Il y a cinq ans jour pour jour, le MotoGP vivait un drame avec l'accident fatal à Marco Simoncelli, 24 ans. Afin de lui rendre hommage, nous avons choisi de retracer sa carrière en images.
Marco Simoncelli fait son entrée en Championnat du monde à seulement 15 ans. Il enchaîne, en 2003, avec sa première saison complète en 125cc (photo), puis progresse avec une première victoire en 2004 et une saison 2005 passée à jouer les premiers rôles. Il en sera récompensé par la cinquième place au championnat.
Passé en 250cc avec Gilera, Simoncelli reprend sa progression. Après deux saison d'apprentissage, il impose son expérience et joue les premiers rôles en 2008, avec pour adversaires les plus récurrents Mika Kallio et Álvaro Bautista (ici en photo avec lui).
La consécration arrive en 2008, sa meilleure saison avec sept pole positions et six victoires sur un total de 12 podiums. Bautista, son dernier rival, s'incline à Sepang et Simoncelli fête dans la liesse la délivrance de ce titre de Champion du monde. Valentino Rossi (MotoGP) et Mike di Meglio (125cc) sont titrés la même année.
Après une dernière saison 250cc auréolée de la 3e place, Marco Simoncelli effectue ses premiers essais en MotoGP. Il participe notamment à une séance en petit comité à Sepang, peu avant Noël.
Pour ses débuts en MotoGP, il a emmené avec lui Aligi Deganello, qui était déjà son chef mécano en 250cc et qui restera à ses côtés jusqu'au bout.
Simoncelli dispute son premier Grand Prix en catégorie reine au Qatar, en 2010. Il se bagarre alors contre Hiroshi Aoyama, qui avait été son successeur au palmarès 250cc.
En MotoGP, Simoncelli retrouve également Héctor Barberá, qui fut l'un de ses adversaires les plus féroces en 250cc. Ils sont ici au Grand Prix de France, où l'Espagnol finira par avoir l'avantage en course.
Le MotoGP, c'est aussi l'occasion pour Marco Simoncelli de partager la piste avec Valentino Rossi - l'idole, le grand frère, l'ami.
Comme Rossi, Simoncelli s'équilibre avec la jambe dans les freinages. Tous deux dépassent les 1,80m !
Le chronométrage officiel utilise les trois premières lettres des noms de famille pour désigner les pilotes. Les lettres SIM ayant déjà été attribuées à l'Espagnol Julian Simon, Marco Simoncelli a hérité de SIC qui finira par devenir son surnom.
Marco Simoncelli progresse peu à peu et décroche en Allemagne son meilleur résultat du début de saison, une sixième place qu'il conteste au Champion du monde Nicky Hayden.
En revanche, sa première expérience à Laguna Seca - qui ne figure pas au calendrier 125cc et 250cc - se solde par un abandon.
Il vit également un Grand Prix compliqué à Misano, où il termine 14e après une chute. Un an et demi plus tard, le circuit portera officiellement son nom.
Marco Simoncelli est immédiatement adopté par son équipe, et en particulier son team manager Fausto Gresini, qui le prend sous son aile.
Simoncelli séduit tout autant le public et devient immédiatement très populaire. Son allure dégingandée, sa chevelure endiablée, sa maîtrise de l'anglais très personnelle… C'est un personnage à part, auquel s'attachent les fans.
Il faut dire que Marco Simoncelli est un jeune pilote fantasque, aussi incisif en piste qu'il n'est pitre en dehors. Ici, il s'ennuie ferme au Portugal, les qualifications étant annulées à cause de la pluie !
Le lendemain, il signe son meilleur résultat de la saison, une quatrième place, et passe à deux doigts du podium derrière Andrea Dovizioso.
Il termine la saison par sa première qualification en première ligne, à Valence.
Classé 8e pour sa première saison en MotoGP, Marco Simoncelli poursuit l'aventure avec le
team Gresini. Comme le veut la tradition, les premiers essais de l'année se déroulent à Sepang.
S'il conserve sa place chez Gresini, Simoncelli obtient une machine Factory de la part de Honda. Il renforce ses liens avec le constructeur japonais, qui lui apporte son soutien officiel et suit de près sa progression.
Début 2011, Marco Simoncelli alterne les abandons et les bons résultats. Sur le Grand Prix d'Italie (photo), il signe son troisième top 5 de l'année et devance notamment le héros local, Valentino Rossi.
Cette première moitié de saison 2011 est marquée par plusieurs polémiques, Simoncelli étant accusé par certains pilotes de se montrer dangereux en piste. Jorge Lorenzo est de ceux-là, tout comme Dani Pedrosa qui se blesse après un contact avec l'Italien au Mans.
Simoncelli entame une série beaucoup plus positive pendant l'été 2011. Il signe notamment son premier podium à Brno, en prenant l'avantage sur Jorge Lorenzo lors du Grand Prix de République Tchèque.
Il enchaîne trois quatrièmes places à Misano, Aragón (photo) et Motegi. Par deux fois, il bat de peu le pilote de l'équipe officielle Honda, Andrea Dovizioso.
Après le podium de Brno, Simoncelli grimpe encore d'un cran lors du Grand Prix d'Australie. En battant à nouveau Andrea Dovizioso, il se classe deuxième et signe ainsi son meilleur résultat en MotoGP. La victoire semble désormais plus proche que jamais.
Puis vient la Malaisie… Avant-dernier Grand Prix de la saison, il se joue sur un circuit bien connu des pilotes, qui y disputent les essais hivernaux. C'est aussi ici que Marco Simoncelli a fêté son titre 250cc trois ans plus tôt.
Simoncelli décroche la cinquième place sur la grille de départ et poursuit ainsi une série de qualifications très régulière, puisqu'il n'aura manqué les deux premières lignes qu'une fois au cours de la saison.
Un accident sera fatal à Marco Simoncelli dans le deuxième tour de ce Grand Prix de Malaisie, qui sera suspendu puis définitivement effacé des tablettes du MotoGP.
La saison se termine deux semaines plus tard, à Valence, où l'ensemble du paddock s'unit pour rendre hommage à Marco Simoncelli. Les polémiques sont oubliées car, si le pilote était parfois décrié, il était surtout profondément talentueux et attachant.
Élevé au rang d'idole en Italie, Marco Simoncelli a laissé un souvenir marquant en MotoGP. Son nom a été donné au circuit de Misano, à une fondation à but caritatif et à une équipe formant de jeunes pilotes, gérée par son père.
En 2016, les instances dirigeantes du championnat
retirent officiellement le numéro 58 du MotoGP, concédant à la seule famille Simoncelli la possibilité d'en accepter l'utilisation à l'avenir.
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