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Les concessions accordées à Ducati agacent Honda

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Ducati Corse

Andrea Dovizioso, Ducati Team
Départ : Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing mène
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Andrea Iannone, Ducati Team et Scott Redding, Marc VDS Racing Honda
Andrea Iannone, Ducati Team
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Départ : Jorge Lorenzo, Yamaha Factory Racing mène
Andrea Dovizioso, Ducati Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium :Andrea Dovizioso, Ducati Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Règlements Factory, Factory 2 et Open, voilà le quotidien d'un MotoGP qui a fait sa cuisine pour servir un plat goûteux à tous ses protagonistes. Avec un certain succès d'ailleurs, puisque le spectacle est au rendez-vous et le plateau assez équilibré, offrant une bagarre à tous les étages. Last but not least, cette ouverture d'esprit a séduit Suzuki, Aprilia et KTM pour lancer un programme sportif afin de participer à la fête.

Oui mais voilà, il est un des convives, en l'occurrence Ducati, qui a bien profité de ce régime, au point de se développer très vite. De quoi donner une indigestion aux deux constructeurs japonais majeurs. A commencer par Honda.

De fait, la tension monte en coulisse au sujet des largesses accordées à Ducati. Pour bien saisir les raisons de la colère, il faut revenir un tantinet en arrière, puis faire l'état des lieux. Ceci afin de mieux éclairer les actuels enjeux qui détermineront ce que sera demain.

En 2014, le MotoGP a décidé de toiletter son règlement en mettant en place deux groupes sur sa grille de départ. D'une part les Factory qui sont les motos officielles alignées par les constructeurs, et, d'autre part, les Open qui remplaçaient alors les CRT. Ces dernières étaient, grosso modo, des Superbike optimisées pour les Grands Prix. Une opportunité qu'avait saisie un certain Gigi Dall'Igna, alors directeur technique chez Aprilia, en envoyant au combat une machine baptisée ART, issue de la RSV4 qui faisait alors le bonheur de Max Biaggi en WSBK.

Un service de deux saisons qui prenait fin pour laisser la place à d'autres engins, dits Open. De vrais prototypes concoctés par les constructeurs engagés. Un groupe qui a fini par être peuplé par les motos utilisées la saison passée par les mêmes marques, avec, certes, moins de subtilités techniques pour limiter les coûts, mais avec des aménagements réglementaires leur permettant de briller lors des séances d'essais et dans des conditions particulières. Ainsi, un pneu très tendre à l'arrière leur a été attribué en exclusivité, vingt-quatre litres d'essence ont été mis dans le réservoir au lieu de vingt litres, et l'usage annuel de douze moteurs, au lieu de cinq, accordé.

Ducati fait pitié

Jusque-là tout est assez clair. Des Factory et des Open qui succédaient aux CRT. Mais le même Gigi Dall'Igna a mis son grain de sel. Parti d'Aprilia, il a été reçu comme le messie par Ducati. Et l'homme a un réel talent à la technique mais aussi dans la lecture des règlements.

A son arrivée, le constructeur de Borgo Panigale était loin du compte avec une Desmosedici qui ne devait qu'aux circonstances de course ou au talent d'un pilote pour apercevoir le podium. Une situation humiliante qui risquait de décourager les Italiens rachetés par un blason Audi qui n'a pas l'habitude de jouer les faire-valoir.

L'idée a alors germé de faire profiter de la réglementation Open à Ducati qui venait de créer, de facto, sa propre catégorie, la Factory 2. Un tour de force par ailleurs adoubé par les deux constructeurs japonais, peut-être un peu trop sûrs d'eux.

Et puis il y avait des garde-fous. Que la machine transalpine se mette soudainement à collectionner podiums et victoires sur une piste sèche et les avantages accordés lui seraient progressivement retirés. Enfin, Ducati ne devait sans doute pas sortir de son marasme avant 2016 ou 2017, années où, de toute façon, le règlement allait changer en adoptant une centrale électronique unique et un nouveau manufacturier exclusif. Oui mais voilà, Ducati a travaillé très vite et très bien.

Ducati fait envie

Le résultat est là. A la fin de la saison 2014, les prémices d'un retour en forme avaient été décelés. Mais en 2015, c'est clairement le retour en force. Une GP15 profondément revisitée par l'incontournable Gigi Dall'Igna ne quitte plus la première ligne de la grille de départ depuis l'entame de cette campagne. Et ce n'est que lors du dernier rendez-vous de Jerez qu'elle a daigné descendre du podium.

Andrea Dovizioso, pilote officiel Ducati, est actuellement deuxième au Championnat et la perte de deux litres dans un réservoir passé de vingt-quatre à vingt-deux suite à cette collection de performances ne gêne en rien la marche de la moto rouge. Ceci alors que les Honda et les Yamaha d'usine doivent, elles, toujours se contenter de vingt litres.

Mieux, après quatre Grands Prix consommés, Ducati pointe devant Repsol Honda dans la hiérarchie des équipes. Pour peu, on parlerait de pied de nez. Et, évidemment, ce n'est du tout du goût du blason ailé. A Jerez, il y a certes eu la bagarre sur la piste, mais il y a aussi eu joute en coulisse. L'association des constructeurs, le MSMA, avait une réunion de travail pour parler du règlement 2017. Mais les débats ont vite été orientés vers les avantages accordés à Ducati. Qui, pour certains, mériteraient d'être biffés dès 2016.

Tout est parti de la mise en place d'un système dit de "points concessions". Jusque là pour voir ses privilèges disparaître, il fallait avoir été victorieux à trois occasions sur une piste sèche, alors que si l'on se contentait de pointer deux fois deuxième et trois fois troisième, on faisait une croix sur deux litres d'essence pour descendre à vingt-deux litres au lieu de vingt-quatre. Mais toujours pas à vingt qui est l'apanage des constructeurs Japonais. Actuellement, les Ducati roulent avec vingt-deux litres d'essence pour accomplir la distance d'un Grand Prix. 

Mais en vue de la saison 2017, il a été proposé la mise en place de "points concessions". Une victoire et on marque trois points, une deuxième et on en engrange deux alors que la troisième position vaut une unité. Dès qu'on arrive à six points, on perd tous les avantages. Un régime plus lisible que le HRC trouve si bien fait qu'il voudrait le mettre en vigueur dès cette année, en vue de la campagne 2016.

Des points de concession qui n'incitent pas à concéder

Et pour cause, à la lecture des "points de concession", Ducati comptabilise déjà sept points  en 2015. Ce qui veut dire qu'en 2016, la marque italienne se retrouverait avec le même régime que Honda et Yamaha. Avec le réglementation actuelle, Ducati doit remporter une victoire pour tout perdre. Son pneu arrière extra-tendre, ses vingt-deux litres, mais aussi et surtout ses douze moteurs qu'il peut faire évoluer alors que ses concurrents de l'empire du soleil levant doivent faire avec cinq à l'année, techniquement figés.

Or cette victoire n'est pas encore acquise. Si l'on pousse la logique jusqu'au bout, on pourrait même imaginer qu'elle n'est pas forcément souhaitée à Borgo Panigale qui peut envisager rafler un titre sans gagner... Mieux, on peut tout autant penser qu'une concrétisation d'une Ducati cette année rendrait heureux... Honda.

Livio Suppo, l'homme de Tokyo dans les stands a déclaré avoir discuté avec Gigi Dall'Igna pour lui signaler qu'il n'était plus vraiment dans le besoin au vu des performances de ses motos et que, donc, il n'était plus dans l'esprit d'un règlement Factory 2 dont profitent Suzuki et Aprilia pour se mettre à niveau. Et dont profitera aussi KTM dès son arrivée matérialisée.

On ne sait ce que l'Italien lui a répondu mais son bras droit Paolo Ciabiatti a précisé que si un règlement avait peut-être un esprit, il devait surtout être respecté à la lettre. Et pas changé en cours de route. Le bras de fer ne fait que commencer!

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