Journée positive pour Zarco malgré le résultat brut

Le Cannois a débuté la journée avec le pneu medium à l'arrière, et de bonnes sensations même si sa gomme Michelin a rapidement montré des signes importants de fatigue. De quoi tout de même bien lancer ce Grand Prix d'Allemagne, avec le sixième chrono des EL1.

"Je pense que c'est une bonne journée, j'ai attaqué ce matin très décontracté, et les chronos sont venus rapidement. Malheureusement, dès la deuxième et la troisième sortie, ce pneu medium arrière s'est complètement effondré, et n'accrochait plus. Ça ne m'a pas permis d'améliorer ou de vraiment savoir si ce qu'on faisait ou pas sur la moto aidait. Cette bonne mise en route était déjà bon signe."

L'après-midi, Johann Zarco n'a pu faire mieux que le 13e temps (18e si l'on combine les deux séances de la journée), une contre-performance qui s'explique simplement par une volonté de travail sur le pneu soft, en ne chaussant pas de nouvelle gomme en fin de séance.

"L'après-midi, on a commencé à passer le soft, donc les chronos sont descendus en 21"7, ce qui n'était pas trop mal, mais pas assez bien, et j'ai dit à l'équipe 'ça ne va pas encore bien', il nous restait encore six minutes, donc on était prêts à passer ce pneu neuf mais j'ai dit non, je voulais garder le pneu usé. Je savais que je n'améliorerais pas le chrono, mais si je pouvais le répéter, on serait sur la bonne voie pour dimanche. C'est ce que j'ai fait."

Le gros du travail effectué, le pilote Tech3 ne s'inquiète pas quant au fait d'accéder directement à la Q2 en EL3 : "Je sais que quand tout sera bon, on mettra des pneus neufs demain matin et ça sera pour se battre pour le record du tour, et aller directement en Q2."

Un an après la sublime performance de Jonas Folger (deuxième du Grand Prix), le pilote français explique se servir de cette expérience positive de celui qui était alors son équipier chez Tech3, pour tenter de répliquer cette prestation en 2018.

"On a une moto qui est assez proche de la sienne, je crois. Après, on n'a pas exactement le même style, mais j'ai pu comprendre des choses, et essayer de les appliquer. Lui a fait 1'21"4 en course, je n'y suis pas encore, mais je m'en approche petit à petit. Mon meilleur temps était en 1'21"9 ici, maintenant je suis en 1'21"7 donc ça progresse. Là, vraiment, le moindre dixième, il ne faut pas le sous-estimer car quand tu arrives à le gagner et que tu le gardes, sur 30 tours ça fait une sacrée différence."

Après deux Grands Prix difficiles, Zarco s'était remis dans le bon tempo en passant le Grand Prix des Pays-Bas aux avant-postes à Assen. Une expérience qu'il ne peut toutefois que légèrement utiliser sur le Sachsenring, quasiment totalement opposé à la piste néerlandaise.

"J'ai pu retrouver un bon sens de marche à Assen, mais on ne peut pas l'appliquer à 100% ici car ce n'est pas le même style de piste. En revanche le virage 1 où il y a un vrai freinage, et même le virage 12,  ça va. Pour l'instant les points de freinage sont presque à mon avantage, ce ne sont plus des points faibles et ça, j'en suis ravi."