Lorenzo - L'avance de Ducati, comme celle de Mercedes en F1

Les Ducati officielles ont bouclé la journée dans la fenêtre des 1'23, où elles ont évolué seules et se sont battues en duel. Le troisième homme du jour, Maverick Viñales, se trouve à huit dixièmes du temps de référence, juste devant Valentino Rossi. Quant à Jorge Lorenzo, il figure en huitième position, à 1"371 du meneur du jour, juste devant le leader du championnat, Marc Márquez.

"En MotoGP, je n'avais jamais vu d'avantage comme celui qu'a ici Ducati. On est plus habitués à cela en Formule 1, aujourd'hui avec Mercedes et il y a quelques années avec Red Bull", constate-t-il, convaincu que son futur employeur tient ici une réelle chance de succès.

"S'il y a un circuit sur lequel Ducati peut gagner, c'est celui-ci. Ça n'est pas un circuit favorable à Honda ou Yamaha", juge le pilote espagnol, qui prévient toutefois : "Ce circuit semble être parfait pour eux, mais il faut aussi finir la course. Il faudra voir s'ils peuvent maintenir ce rythme sans perdre d'adhérence - alors ils pourraient parfaitement gagner."

"Si les Ducati parviennent à maintenir durant toute la course le rythme qu'elles ont affiché, elles seront impossibles à battre. Mais les pneus se dégradent pas mal sur le flanc droit et c'est important dans l'optique de dimanche", ajoute Jorge Lorenzo.

La fraîcheur n'aide pas

Les températures très basses enregistrées aujourd'hui sur la piste autrichienne, ajoutées aux caractéristiques du tracé et aux pneus utilisés, ont créé un scénario dans lequel le Champion du monde en titre a eu du mal à s'exprimer au mieux, et ce alors qu'il sort de deux Grands Prix déjà très compliqués, sur piste mouillée.

"Il faudrait que je change mon style de pilotage pour que les pneus montent en température, mais c'est difficile quand vous avez piloté d'une certaine façon toute votre vie", pointe-t-il. "Avoir un style de pilotage fluide, comme le mien ou celui de Pedrosa, cela pénalise assurément [dans ces circonstances]. J'ai essayé de me montrer un peu plus agressif et au final ça n'était pas trop mal, mais ça aurait sûrement été mieux si les températures avaient été plus élevées."

À l'instar de Marc Márquez, entre autres, le pilote Yamaha n'a pas monté le pneu arrière le plus tendre en fin de séance, alors que plusieurs autres pilotes sont allés chercher l'amélioration en mettant les gommes à profit. "Avec le pneu tendre, j'aurais sûrement été un peu plus rapide", suggère Lorenzo, qui doit désormais espérer rivaliser avec les autres top riders. "En dehors des Ducati, on est dans le coup, avec un rythme similaire à celui des autres", prévient-il.

Avec Oriol Puigdemont

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