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Iannone : "Aprilia, le plus grand défi de ma vie"

Le pilote italien témoigne de son investissement auprès d'Aprilia, travaillant sur son physique et livrant un feedback aussi complet que possible, mais avec le sentiment d'atteindre ses limites et de s'en remettre désormais au constructeur dans l'espoir de voir la courbe s'inverser.

Andrea Iannone, Aprilia Racing Team

Photo de: MotoGP

Passé par Ducati, puis Suzuki, Andrea Iannone s'investit depuis cette année auprès d'Aprilia, une marque avec laquelle il doit mener un travail différent, le développement de la RS-GP étant à ce stade moins avancé et plus tâtonnant que sur les motos qu'il a connues précédemment. Une machine rétive, très à la peine en turning et en traction, ce qui met à mal la performance en milieu de virage puis à l'accélération, tel est l'outil avec lequel l'ancien vainqueur de courses en 125cc, Moto2 et MotoGP doit tenter de se montrer aussi performant que possible. "Je crois en Aprilia", assure-t-il, "mais il est certain qu'il s'agit d'un grand défi : je pense que c'est le plus grand défi de ma vie. J'espère remporter ce défi, mais pour le moment, c'est très difficile."

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Les difficultés de Iannone comme celles de son coéquipier, Aleix Espargaró, ne sont en effet un secret pour personne, les deux pilotes ne cachant pas leur déception de week-end en week-end lorsqu'ils dressent le bilan d'une épreuve. En Autriche, alors que l'Espagnol décrivait un week-end cauchemardesque, son voisin de stand ne pouvait que se satisfaire d'avoir tiré la quintessence de sa machine en ne commettant pas d'erreurs personnelles. Une maigre récompense lorsque l'on se classe 16e (la faute aussi à une casse de pompe à essence en fin d'épreuve) trois ans après s'être imposé sur ce circuit.

"Le week-end [du Red Bull Ring] ne s'est pas mal passé, parce que je me suis bien senti", souligne Iannone. "J'ai senti que j'arrivais à bien piloter, à exprimer mon potentiel, et je pense que l'on a été assez forts au vu de notre potentiel. Bien évidemment, pas autant qu'on le voudrait, on n'est pas assez compétitifs, mais quand j'arrive à me donner à 100% et à y mettre un peu plus du mien, je suis quand même content. Quoi qu'il en soit, Aprilia devra assurément comprendre comment rattraper tout le retard qu'on a, je suis sûr qu'ils le feront dans ces prochains mois."

À eux deux, les pilotes Aprilia ont obtenu trois entrées dans le top 10 à ce stade du championnat. Si quelques autres leur ont échappé à la suite d'abandons, les résultats qu'ils peuvent viser à la régulière à chaque course ne se situent pas au-dessus de ces quelques points. Pas évident dans ce contexte de garder la motivation. "Je reste là, c'est mon boulot de pilote", affirme toutefois Iannone. "Je pense que le plus important au quotidien est d'essayer de rester motivé au travail et de ne jamais abandonner. Je suis comme ça. Il est certain que je n'abandonne jamais. Je reste là et je désire arriver au sommet. Je préférais que ce soit avec Aprilia, c'est certain, et j'essaie, je me donne à 100% avec ce constructeur et cette équipe.".

8 kg en moins depuis janvier

Ce qui s'avère d'autant plus difficile pour Iannone est de se confronter à son coéquipier. Car outre son expérience de la RS-GP, Espargaró bénéficie, selon le #29, d'un avantage physique, que l'Italien tente donc de gommer. "Plus ou moins à chaque course, je perds beaucoup de vitesse de pointe par rapport à Aleix. Je perds au point d'accélération : même quand je veux me battre avec mon équipier, j'ai beaucoup de mal. On a deux motos identiques, et pour nous c'est totalement la même chose, mais sur les données, c'est différent ! On essaye de comprendre la situation, mais pendant une moitié de championnat, j'ai peut-être beaucoup perdu en aéro. C'est la première fois de ma vie que ça m'arrive."

"Dans tous les cas, quand j'arrive devant Aleix, j'ai fait plus du double du travail", pointe Iannone, qui a donc tenté ces derniers mois de s'affiner afin de se rapprocher autant que possible du physique élancé de son coéquipier. "Entre Aleix et moi il y a beaucoup de différence, alors étant donné qu'on a deux motos identiques ça se paye, évidemment. Lorsqu'il y a 4 ou 5 kg de différence, ça fait une différence au freinage, à l'accélération", concède-t-il auprès de Sky Italia. "Depuis le début du championnat, c'était donc un de nos objectifs et petit à petit j'ai perdu 8 kg depuis janvier. Pas parce que j'étais gros, mais j'étais un peu plus musclé, j'avais un peu plus de force. Maintenant je suis arrivé à ma limite, je suis plus léger que je ne l'ai jamais été, alors on va voir si on arrive à faire quelque chose de plus."

Aleix Espargaro, Andrea Iannone, Aprilia Racing Team Gresini

Arrivé à la limite de ce qu'il peut changer sur son physique, Andrea Iannone estime aussi s'investir correctement auprès de son équipe, en lui faisant profiter de son expérience passée auprès de deux autres constructeurs, lui qui a connu la victoire avec Ducati et a aussi réussi à signer quatre podiums avec Suzuki. "J'essaie d'expliquer de très nombreuses choses et de travailler vraiment étroitement avec les ingénieurs pour le développement de la moto. Je parle de certaines choses, de nouvelles idées, car de mon expérience avec Ducati et Suzuki, j'ai vu de nombreuses choses différentes, y compris des manières de travailler, des méthodes différentes", explique-t-il.

"Mais dans tous les cas, il s'agit de mon boulot : piloter et essayer d'expliquer au mieux la situation. Tout d'abord, ce que je ressens sur la moto, et comment je ressens la situation par rapport au passé. Et après tout cela, je n'ai plus de pouvoir ou de capacité à changer la situation. Dans tous les cas, j'espère que tous les gars de l'usine ont la solution pour le futur car pour le moment, il est certain que nous souffrons beaucoup."

La balle est donc dans le camp d'Aprilia… Que faut-il pour faire progresser la moto ? "Cela dépend beaucoup de la piste", juge Andrea Iannone. "On connait beaucoup de hauts et de bas. À Assen, la moto n'était pas si mauvaise et on a donc manqué quelque chose. Mais Brno a été un désastre total, c'était une situation vraiment difficile à gérer et on a perdu dans tous les domaines : au freinage, dans la vitesse en courbes, à l'accélération, sur le moteur… Brno a été un désastre total pour nous ! Lorsque l'on est sur une piste parfaitement plate, sans bosses et avec un niveau de grip vraiment élevé, il nous est possible de nous battre pour les dixième, 12e ou 13e positions. Parfois un peu plus. Mais lorsque l'on a moins d'adhérence et des bosses, alors on souffre beaucoup."

Avec Guillaume Navarro

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