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Marini a fait machine arrière dans son style de pilotage

Luca Marini a adopté de mauvais réglages et surtout un style de pilotage inefficace en début de saison. Il a donc fait machine arrière, ce qui a mené à de gros progrès récemment.

Luca Marini, Esponsorama Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Luca Marini peine à se battre pour les points depuis le début de la saison, alors que son coéquipier Enea Bastianini a réalisé des progrès impressionnants qui lui ont permis de voir l'arrivée des trois dernières courses dans le top 6. La différence se voit au championnat : Bastianini occupe la 13e place, sept positions devant un Marini qui ne devance qu'un seul pilote parmi ceux qui ont disputé l'intégralité de la saison, son demi-frère Valentino Rossi.

Le duo du team Avintia avait tout à découvrir en MotoGP mais l'apprentissage du #10 n'a pas été simple. Il a reconnu avoir fait des erreurs qu'il paie encore dans sa préparation physique et sa saison a également été compliquée par une mauvaise direction prise dans les réglages. "Je me souviens qu'au Qatar j'étais très en difficulté ; ensuite, j'ai beaucoup progressé pendant l'année", a expliqué Marini. "On a pris une direction dans les réglages et quant à ce qu'on avait besoin de changer sur la moto par rapport à mon style de pilotage, qui n'était peut-être pas correcte."

Il n'y a pas que dans les réglages que le vice-Champion 2020 du Moto2 s'est fourvoyé. Marini a également changé sa façon de piloter pour gagner du temps en courbe, perdant en naturel. Il a donc fait machine arrière : "Dernièrement, le domaine dans lequel j'ai dû le plus travailler, c'est le freinage. Au début de l'année, j'arrivais à freiner très fort. Et puis, pendant la saison j'ai essayé de tout le temps avoir une moto qui me permette d'avoir une meilleure vitesse de passage, de faire en sorte en somme que la moto tourne plus, mais ça fait perdre un peu au freinage et par conséquent les chronos n'arrivent pas et on a plus de mal."

"Même si on se sent mieux avec la moto et qu'on pilote de façon plus naturelle, ça n'est pas efficace de piloter une MotoGP comme ça. Il faut essayer de freiner le plus fort possible et de ne pas trop perdre en sortie de virage. On y revient donc. On a bien progressé au test de Misano."

Avec une machine identique, Enea Bastianini a réussi à prendre la troisième place dans la course disputée sur le circuit italien, tandis que le meilleur résultat de Luca Marini est une cinquième place, conquise au GP d'Autriche grâce à la décision de conserver les slicks quand la pluie est arrivée. Marini estime que c'est dans ces phases de freinage que son coéquipier fait la différence, ce qui était déjà le cas l'an dernier.

"C'est un domaine dans lequel j'étais faible aussi en Moto2, je travaillais déjà beaucoup sur ce point, mais avec la Moto2 c'était un peu plus difficile. Avec ces pneus, qui sont meilleurs, et avec notre Ducati, qui offre de très bonnes sensations sur l'avant, je peux grandement améliorer mon style et mes sensations sur l'avant. Après [le podium de Bastianini à Misano], on a aussi investi plus d'efforts pour essayer de trouver une solution dans ce domaine et de réduire l'écart."

De vrais progrès au test de Misano

Juste après cette course, Marini a trouvé de "bonnes sensations" dans un test de deux jours en grande partie consacré à la recherche d'une bonne position sur la moto. Il s'est notamment inspiré des mouvements de Pecco Bagnaia sur la Ducati : "Il y a une progression, surtout en test. J'aime beaucoup les tests, parce que dans la situation qui est la mienne, j'ai besoin de faire des tours pour progresser, or pendant les week-ends il faut avant tout essayer les pneus, puis il faut apprendre vite les trajectoires le vendredi."

"Il y a donc tellement de choses à faire qu'on ne peut pas se concentrer sur les détails, or ces détails sont assez importants pour moi. Donc pendant les tests, je peux beaucoup me concentrer là-dessus. Pendant le premier jour du test de Misano, on a travaillé exclusivement là-dessus, et la position de mes fesses était meilleure. Et ici aussi, je me sens plus à l'aise sur la moto et plus performant aussi."

Luca Marini ne travaille pas que sur le freinage et sa position, des progrès étant également possibles en course, quand il est dans le sillage d'un pilote : "J'ai tout le temps le même problème, c'est très difficile pour moi de me maintenir derrière les autres pilotes, car la température et la pression de mon pneu avant grimpent beaucoup et la moto devient alors très, très difficile à piloter ; l'avant se dérobe à chaque virage et la moto est très difficile à stopper au freinage."

Marini n'a pas encore montré son meilleur niveau

Malgré les tâtonnements et les difficultés auxquelles il a été confronté, Luca Marini a pris une expérience importante depuis le début de la saison. Il reconnaît ne pas avoir toujours été en osmose avec sa Ducati version 2019 et passe encore énormément de temps à chercher comment progresser.

"C'est vrai, j'analyse tout, j'ai peut-être besoin d'un peu plus de temps. Mais d'un autre côté, ce n'est pas tellement vrai car il arrive que je sois très rapide dès la première fois que je monte sur une moto. Alors ça dépend beaucoup de quelles sont vos sensations avec les pneus et la moto : si tout convient à votre style de pilotage, c'est beaucoup plus facile et les progrès sont plus rapides. Je pense que c'est le plus important. Mais quoi qu'il en soit je réfléchis beaucoup et j'essaye de tout évaluer." 

"Bien sûr, il y a eu des moments difficiles, mais je pense que ça a été une saison très positive, durant laquelle j'ai essayé d'apprendre, surtout parce que je n'ai pas besoin de faire un super résultat si je n'ai pas compris comment le rééditer", a-t-il ajouté. "Je compte continuer comme ça, car c'est ma façon de travailler et je pense que c'est la bonne, par le passé cela m'a aidé. On essaye simplement de travailler."

"Cette année, tout était nouveau : mon équipe était nouvelle, les mécaniciens étaient nouveaux, alors on a tous un peu dû progresser et apprendre. On a tous fait des erreurs, que ce soit moi ou l'équipe, mais on essaye de finir au mieux la saison. Ce qui ne signifie pas faire de gros résultats, mais simplement donner le maximum à chaque séance, chaque jour, et à mon avis ça se passe bien, alors je suis content de la manière dont se déroule la saison."

Le pilote italien changera d'univers la saison prochaine. Le team Avintia va fermer ses portes et même si cela n'a pas encore été officialisé, il est attendu chez VR46 pour piloter une Ducati plus récente. Rossi a estimé que son cadet n'avait pas encore montré ce dont il était capable et Marini espère confirmer ses progrès dans l'équipe familiale. 

"Mon vrai potentiel, je le montrerai à l'avenir quand tout sera au top pour essayer de gagner. Je pense que s'il est en bonne position avec l'équipe, la moto et que tout est parfait, tout pilote en MotoGP peut gagner. Car on est 22 pilotes, les meilleurs au monde, et si on est ici c'est qu'il y a une raison. Alors si j'arrive à bien travailler avec l'équipe la saison prochaine, je pourrai continuer à progresser et essayer de montrer notre potentiel, celui de l'équipe et le mien."

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Avec Léna Buffa

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