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Iannone refuse les compromis d'Espargaró : "Ça n'est pas productif"

Pour mener l'Aprilia vers le podium, Iannone choisit de suivre une approche différente de celle d'Espargaró, qui en s'adaptant aux problèmes risque de les contourner au lieu de véritablement les régler.

Andrea Iannone, Aprilia Racing Team Gresini

Andrea Iannone, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

L.B. Jerez - Entre l'expérience d'un Aleix Espargaró avec Aprilia et le regard neuf apporté par Andrea Iannone, s'opposent deux approches différentes avec un même constat de base, celui que la RS-GP a encore bien du chemin à faire pour être au niveau souhaité. Si l'Espagnol a récemment obtenu deux entrées dans le top 10, il concède lui-même que son investissement personnel y a été pour beaucoup, s'autorisant des compromis que son nouveau coéquipier refuse délibérément de faire.

"Ma façon de piloter, de régler le frein moteur, le traction control est différente. J’utilise trop librement le traction control afin d’être en mesure d'exploiter la puissance de la moto, mais ce n’est peut-être pas la façon dont on doit piloter en MotoGP", admet Espargaró. "Je m’adapte pas mal à la moto, mais je ne suis pas certain que cela soit la solution car ce dont nous avons besoin à présent est que la moto progresse. Je suis complètement à la limite, je ne peux pas aller plus vite. Il est temps que la moto passe un cap." 

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"En arrivant, Andrea a amené beaucoup d’idées, beaucoup d’informations sur sa façon de piloter la Suzuki et la Ducati. Par exemple, il m’a dit que je roulais presque sans traction control, car lorsqu’on le met l’accélération est très faible, et que j’étais rapide mais que ce n’est pas la façon de piloter. C’est dangereux, extrêmement physique, donc ce que nous devons faire est améliorer le traction control, pas apprendre à rouler sans."

Le numéro 41 comprend que sa manière de faire permet plus de contourner les problèmes que de les régler et qu'il ne s'agit pas d'une solution pérenne. "[Ma façon de piloter] est la bonne pour piloter l’Aprilia, mais pas pour gagner", reconnaît-il. "Je ne pilote peut-être pas de la meilleure des façons pour gagner des courses, mais je pilote de la meilleure des façons avec l’Aprilia actuellement. Ce que je souhaite c’est être fort, c’est la chose la plus importante pour terminer dans le top 10. Je vais continuer à être au maximum que je peux afin d’être compétitif, mais nous devons en même temps réaliser que la moto doit progresser."

Le pilote ne doit pas compenser la technique

Si ses résultats avec Aprilia n'ont pas pour l'heure été au niveau souhaité, Andrea Iannone affiche un calme à toute épreuve, et pour cause : c'est précisément parce qu'il ne souhaite pas appliquer la même stratégie que son coéquipier qu'il assume leur actuelle différence de résultats. "Je ne veux pas m'adapter de cette façon, parce que ça n'est pas productif. Je veux m'adapter, oui, à ce qu'est l'Aprilia, mais en allant dans la bonne direction. S'il y a de l'électronique, cela veut dire qu'il faut l'utiliser et l'exploiter au mieux. Ça ne doit pas être nous qui faisons tout", prévient-il. "Aujourd'hui, c'est comme ça. Aleix pilote bien, il est compétitif, mais il pilote cette moto depuis quatre ans et il s'adapte à tout un tas de problématiques tandis que moi je choisis plutôt d'aller plus lentement pour faire comprendre quel doit être le comportement de la moto et ensuite accomplir des progrès et les voir dans le temps."

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

"Andrea a été clair avec les ingénieurs en disant qu’il s’en fichait d’être loin pour l’instant, mais qu’il fallait travailler dans la bonne direction pour faire progresser la moto", reprend Aleix Espargaró. "Je ne dis pas que je ne travaille pas dans la bonne direction, mais par exemple si avec le niveau normal de traction control je ne suis pas rapide, je le réduirai pour aller plus vite. Mais cela n’est pas la route [à suivre] car si vous parlez avec mon frère, il vous dira que la KTM est vraiment physique, mais Bradley dira que l’Aprilia l’est encore plus." 

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"[Andrea] dit que je pilote la moto à la limite, et pas de la façon dont il pilotait la Suzuki et la Ducati. Si on pilote avec un traction control normal, nous avons un manque d’accélération, et nous devons également améliorer un peu le wheelie control, tout comme le frein moteur. J’amène beaucoup de vitesse en entrée de virage avec le frein avant, et je suis tout le temps à la limite. C’est pourquoi j’ai chuté deux fois lors du test de lundi à Austin. Parfois il ne faut pas prendre autant de risques pour piloter une MotoGP, mais c’est la seule façon que j’aie actuellement d’être compétitif", concède l'Espagnol, qui retient néanmoins que le traction control l'a piégé à Austin et fait chuter en course, avant deux autres accidents le lendemain lors d'une journée de test.

Fort de son expérience passée avec deux autres constructeurs, Andrea Iannone estime que son arrivée chez Aprilia doit désormais aider à identifier les vrais problèmes et à tout mettre en œuvre pour les régler. "Aleix a pu remarquer beaucoup de choses en voyant mon pilotage et il a pu voir que comme ça on ne fera jamais une moto qui arrivera sur le podium, parce que les différents avantages qu'ont les autres, on ne les crée même pas, et humainement on ne peut pas y arriver, on sera toujours limités. Je suis heureux d'apporter ma contribution mais je dois laisser à Aprilia le temps de comprendre, de digérer et aussi de réagir. Et c'est ce qui se passe. Il faut faire preuve de patience. Quand vous me voyez dernier en course en Argentine, ou bien quand j'ai fait une mauvaise qualif ou que peut-être je suis six ou sept dixièmes plus lent que mon coéquipier, je suis très détendu. […] Je dois choisir une chose : contribuer à faire une moto qui est compétitive ou bien me concentrer pour faire la performance."

C'est donc le rythme du développement en provenance de Noale qui intéresse tout particulièrement Andrea Iannone. Et pour ce premier Grand Prix européen, celui-ci se traduit par l'apport d'un nouveau package électronique et d'un déflecteur sur le bras oscillant aperçu dès ce matin lors des EL1.

Avec Charlotte Guerdoux

 

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