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Le Japon, ce pays aux talents de plus en plus rares

La présence des deux représentants du Soleil Levant sur la grille MotoGP à Motegi ne sera qu'éphémère, soulignant une nouvelle fois la carence du plateau en pilotes japonais.

Shynia Nakano

Shynia Nakano

JiR

Takaaki Nakagami, Idemitsu Honda Team Asia
Takaaki Nakagami, Idemitsu Honda Team Asia
Takaaki Nakagami, Idemitsu Honda Team Asia
Takaaki Nakagami, Idemitsu Honda Team Asia
Takuya Tsuda, , Team Suzuki MotoGP
Takuya Tsuda, , Team Suzuki MotoGP
Hiroshi Aoyama, Repsol Honda Team
Hiroshi Aoyama, Repsol Honda
Hiroshi Aoyama, Repsol Honda
Hiroshi Aoyama, Repsol Honda Team
Shynia Nakano et Kurtis Roberts
Shynia Nakano avec une charmante jeune femme de la grille
Shynia Nakano
Daijiro Kato
Daijiro Kato, Honda Gresini
Daijiro Kato, Fortuna Honda Gresini
Podium : le vainqueur Valentino Rossi, Honda, le deuxième Norick Abe, Yamaha, le troisième Alex Criville, Honda
Norick Abe et Shinichi Nakatomi

Les statistiques sont parfois trompeuses. Avec trois constructeurs engagés en MotoGP et avec pas moins de 13 machines du cru, le Japon sera, et de loin, la nation la plus représentée sur la grille du Grand Prix de Motegi le week-end prochain.

Vraiment ? À bien y regarder, ces chiffres flatteurs semblent plutôt être l'arbre qui cache la forêt et surtout les difficultés du Soleil Levant à promouvoir ses ressortissants dans la catégorie reine. 

Certes, deux nippons seront bel et bien présents, en la personne de Katsuyuki Nakasuga, wild-card de l'équipe officielle Yamaha, et de Hiroshi Aoyama, qui remplace au pied levé un Jack Miller blessé chez Marc VDS. Mais les deux hommes ne seront là que pour une pige, à l'instar de Takuya Tsuda plus tôt dans la saison, qui avait lui aussi remplacé sur blessure Álex Rins à Jerez chez Suzuki. 

Alors qu'Italiens et Espagnols tiennent le haut du pavé dans la représentation numérique chez les pilotes, le temps où les Japonais trustaient une part importante de la grille semble révolu. À titre de comparaison, cinq pilotes japonais avaient ainsi pris part à leur Grand Prix national, que ce soit il y a dix ans à Motegi, qu'il y a deux décennies à Suzuka.

La belle époque japonaise terminée

Et le temps où la filière japonaise faisait florès avec un effectif pléthorique dans la catégorie reine avec des illustres pilotes tels que Kazuko Sakato, Noboru Ueda, Tetsuya Harada, Daijiro Kato ou bien encore Shinya Nakano, semble bien loin. C'était pourtant durant les années 90 et au début des années 2000. 

Au niveau numérique, le constat est sans appel : l'an prochain, Takaaki Nakagami sera le premier représentant nippon à évoluer à temps plein en MotoGP depuis Hiroshi Aoyama en 2014, bien aidé par ses liens étroits avec Honda et les appels du pied répétés de l'équipe LCR pour bénéficier d'une seconde machine en plus de celle confiée à Cal Crutchlow

Mais pour le futur impétrant, qui aura 26 ans l'an prochain lors de ses débuts en MotoGP, l'absence de ses compatriotes en Grand Prix renvoie à la défaillance des championnats domestiques japonais, dont la qualité demeure insuffisante. 

Le parcours de Nakagami en est d'ailleurs un bon exemple : le natif de Chiba a préféré en passer à ses débuts par la MotoGP Academy avec un engagement en 2006 et 2007 en CEV espagnol plutôt que de persister dans les championnats nationaux nippons.

Manque d'efficacité des championnats japonais

Avec, de son propre aveu, un manque de réussite certain, et même déstabilisant sur le plan personnel. En effet, on imagine les difficultés d'un jeune adolescent de 14 ans qui se voit obligé de s'exiler, à des milliers de kilomètres de chez lui, avec la pression d'une obligation de résultats pour espérer percer à terme. Ajoutez à cela la barrière de la langue, et vous obtenez un cocktail bien amer et difficile à digérer.

Mais pour Nakagami, ce mauvais passage que traverse le Japon n'est qu'éphémère, alors qu'une nouvelle génération pointe déjà le bout de son nez au travers des différentes formules de promotion instaurées par la Dorna. "Il y a plusieurs années, il y avait pas mal de pilotes japonais, en particulier en 125cc ou 250cc", se souvient-il. "C'est compliqué pour la génération actuelle de pilotes japonais, et asiatiques en règle générale. Mais c'est bien de voir des championnats comme l'Asia Talent Cup. Je pense que la Dorna tente de faciliter les choses en Asie, et il y a plusieurs pilotes japonais qui s'en sortent bien dans ces disciplines."

De nombreuses autres raisons, plus conjoncturelles que structurelles, peuvent expliquer la sous-représentation japonaise en Grand Prix, comme par exemple la baisse du marché des deux roues sur l'île, qui contraint les constructeurs à revoir leur plan d'investissement et à ne plus faire du soutien financier aux jeunes pilotes locaux une priorité dans leurs budgets. 

Le manque de résultats aussi entre en ligne de compte, même si Nakagami entend bien inverser la tendance l'an prochain, alors qu'il faut remonter à 2009 et un sacre d'Ayoama en 250cc pour trouver trace d'un pilote japonais titré en Grand Prix. "De mon côté, j'espère obtenir de bons résultats l'an prochain en MotoGP pour que la situation et l'image des jeunes pilotes japonais puissent changer à ce niveau-là", explique-t-il. 

Avant cela, l'actuel septième du championnat Moto2 espère bien engranger une seconde victoire cette saison après celle obtenue à Silverstone dans la foulée de son officialisation chez LCR, et ainsi déchaîner les passions d'un public qui a quelque peu boudé les tribunes dans un passé récent, voire même susciter quelques vocations chez les jeunes spectateurs. "La combinaison d'un pilote japonais sur une moto japonaise est quelque chose de très bon d'un point de vue médiatique", assure-t-il avec réalisme. 

En attendant que d'autres nippons le rejoignent dans la catégorie reine, quatre autres pilotes nippons évoluent en Grand Prix (un en Moto2 et trois en Moto3). De quoi peut-être assurer une relève qui se fait plus que jamais attendre.

 

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