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Lorenzo, Márquez et leur rivalité "naturelle"

Est-il inévitable que l'association des deux derniers Champions du monde en date se révèle explosive ? La question ne semble pas préoccuper les deux pilotes Repsol Honda, qui assument leur concurrence.

Marc Márquez, Jorge Lorenzo, Repsol Honda Team

Marc Márquez, Jorge Lorenzo, Repsol Honda Team

Repsol Media

Après avoir été longuement associé à Dani Pedrosa, Marc Márquez accueille cette année un nouveau coéquipier en la personne de Jorge Lorenzo. Une association qui affole les statistiques, avec à eux deux pas moins de 12 couronnes mondiales et notamment les sept derniers titres MotoGP, mais aussi un line-up qui, sur le papier, a tout pour être explosif.

Interrogés sur la question lors de la conférence de presse qui a suivi la présentation officielle de Repsol Honda, aujourd'hui à Madrid, les deux fers de lance du HRC ne se sont pas dérobés et ont abordé leur concurrence en toute franchise.

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Il semble inévitable qu'il y ait beaucoup de concurrence entre deux pilotes aussi forts que vous. Avez-vous envisagé qu'il puisse y avoir des tensions entre vous ?

Marc Márquez : "Le plus important si ça arrive c'est que ça reste dans le stand et que personne ne le sache, qu'on parle. On parle tous les deux espagnol et l'équipe travaille assez bien. C'est arrivé avec Dani [Pedrosa], en 2013-2014, et ça arrivera… J'espère que non, c'est l'objectif, mais si jamais ça arrive, au final en se parlant on se comprend. [Après] ce qui s'est passé en Aragón, on s'est appelé le lundi, on a discuté et voilà, rien d'important."

Jorge Lorenzo : "Ce sont les courses moto, ça peut arriver. Avec Dani et Hayden, Crivillé et Doohan… ça n'est pas nouveau pour l'équipe. J'espère que non [que ça n'arrivera pas]. Je répète que pour ma part, et j'espère aussi pour Marc, avec son coéquipier on fait toujours un peu plus attention pour que ces choses-là n'arrivent pas. On fait un peu plus attention dans les dépassements, parce qu'à mon avis l'intérêt de l'équipe est toujours plus grand que celui des pilotes. C'est un sport individuel, on veut tous les deux obtenir le meilleur résultat possible et quand on se bat pour la victoire il est parfois inévitable que ces choses-là arrivent. On est tous les deux assez mûrs en ce sens, on comprend certaines choses. [Un clash ?] C'est sûrement ce qu'attendent nos adversaires, alors espérons que ça n'arrivera pas, et si ça arrive, que ce soit parce qu'on se bat pour quelque chose de très important."

C'est sûrement ce qu'attendent nos adversaires, alors espérons que ça n'arrivera pas, et si ça arrive, que ce soit parce qu'on se bat pour quelque chose de très important.

Jorge Lorenzo, au sujet d'un éventuel clash

Marc Márquez, Jorge Lorenzo, Repsol Honda Team

Vu que vous êtes considérés comme deux coqs, comment va s’organiser la basse-cour ? Aurez-vous chacun votre poulailler ou bien est-ce que vous communiquerez ?

MM : "Lorsque l’on est dans une équipe, surtout la meilleure comme dans notre cas, ça arrive qu'il y ait de la concurrence. Logiquement, Honda veut que l’un de ses pilotes gagne et si ce n’est pas lui ça doit être l’autre. C’est donc normal. En moto, le premier adversaire est le coéquipier. Il a les mêmes armes, le même matériel. Nous devons donc nous battre. Je crois que, très souvent, nous nous aiderons mutuellement sans le savoir, à un certain niveau, et ça sera bien pour le développement de la moto et surtout pour augmenter notre vitesse qui est, au final, le point sur lequel un pilote doit gagner le respect en piste, et non en-dehors."

JL : "Nous allons bien évidemment partager des données − certaines choses, pas toutes. Par exemple, Marc a essayé mon supplément de réservoir et il n’a pas aimé. Ce sont des détails qui font la particularité de chacun. Moi je n’aime pas certains réglages qu’il utilise. Chacun a ses habitudes, ses manies, son style de pilotage, qui ne peuvent pas se partager. Concernant le fait que [nous puissions être deux coqs dans la même] basse-cour, je crois que les gens ne se concentrent que sur le négatif que ça pourrait apporter et non sur le positif, qui est pourtant bien plus important. Je crois qu’avoir deux pilotes forts, dans notre cas des champions, fait toujours grandir l’équipe et lui permet d’évoluer et d’apprendre de nouvelles choses. Ça fait que l’autre ne se détend jamais, repousse ses limites, aussi bien en piste qu’en dehors."

"En fin de compte, la rivalité que nous pouvons avoir avec Marc est naturelle. Nous avons la même moto et il n’y a donc pas d’excuses si l’autre gagne. Je me souviens par exemple de la rivalité qu’ont eu Alain Prost et Ayrton Senna et, après de nombreuses années de rivalité, lorsque Prost a pris sa retraite, Senna a dit qu’il lui manquait. C’est une relation qui te permet de progresser et être meilleur, et je suis persuadé que lorsque je prendrai ma retraite, bien avant Marc vu qu’il est bien plus jeune que moi, notre rivalité de cette année lui servira pour battre d’autres rivaux."

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Jorge, tu n’as pas apprécié le contact qu’il y a eu entre vous au Grand Prix d’Aragón. Comment gérez-vous votre relation en-dehors de la piste ?

JL : "Je ne crois pas qu’il faille faire un drame de ça. Nous sommes deux personnes différentes, nous avons une façon de penser et de voir les choses différente et nous faisons donc des choses différentes, comme dans notre approche des courses, des essais et de la bagarre. Il a sa façon de penser depuis qu’il est petit, j’ai la mienne et ça a modifié le cours de notre carrière. Nos contacts en piste sont inévitables puisque nous sommes plus ou moins au même niveau, et parfois en-dehors aussi. Mais il faut voir le plus important."

"Avec Marc j’ai toujours, ou presque toujours, eu une bonne relation. En 2013 on ne se parlait pas trop mais à partir de 2014, 2015, on a commencé à discuter et à partager des choses en-dehors de la piste, à quelques fêtes ou après de bons résultats. Nous sommes deux personnes qui avons deux manières différentes d’affronter la vie et les courses et c’est normal qu’il y ait ces contacts, et à présent que nous avons la même moto, nous voulons être au-dessus de l’autre. De façon générale, il y a plus de choses positives dans ce que notre duo peut apporter à l’équipe que de négatives. Nous essayerons tous les deux de faire en sorte qu’il y ait le moins de problèmes possible."

Il est clair que nous nous battrons tous les deux pour le même objectif et qu’au final un seul gagnera.

Marc Márquez

Ne pensez-vous pas que votre rivalité viendra plus de votre relation humaine, en-dehors de la piste, et que les résultats finalement ne compteront pas ?

MM : "C’est un peu ce qu’a dit Jorge : tout est exagéré. Il est clair que nous nous battrons tous les deux pour le même objectif et qu’au final un seul gagnera. Nous sommes dans la même équipe et au sein de celle-ci nous voulons tous les deux le meilleur et il faut que nous continuions à travailler et à bien préparer la saison. Nous aurons des hauts et des bas et ce sera un signal, celui que nous nous battrons pour les victoires. Ça m’est arrivé avec Dani et pourtant tout paraissait bien aller, et je les aurai avec Jorge car ça arrive dans tous les box. Nous sommes dans une compétition, ce mot dit tout et il va nous aider tous les deux pour augmenter le niveau et surtout pour ramener des résultats au box."

JL : "La possibilité que deux coéquipiers aient un contact et chutent existe, mais elle est faible. De mon côté, et je pense que c’est pareil pour Marc, je fais toujours plus attention à mon coéquipier dans des circonstances particulières − un dernier tour, un championnat qui se joue −, mais ces circonstances peuvent également augmenter le risque que ce contact arrive. Hormis ça, je crois que tous les deux nous ferons plus attention qu’avec les autres pilotes."

Avec Charlotte Guerdoux

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