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Les avantages de Ducati font débat, Poncharal en appelle à la stabilité

Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team et Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Ducati Corse

Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team et Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team et Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Podium : Andrea Dovizioso, Ducati Team
Dani Pedrosa et Marc Marquez, Repsol Honda Team
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing et Andrea Dovizioso, Ducati Team
Pole position pour Marc Marquez, Repsol Honda Team, devant Aleix Espargaro, Team Suzuki MotoGP
Bradley Smith, Monster Yamaha Tech 3
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Andrea Iannone, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda team et Bradley Smith, Tech 3 Yamaha
Aleix Espargaro, Team Suzuki MotoGP, Marc Marquez, Repsol Honda Team & Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team, Andrea Iannone, Ducati Team et Bradley Smith, Tech 3 Yamaha
Aleix Espargaro, Team Suzuki MotoGP
Marc Marquez, Repsol Honda Team, Bradley Smith, Tech 3 Yamaha et Cal Crutchlow, Team LCR Honda

La disparité du règlement continue de faire grincer des dents dans les allées du paddock MotoGP, les critiques se multipliant proportionnellement aux succès acquis par Ducati. Car c'est bien le clan transalpin qui est visé lorsque Honda se fait le porte-parole de la fronde, les circonstances inédites de ce début de saison (un titulaire longuement absent et un nombre de podiums inférieur à celui de Ducati) ayant vu le constructeur nippon se faire devancer par son adversaire italien au Championnat.

Un règlement à deux niveaux

Rappelons que le règlement actuel du MotoGP prévoit deux statuts principaux - machines Factory (d'usine) contre Open - ainsi qu'un traitement de faveur pour les motos d'usine manquant de résultats et/ou d'expérience. Celles-ci, tout en répondant au règlement technique des Factory, peuvent bénéficier de la liberté des Open, avec plus d'essence à bord, des pneus plus tendres, plus d'essais pour leurs titulaires et un nombre de moteurs plus important.

Afin de compenser ces concessions, le règlement prévoit les critères y mettant fin. C'est ainsi qu'après avoir signé au Qatar un troisième podium sur le sec en l'espace d'un an, Ducati a vu se réduire sa quantité de carburant, en application stricte des règles.

Un gain pour le Championnat

Force est de constater que la recette a fonctionné pour relancer un Championnat peu à peu déserté au fur et à mesure que la crise économique s'ancrait dans les bilans comptables des constructeurs. Honda, Yamaha et Ducati sont restés, Suzuki et Aprilia sont revenus, KTM promet d'arriver en 2017, et les machines Open (comme les CRT avant elles) ont contribué à remplir la grille.

Le Championnat se reprend. On a plus de certitudes qu'il y a quelques années.

Massimo Meregalli, Yamaha

"Ils ont réussi à faire renaître le Championnat," résume Massimo Meregalli à Motorsport.com. "Avec la nouvelle formule Open, il y a plus de constructeurs, c'est plus disputé, en particulier les qualifs qui nous posent un peu plus problème. Au final, c'est le spectacle qui en a bénéficié. Le Championnat se reprend, on parle d'augmenter le nombre de courses et d'explorer de nouveaux pays. On a plus de certitudes qu'il y a quelques années."

"Nous avons fait du super boulot," renchérit Hervé Poncharal, évoquant les efforts mis en oeuvre par l'IRTA, dont il est Président, aux côtés des autres instances dirigeantes. "Ce qui se passe aujourd'hui est du fait des décisions que nous avons prises, qui visaient à convaincre les constructeurs de rester et aider les plus faibles à revenir en performances. Cela donne un show beaucoup pus ouvert que les éternelles bagarres Yamaha-Honda."

Si ces astuces étaient décriées, voire moquées, lorsqu'elles sont entrées en jeu, le MotoGP semble aujourd'hui avoir réussi son tour de force et s'en sort honorablement malgré la situation économique mondiale. "Je suis très confiant," nous assure le team manager français. "Après la crise, nous avons vu des constructeurs et des sponsors s'en aller, moins de spectateurs. Or, à Jerez nous avons eu 220 000 personnes en trois jours : ça fait plaisir de retrouver de telles audiences, similaires à celles que nous avions avant cette fameuse crise."

Une saison de transition qui fait débat

"Nous avons initié le mouvement," poursuit Hervé Poncharal, désormais satisfait de voir cette parenthèse prête à être refermée étant donné, que dès 2017, le MotoGP s'appuiera sur un nouveau règlement défini pour cinq ans. Ce qui pose encore beaucoup d'interrogations, toutefois, c'est la situation envisagée pour 2016.

Sur le papier, le règlement prévoit un retour à l'uniformisation de la quantité d'essence embarquée, des pneus et de l'électronique, ce dernier étant "le facteur le plus important au niveau de la gestion des coûts," précise le patron de Tech3, "puisque la totalité du R&D et des moyens financiers y étaient investis."

Soit. Mais il resterait une différence en matière de moteurs (plus nombreux et pouvant être développés) et d'essais (permis avec les titulaires). Ceci alors que la Commission Grands Prix a annoncé que le principe des concessions resterait en vigueur, sur la base d'un système de points devant être mis en place l'année prochaine. Or, sous l'impulsion du HRC, l'association des constructeurs (dite MSMA pour Motorcycle Sports Manufacturers' Association) aurait émis le souhait que ces points soient actifs dès cette année, ce qui ferait payer le prix fort à Ducati.

Il est naturel que Ducati renonce à ces avantages et recommence à se battre sur un pied d'égalité avec Honda et Yamaha.

Davide Brivio, Suzuki

Ce système, qui concerne les nouveaux constructeurs et ceux qui n'auraient remporté aucune course depuis 2013, est en effet calculé selon un barème simple : 3 points pour une victoire, 2 pour une deuxième place et 1 pour une troisième place. En cumulant 6 points de concession en 2016, sur le sec comme sur le mouillé, un constructeur perdra le droit d'effectuer des essais avec ses titulaires et se verra retirer toute concession pour la saison suivante.

Or, si la demande du MSMA était prise en compte et ce système avancé à 2015, Ducati serait sur un pied d'égalité avec Honda et Yamaha dès la saison prochaine.

Si elles bénéficient du même traitement que Ducati (à la différence du volume de carburant, désormais réduit chez les Rouges), Aprilia et Suzuki semblent néanmoins favorables à cette restriction des avantages de leur rivale, quoique dans un intérêt différent de celui de Honda. Car les deux jeunes équipes sont bien conscientes que leurs propres résultats ne les mèneraient pas dans l'immédiat vers cette privation.

"Ce règlement a été fait pour aider les nouveaux constructeurs, ou du moins ceux qui étaient en difficulté," nous rappelle Davide Brivio, directeur de l'équipe Suzuki. "Honda et Yamaha dominaient alternativement le MotoGP, tandis que Ducati avait du mal à se rapprocher et ce règlement leur permettait de retrouver un peu de compétitivité. Je pense que c'est juste, cependant il s'agit de trouver le bon critère pour décider quand faire cesser ces avantages. Ce règlement a aidé Ducati, qui est désormais devenue très compétitive, et je crois qu'il est naturel que Ducati renonce à ces avantages et recommence à se battre sur un pied d'égalité avec Honda et Yamaha."

L'essence de la compétition c'est qu'il y ait une réglementation identique pour tout le monde et que le meilleur gagne.

Hervé Poncharal

Un avis que ne partage pas l'ensemble du plateau, certains jugeant à l'image de Carlo Pernat que "le seul avantage que l'on peut éventuellement retenir c'est le nombre de moteurs, car il permet de poursuivre le développement." Un quota plus important permet en effet aux marques de pousser les performances des blocs, en flirtant avec les limites de leur fiabilité. De quoi faire rugir Honda, là où Meregalli estime pour le compte de Yamaha que "cela n'enlèvera rien au spectacle."

Poncharal en appelle à la stabilité

Avec la poursuite de ce débat plane encore une certaine incertitude. Or, à terme, c'est à la stabilité qu'appelle Hervé Poncharal. Si le succès de la formule actuelle n'est plus à prouver, il a fallu tant de retouches pour en arriver là que l'avenir doit passer par la constance. "Essayons de garder les rangs serrés et de faire tout ce nous avons prévu sur les deux ou trois prochaines années. Faisons en sorte de mettre en application les programmes avant de rajouter des usines à gaz en permanence," demande le Président de l'IRTA.

"Je me bats pour que nous soyons clairs en 2016 et qu'à partir de 2017 nous restions vraiment dans les clous de ce que nous avons fait," ajoute-t-il. "L'essence de la compétition c'est qu'il y ait une réglementation identique pour tout le monde et que le meilleur gagne. Ces règles ont permis de stabiliser la situation. Ducati serait peut-être parti sans ces avantages-là. Cela a été une décision importante à un moment donné, maintenant c'est fait."

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