Les teams satellites ont besoin d'aide, d'après Pol Espargaró
Pol Espargaró occupe une belle cinquième place au championnat après les quatre premières manches de la saison. Pourtant, le pilote Tech3 n'évolue pas au niveau qu'il souhaiterait.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Classé huitième du Grand Prix d'Espagne, l'Espagnol accusait 30 secondes de retard sur le vainqueur à l'arrivée de la course, contre 26 l'an dernier à pareille époque. Au Qatar, son retard a augmenté de 5 secondes cette année en comparaison de 2015. Quant à ses autres performances de ce début de saison, elles sont difficilement comparables à celles de 2015, compte tenu de la chute subie l'an dernier à Austin et du déroulement peu habituel du Grand Prix d'Argentine cette année.
Quoi qu'il en soit, Pol Espargaró s'émeut de ne pas pouvoir évoluer plus proche des leaders. "L'année dernière, avec plus ou moins les mêmes conditions, j'ai terminé 21 secondes devant Maverick", pointe-t-il en se référant à la Suzuki officielle. "[Cette année], Maverick et mon frère m'ont mis plus de 10 secondes. Cela signifie que l'on n'avance pas, mais que l'on recule. C'est assez clair."
Le pilote Tech3 met ces difficultés sur le compte des importantes nouveautés introduites cette année en MotoGP. S'il reconnaît que la volonté initiale de resserrer les rangs entre les équipes officielles et les structures satellites ou nouvelles est louable, il note que l'effet obtenu est bien différent : "Ça va dans la direction opposée. Avec cette électronique, il faut plus de monde et avec ces pneus il faut ajuster la moto d'une manière différente. C'est difficile."
"Ce que je vois c'est que, lorsque la performance des pneus s'abaisse, c'est beaucoup plus marqué cette année. Étant donné que le pneu arrière n'offre pas de bonnes performances en ce moment et étant donné que l'électronique est plus rudimentaire, on doit travailler plus sur l'électronique, or on n'a pas les mêmes personnes (le même effectif que les équipes officielles, ndlr), les motos Factory sont beaucoup plus rapides qu'avant et les satellites sont dans la mouise", analyse-t-il.
L'écart avec les équipes officielles peut-il se réduire au cours de l'année ? "Je ne pense pas", juge Pol Espargaró, qui juge les ressources des teams satellites trop limitées pour réagir à cette nouvelle donne. "Au final, on a toujours les mêmes personnes ici. (…) Les équipes officielles utilisent de la bonne manière le soutien dont elles disposent", souligne-t-il. "Je ne dis pas que mon électronique actuelle n'est pas bonne, je dis que l'on a besoin de plus de soutien. Mais ce n'est pas que moi, ça concerne aussi les équipes satellites Honda ou Ducati. Tous les satellites ont besoin de plus d'aide. Je suis à 30 secondes de Vale… C'est dingue, c'est incroyable !"
Pol Espargaró assure que son analyse n'a pas pour but d'exhorter Yamaha à modifier son approche : "Ils essayent de nous aider comme ils peuvent. Ça n'est pas qu'ils ne veulent pas aider Tech3 mais ils ont tellement de travail avec Jorge et Vale qu'ils ne peuvent peut-être pas se concentrer sur notre équipe. C'est normal. Ils veulent être premier et deuxième et ils le sont. Mais en tant qu'équipe satellite, on a besoin d'aide supplémentaire."
La régularité paye au championnat
Malgré ce constat très réaliste, Espargaró figure dans le top 5 du championnat, à seulement 4 points de Dani Pedrosa. "On n'est pas très rapides, mais on est réguliers et c'est la raison pour laquelle on est cinquième au championnat", explique-t-il. "J'en suis content, mais ce n'est pas la meilleure façon d'être cinquième au championnat. J'aimerais être septième et avec une performance bien meilleure en piste."
"En tout cas, ça n'est pas si mal. Au moins on est les premiers satellites et cinquième au championnat", rappelle le pilote espagnol. "La moto ne fonctionne pas aussi bien que les meilleures motos officielles ou comme Suzuki ou Ducati Factory, mais elle fonctionne mieux que Pramac, Avintia ou Aspar."
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