Johann Zarco ne veut pas d'un titre sans lendemain

Le pilote français, qui s'apprête à récolter les fruits d'une carrière parfaitement construite, entend poursuivre sur cette lancée et aborder l'avenir posément. C'est ce qui motive son choix de rester en catégorie intermédiaire la saison prochaine, au lieu d'accepter un guidon MotoGP qui ne lui permette pas de maintenir une bonne courbe de résultats.

"Pour l'année prochaine, je veux rester en Moto2 et au sein de l'équipe d'Aki (Ajo Motorsport, ndlr), parce que je m'y sens très bien," confirmait-il il y a quelques jours en marge du Grand Prix d'Aragón. "Tu galères, tu galères, tu travailles pour atteindre, disons, la saison parfaite. Et c'est dommage parce que beaucoup de pilotes, après avoir longtemps travaillé, font une bonne saison et puis redescendent pendant peut-être sept ans. Du coup, [ils sont] heureux peut-être une fois pendant [leur] carrière."

"Je ne veux pas être l'un des gars," prévient Johann Zarco. "Je veux comprendre comment rester un bon pilote, parce que ça n'est pas le même objectif : tu peux avoir le titre, peut-être aussi l'argent... Alors, ça n'est pas la même motivation, c'est pourquoi il faut comprendre comment rester à ce niveau."

S'il a refusé un passage précipité en MotoGP, le Français veut y dessiner son avenir. Interrogé en conférence de presse sur l'éventualité qu'il devienne pilote essayeur Suzuki, il ne s'est pas étendu sur le sujet. "Je ne sais pas encore," a-t-il indiqué. "Je n'ai pas de test MotoGP de prévu pour le moment."

Et de préciser : "Je vais m'entraîner avec une Yamaha R1 en Espagne, pour moi, pour m'habituer à de plus grosses vitesses : la Moto2 est assez rapide mais avec la Yamaha R1 on peut déjà dépasser les 300 km/h. [Il s'agit de] m'habituer à la vitesse et de me préparer."

Loris Baz est le seul pilote français appelé à s'aligner en MotoGP la saison prochaine.