KTM verrait le calendrier parfait autour de 18 Grands Prix
Le patron de KTM Motorsport se montre sensible à l'effort intense que des saisons chargées demandent aux équipes MotoGP.
Brad Binder, Red Bull KTM Factory Racing
Gold and Goose / Motorsport Images
Après avoir atteint pour la première fois le chiffre de 20 manches en 2022, le calendrier MotoGP va grimper jusqu'à un record de 21 Grands Prix cette saison, ce dans une volonté du promoteur de s'ouvrir à de nouveaux marchés. Le Kazakhstan et l'Inde vont ainsi faire leur entrée, et d'autres pays candidats attendent leur moment, notamment l'Arabie saoudite et la Hongrie qui disposent d'ores et déjà d'accords.
Une limite a contractuellement été fixée à 22 week-ends de course entre la Dorna et les constructeurs qui se sont engagés à rester engagés en MotoGP jusqu'en 2026 inclus. Pour autant, KTM a rappelé par la voix de son directeur de la compétition que le volume idéal se situerait plutôt dans ce qui se faisait entre 2012 et 2018, soit à 18 Grands Prix. "Notre souhait, le calendrier parfait pour nous, nous le voyons autour de 18 courses, pas 21. Mais nous avons signé un contrat avec 22 [Grands Prix], alors nous ne pouvons pas nous plaindre", a indiqué ainsi Pit Beirer.
"Je crois en tout cas que ce nombre maximum pour lequel tous les constructeurs ont signé leur contrat avec la Dorna doit vraiment rester le maximum", a poursuivi le patron de KTM Motorsport, sensible à l'impact de cette intensification des championnats sur les membres des équipes. "C'est tout simplement la limite pour le staff. Ils passent du temps loin de leurs familles. En dehors des courses, il faut faire des tests, monter les motos et se préparer pour la nouvelle saison. Il faut faire le tour du monde, et ce monde est devenu un peu fou ces dernières années. Donc, oui, je pense que c'est la limite absolue. On ne veut clairement pas aller au-delà de la limite qui est écrite dans notre contrat."
24 Grands Prix au calendrier F1
Une différence notable va toutefois se mettre en place cette année, avec l'ajout des courses sprint chaque samedi de Grand Prix. Et Pit Beirer a bien conscience de l'impact que ce dédoublement des épreuves chaque week-end va avoir sur la force vive qui constitue le paddock, en dehors même de ses conséquences sportives.
"Il y a beaucoup plus de pression dans le paddock du fait de cette journée du samedi", a-t-il souligné. "Le samedi va être beaucoup plus intense pour tout le paddock, il y a plus de pression pour toute l'équipe et, au final, aussi pour les pilotes. Dès lors que vous allez sur la grille avec votre team et qu'il y a une course, peu importe qu'elle fasse la distance complète ou la moitié. Une course, c'est une course. Donc la pression est plus forte, on ne peut pas faire de compromis sur le matériel parce qu'on sait qu'il s'agit d'une course et pas juste d'un tour."
"De ce point de vue-là, l'effort requis dans le paddock est plus grand, mais au final je suis un fan de MotoGP et voir une course quand on est là le samedi, cela va offrir un show bien plus grand. Pour nos spectateurs et pour ceux qui seront à la maison devant la TV, je pense que c'est une avancée importante."
Le circuit de Sokol, où doit se tenir le GP du Kazakhstan MotoGP à partir de 2023
"Je pense cependant qu'il faudra voir au bout de quelques courses quel effet cela aura sur nous", a-t-il ajouté, inquiet de l'impact du sprint sur la course principale. "Il y aura des chutes, nous allons perdre des pilotes pour cause de blessure dès le samedi… Mais je pense qu'il faut juste le faire, regarder ce que ça donne et voir quels sont les résultats. En tout cas, je trouve ça excitant car cela va améliorer notre show MotoGP et le rendre plus grand."
Pour Pit Beirer, il n'est pas possible de mettre sur un pied d'égalité le nombre de Grands Prix dans une saison et le nombre total de courses. Aussi, malgré la pression que cela va engendrer, le sprint n'ajoutera pas un effort insurmontable de son point de vue.
"Si vous ajoutiez cinq Grands Prix, cela aurait un impact bien plus grand sur nous tous que n'importe quelle course un samedi. Cela n'est pas comparable, car on est tous déjà là. Les motos sont là, les pilotes sont là et nous faisons cette course de dix tours le samedi après-midi. Si on se rend dans un autre pays, qu'on dispute un autre Grand Prix, là il y a un réel effort, c'est là que l'on épuise vraiment les gens car ils doivent faire plus de voyages et plus de [Grands Prix]."
"Il est clair pour nous, et il y a un accord en cela avec la Dorna, qu'il y a une limite dans le nombre total de [Grands Prix]. Mais bien sûr, ce nombre total de courses aura un impact sur le paddock et nous devons en faire quelques-unes pour comprendre à quel point il sera important."
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