Loris Baz espère un gain de maniabilité et de puissance en 2017

Après une première saison au guidon d'une Desmosedici, Loris Baz sait qu'il poursuivra l'an prochain son partenariat avec le constructeur italien au sein du team Avintia. En lieu et place de la GP14.2 dont il dispose actuellement, il recevra une GP15 similaire à celle que pilote cette année son coéquipier, Héctor Barberá. Une moto qui aura encore deux ans d'âge par rapport à ses concurrentes, mais qui donne au Français l'espoir d'améliorer ses performances.

"Cette moto (la GP14.2, ndlr) est très forte sur certains circuits mais, sur d'autres, elle manque beaucoup de maniabilité ; je pense que la GP15 sera meilleure de ce point de vue-là. Elle sera peut-être aussi un peu plus puissante et cela va pas mal nous aider parce qu'il y a un certain nombre de circuits sur lesquels on perd beaucoup", explique le Haut-Savoyard à Motorsport.com.

Rapide pendant les essais hivernaux - "peut-être trop facilement", concède-t-il -, Loris Baz a conservé de bonnes sensations lorsque le championnat a débuté, avant de voir la concurrence progresser. "Le début de saison se passait super bien. Globalement, jusqu'à l'arrivée au Mans on n'a presque jamais touché à la moto parce qu'elle était pratiquement parfaite. À partir du Mans, on a vraiment dû trouver des solutions. […] Les autres ont refait leur retard ; on savait que ce serait un petit peu plus compliqué à partir de la mi-saison", pointe le pilote Avintia.

Deux lourdes blessures, au Mugello et à Silverstone, sont venues compliquer encore un peu plus la tâche pour le seul pilote tricolore actuellement engagé en catégorie reine. Après avoir repris la compétition en Aragón, il entend désormais terminer la saison sans encombre. Une fois le dernier Grand Prix bouclé, il sera alors temps de penser à sa future monture.

"J'essaye surtout de bien finir cette année", prévient-il. "Héctor a prouvé sur certains circuits que la GP15 pouvait vraiment bien fonctionner. Il faut essayer de faire au mieux sur la fin de saison avec celle-ci et c'est à Valence qu'on pensera à la nouvelle saison, à essayer d'avoir plus de chance que sur celle-ci."

Du changement côté pneus et ailerons

Dans l'équation de cette saison 2016, il fallait également composer avec des pneus qui ont fortement évolué depuis l'entame du championnat. Pour la saison prochaine, la situation devrait s'être stabilisée, au grand soulagement des pilotes et des équipes.

"L'an prochain, le fait qu'ils [Michelin] aient l'expérience des circuits, qu'ils sachent quels pneus emmener sur chaque week-end, et qu'on soit sûr que les pneus fonctionnent bien quand on arrive sur un circuit, cela devrait nous aider, parce que cette année c'était assez compliqué", reconnaît Baz.

"Durant tout le début de saison, ça allait, mais quand ils ont commencé à apporter de nouveaux pneus sur presque chaque week-end, tu n'avais pas vraiment le temps de t'habituer à un pneu que tu en avais un autre. Cela commence à se stabiliser", constate-t-il, compréhensif : "Ceci dit, ils avaient besoin de temps pour refaire leur base de données, après huit ans [d'absence], et l'an prochain, tout devrait être plus simple de ce côté-là."

Autre évolution que Loris Baz attend avec impatience : l'interdiction des ailerons, qui va uniformiser la situation sur ce point alors que, pour l'heure, tout le monde n'en dispose pas. "Cette année, il y a des circuits comme Le Mans ou l'Autriche où l'on a perdu énormément par rapport aux autres parce qu'on n'avait pas les ailerons. C'est vrai que ça fait une grosse différence sur certains circuits, or l'an prochain personne ne les aura et je pense que ça va pas mal nous aider", estime-t-il.

Après un début de championnat marqué par différents faits de course ainsi qu'un problème technique en Argentine, puis une première convalescence après le GP d'Italie, le pilote Avintia s'est replacé cet été sur une tendance positive, jusqu'à décrocher la quatrième place de la manche de Brno. Après son second accident en Grande-Bretagne, il a retrouvé la piste en Aragón, avec une 18e place à la clé mais, surtout, l'assurance qu'il était bel et bien de retour malgré une blessure encore fraîche. Prochain rendez-vous, Motegi, la semaine prochaine.