Journée capitale pour Yamaha

Beaucoup de regards étaient tournés vers Jorge Lorenzo ce jeudi. Allait-il terminer à nouveau en haut du classement ? Ce ne fut pas le cas avec son chrono de 1'55"535 qui le place en 3e position au terme de cette seconde journée de test au Qatar.

Le Majorquin ne semble pas être totalement satisfait de sa performance de jeudi. Et ce, à cause des pneus tendres. Mais rouler en tendres jeudi lui a également permis d'économiser des pneus durs pour la session de ce vendredi. Il entame donc cette ultime journée de test où il devrait réaliser une simulation en durs. Va-t-il clairement afficher la couleur aujourd'hui ?

"Il m'a été un peu difficile d'être plus rapide que [mercredi], parce que la piste semblait plus glissante. On a testé beaucoup de choses pour régler l'électronique et les pneus et, même si l'on n'a pas réalisé de grosses améliorations, je suis toujours dans le top 3 et c'est une bonne chose", affirme le Champion du monde en titre.

"Ce qu'il y a de positif aujourd'hui, c'est que j'ai enchaîné plus de tours qu'hier. On a eu l'opportunité de réaliser une demie simulation [de course] à la fin de la journée. Elle n'a pas été fantastique, mais j'avais le pneu arrière tendre, qui semblait être le moins bon. Je n'avais plus de pneu dur, parce qu'il faisait trop froid et on ne l'a pas préparé. Je pense que la simulation de course sera meilleure [vendredi] avec le pneu dur."

Quant à la question sur l'opportunité de tester les différentes options proposées par Michelin pour le pneu avant, Lorenzo répond : "Pour le moment, le pneu le plus dur est la meilleure option pour nous. On va cependant continuer à travailler pour avoir un peu plus de grip en milieu de virage, parce que l'arrière parait tourner un peu mieux que l'avant à l'heure actuelle. Ce sera un autre objectif pour [vendredi]."

Auteur du 8e temps hier, Valentino Rossi a été un des premiers à sortir en piste hier soir. Il a abattu une grande quantité de tours sans pour autant tout donner. Pour le pilote italien, l'objectif semble clair : rouler pour comprendre.

"Cette deuxième journée s'est bien passée. J'ai bouclé pas mal de tours, parce qu'on a beaucoup de travail à faire. Au final, ma performance n'a pas été fantastique en termes de chrono et de position, parce qu'elle est un peu moins bonne qu'hier", reconnaît Rossi, "mais en réalité je n'ai jamais vraiment tenté de time attack. On a essayé d'économiser un peu de pneus parce que c'est important pour demain : on n'en a pas beaucoup et on essaye de les gérer. Je crois que [vendredi] sera une journée très importante pour mieux comprendre notre potentiel et surtout essayer améliorer mon chrono et aussi faire de longs runs afin de comprendre notre rythme."

Comprendre les pneus

Il n'empêche que chez Yamaha, la compréhension des pneumatiques reste au cœur des préoccupations. Comme pour tous les autres teams d'ailleurs. C'est principalement ce qui amène les ingénieurs de la marque nippone à travailler sur l'équilibrage de la moto. Et c'est d'autant plus compréhensible en tenant compte de la restriction du nombre de gommes par session, mieux vaut apporter les bons réglages avant d'envisager de s'attaquer au chronos.

"Après des résultats très positifs [mercredi], nous avons rencontré des difficultés inattendues pour trouver de l'adhérence. Ce fut un scénario différent dans notre travail et nous avons donc principalement concentré notre attention sur les réglages de la moto et l'électronique", a déclaré Massimo Meregalli, directeur de l'équipe Movistar Yamaha.

"La quantité de pneus avant était un peu juste pour les essais que nous avions initialement prévus", ajoute-t-il.  "Nous avons donc plutôt travaillé sur l'équilibre de la moto au lieu de chercher à faire un temps. Nous avons également testé de nouvelles pièces, qui faisaient partie du programme prévu pour la journée. [Vendredi] nous continuerons à affiner les réglages en nous basant sur les résultats de cette journée et nous réaliserons ensuite un time attack et une simulation de course."