroné en un, et l'astragale en 16. J'ai donc eu droit à une reconstruction. En fait, on dirait que j'ai des morceaux de métal au niveau du tibia qui vont ressortir de ma peau, tellement il y en a ! Oui, une grosse blessure. Honnêtement, une très, très grosse blessure."
Des complications durant la phase de récupération
Ce n'était que le début des problèmes pour le numéro 35, qui a par la suite été victime de complications ayant rallongé le délai de son rétablissement.
"J'ai commencé à marcher sans problème. Et ensuite j'ai eu un tendon ou un nerf qui s'est enflammé au niveau de la cheville, et j'ai dû arrêter de marcher pendant encore deux semaines et demi", se souvient Crutchlow. "Donc c'était un peu un retour en arrière. En ce moment, j'ai toujours des douleurs dans cette zone, mais je peux marcher sans problème. Enfin, sans problème... Je peux marcher. Et j'ai repris une sorte de vie normale, disons, ces deux dernières semaines."
On le sait, l'Anglais n'est pas homme à rester inactif. En ce sens, son impotence lui a porté un coup au moral, d'autant plus qu'il ne pouvait que constater l'impact de son absence au championnat, lui qui faisait figure de favori pour le statut de meilleur pilote indépendant avant sa chute à Phillip Island.
"Il y a eu un moment où j'étais à l'hôpital et où je n'étais pas bien", admet Crutchlow, dont la blessure est survenue quelques jours seulement après l'obtention d'un troisième podium en 2018 (sa deuxième place acquise à Motegi), lequel lui ouvrait une voie royale vers la cinquième place du championnat, au nez et à la barbe d'Álex Rins et Johann Zarco.
"C'était simplement lié au fait que je venais de monter sur un podium MotoGP quatre jours auparavant. Ce fut l'une des choses qui ont eu du mal à passer. Vous êtes comme qui dirait sur le toit du monde une semaine, et la semaine suivante vous vous retrouvez alité dans un hôpital avec un fixateur externe pendant six jours. Là vous vous regardez, vous voyez cette cage autour de votre jambe, et vous vous dites que vous êtes dans une belle merde."
Mais le plus dur semble être passé pour l'Anglais, qui va désormais pouvoir se concentrer sur la reprise des essais du 6 au 8 février prochains. Et tenter de se relancer dans la bataille de meilleur pilote indépendant, voire plus selon son patron Luccio Cecchinello, qui voit en lui un futur Champion du monde.
"Maintenant ça va mieux − depuis ces trois dernières semaines, je dirais. Cela va beaucoup, beaucoup mieux. Gérer cela a été difficile, mais je pense que j'ai fait du bon travail pour gérer la situation du mieux que je pouvais", conclut le pilote.
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