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Jorge Martín : "Je n'ai pas ressenti une grosse pression"

Jorge Martín et le team Pramac se sont imposés en MotoGP pour la toute première fois, en remportant la première course du Red Bull Ring. Même s'il se dit surpris, le Madrilène n'a pas eu de difficulté à gérer la pression exercée par Joan Mir.

Le vainqueur Jorge Martin, Pramac Racing sur le podium

Le vainqueur Jorge Martin, Pramac Racing sur le podium

Gold and Goose / Motorsport Images

La saison 2020 avait vu cinq pilotes goûter aux joies de la victoire pour la première fois. Il aura fallu attendre la dixième manche du championnat 2021 pour voir un nouveau pilote rejoindre le cercle des vainqueurs, Jorge Martín, qui a dominé de la tête et des épaules le Grand Prix de Styrie et offert par la même occasion à l'équipe Pramac son premier succès en MotoGP.

Parti de la pole pour la deuxième fois après le GP de Doha, le Champion 2018 du Moto3 a été doublé par Pecco Bagnaia et Joan Mir au départ. Malgré des gommes difficiles à gérer, il a pu reprendre l'avantage sur Mir et il était au contact du leader quand le drapeau rouge a été déployé. À nouveau en pole pour le second départ, il a cette fois été dépassé par Jack Miller et Mir mais aidé par des gommes neuves, il a pu les doubler tous les deux et seul le pilote Suzuki a réussi à rester à son contact. Mir n'a jamais pu porter la moindre attaque et l'écart a même grandi dans la dernière partie de l'épreuve.

Martín a néanmoins dû se battre pour conquérir ce premier succès auquel il ne croyait pas il y a 24 heures, d'un début de carrière difficile en raison de moyens financiers plus que limités, jusqu'à sa grave blessure du début de saison, qui l'a laissé avec huit fractures et dont les stigmates ont provoqué son abandon à Assen, dernière manche avant la pause estivale.

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Après tout ce que tu as traversé, de la convalescence après ta blessure à ta pole hier, quelles sont tes sensations ?

Ça a été un bon week-end pour moi. Vendredi, j’étais confiant, mais je savais que j’avais une grosse marge de progrès pour samedi, et dès que j’ai pris la piste j'étais performant, en EL3 et en EL4. On a fait un bon travail en EL4 avec des pneus usés et j’étais très confiant. C’est sûr que je n'avais pas le rythme de Fabio ou de Pecco, mais j’étais proche. On est allés dans la bonne direction. C’était incroyable de décrocher la pole position. Aujourd’hui, je me sentais bien au premier départ mais je me suis fait des frayeurs avec le pneu avant. Heureusement, il y a eu l'arrêt de la course. J’espère que Savadori va bien.

J’ai pu changer les deux pneus et je me sentais très bien au deuxième départ. Dès que j’ai pu, j’ai pris la tête et j’ai essayé de rouler à mon rythme, parce qu’il fallait être constant pendant toute la course, et j’ai pu rester entre 1'23"3 et 1'23"4 du début à la fin. Joan était très rapide aujourd’hui. J’ai essayé de faire mieux et cette avance était parfaite et nécessaire pour moi, parce que dans les derniers tours, ma condition physique n’était pas idéale. Je suis content pour mon équipe, pour Ducati aussi, parce que c'était très important de gagner ici pour eux. Je ne m’attendais pas à être le pilote qui gagnerait mais c’est le cas et je vais savourer cela cette semaine.

Comment as-tu géré la pression ? Tu a reçu un avertissement pour le dépassement des limites de la piste et Joan Mir était derrière toi...

À 15 tours de la fin, je me sentais mal physiquement et je pense que c’était le pire moment de la course parce que Joan était encore très proche. J'entendais sa moto à chaque virage. Mais quand j’ai vu ce petit écart, j’étais un peu plus détendu parce que je ne n'attaquais pas énormément et que j'arrivais à garder mon rythme. J’ai essayé d’être plus doux dans le premier secteur et j’ai conserver mon calme. Les trois derniers tours ont été critiques mais j’avais cette avance donc même en ralentissant j’ai pu gérer et finir premier.

En 2018, quand tu as été titré en Moto3, tu as dit que si tu n'avais pas été sélectionné pour la Red Bull Rookies Cup, ça aurait été la fin de ton aventure, et maintenant tu en es là. Parviens-tu à croire à ce parcours ?

Croyez-le, à cette époque, à ce moment de ma vie, c'était très difficile pour mes parents parce qu'ils n'ont pas eu de travail pendant deux ans, tous les deux. Donc vous pouvez imaginer comment c'était à la banque, il n'y avait pas d'argent sur le compte. La seule option était de faire la Rookies Cup ou le championnat d'Espagne mais ils demandaient 100'000 euros, ce qui était impossible. Merci à la Rookies Cup parce qu'ils m'ont sélectionné et c'est comme ça que j'ai pu continuer en compétition.

Quand as-tu commencé à croire à la victoire ?

C’est sûr qu’il y avait une possibilité de victoire, mais je n’avais pas la confiance nécessaire ou la force de le faire. Après la chute de Portimão, je me suis concentré sur cette course, celle-là et la suivante, parce que je savais que c'était une bonne course pour Ducati et que c'était notre meilleure piste de l’année. C’était l’endroit pour le faire. J’étais très concentré sur mon objectif. Hier, même aujourd’hui avant la course, je ne m’y attendais pas, mais j’ai pu le faire.

Ta victoire est la première d'un pilote d'une équipe satellite Ducati et l'équipe Pramac semble être amoureuse de toi...

C’est spécial d’être le premier pilote à gagner pour Pramac. Johann [Zarco] en est passé très proche dans plusieurs courses et je suis le premier à le faire. Je n’ai pas l’impression d’être dans une équipe satellite ou indépendante, parce que j’ai une moto d’usine. J’ai toutes les nouveautés, j’essaie des nouveautés à presque toutes les courses. Je préférerais ne pas le faire parfois, parce que j’ai l’impression que j’ai besoin de faire des tours, mais je me sens très bien chez Ducati et chez Pramac, donc je suis content pour eux et je sens que je suis au meilleur endroit possible.

As-tu déjà eu autant de pression ? Tu as gagné ta première course en MotoGP mais tu sembles assez calme. Ce calme est-il ta principale qualité ?

Aujourd’hui, en fait je n’ai pas ressenti une grosse pression. Par le passé, je sentais que si je ne gagnais pas, je resterais chez moi, sans moto. Je pense que c’est ce qui m’a fait gagner en maturité et c'est là que j’ai senti beaucoup de pression. Aujourd’hui, c’était une bonne course, évidemment je ressentais la pression de Joan, mais je pense que j’ai beaucoup appris en Moto2 aussi, parce que c’était très difficile de creuser l’écart. J’avais plusieurs pilotes très proches comme [Marco] Bezzecchi et j’arrivais à me concentrer. C’était encore une bonne course, encore une bonne bagarre, je pense que c’était plus psychologique que sur les autres pistes.

Étais-tu au courant que tu n'avais plus le droit de dépasser les limites de la piste ?

Je savais exactement combien de fois j’étais passé hors de la piste. La troisième fois où je suis passé dehors, au premier virage, le message s'est affiché immédiatement. Après, j’étais un peu nerveux, et quand je suis arrivé à nouveau au premier virage, je suis passé un peu large mais j’ai réussi à rester à l'intérieur. C’était difficile, mais j’ai essayé de rester concentré et de ne pas sortir.

Peux-tu décrire ta sensation dans les derniers tours ?

Ce n'était pas facile, parce que j’ai promis à mon équipe que si je décrochais un autre podium, j’emmènerai toute l’équipe à Punta Cana en fin d’année ! Donc à deux tours de l’arrivée, je pensais au soleil et à une belle fête. Je ne peux pas trop en dire sur ce voyage mais c’est sûr qu’en décembre, après ma dernière opération pour enlever toutes les plaques, j’aurai de bonnes vacances à Punta Cana avec mon équipe.

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Avec Angus Martin

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