En Malaisie, Dovizioso assume son nouveau statut de favori

Trois mois après, Andrea Dovizioso a fait son retour sur la terre de ses exploits, là même où il avait décroché une victoire capitale, sa dernière en 2017, après une bataille homérique pour la tête de course avec son coéquipier Jorge Lorenzo, et qui lui avait permis de disputer une finale deux semaines plus tard lors du Grand Prix de Valence face à Marc Márquez.

Le vice-champion 2017 a donc débarqué en terrain bien connu en Malaisie – rappelons qu'il s'est aussi imposé à Sepang en 2016 – et a effectué une première journée plutôt tranquille, avec seulement 35 tours bouclés, l'un des plus faibles totaux du plateau.

Il faut dire que contrairement aux années précédentes, l'Italien dispose d'ores et déjà de certitudes quant aux qualités de sa machine. De bonnes dispositions que Casey Stoner a déjà eu l'occasion de souligner plus tôt dans la semaine, en expliquant que tout était positif sur la GP18 à l'issue d'un test privé pour le compte du constructeur de Bologne.

Alors, difficile de savoir par où commencer à l'heure du déverminage de la nouvelle Desmosedici. "Lorsque vous avez une bonne base, c'est difficile d'améliorer la moto", reconnaît Dovizioso. "Ce que vous devez faire est très difficile, j'ai donc été un peu surpris, dans le bon sens du terme, mais nous devons encore travailler dans le détail à propos de cela car c'était immédiatement mieux."

Du travail en entrée de virage

C'est bien connu, le diable se trouve dans les détails. Aussi l'un des principaux axes de travail de Ducati sur ces trois jours en Malaisie va sans doute résider dans la résolution de l'un des rares défauts de la précédente monture italienne : son comportement en entrée de virage. "Il faut que nous nous concentrions sur nos points faibles", assène Dovizioso. "L'entrée en virage est meilleure, ainsi que la dernière partie du freinage et lorsque je relâche les freins cela affecte un petit peu le virage. C'est ce que j'ai ressenti aujourd'hui, mais il faut que nous travaillions sur cela pour bien confirmer, et comprendre si c'est comme cela sur différentes pistes."

Le numéro 4 est d'ailleurs d'ores et déjà très rapide avec la GP18, un résultat qui est tout sauf un feu de paille quand on constate que son coéquipier Jorge Lorenzo s'est classé troisième ce dimanche, et que Danilo Petrucci suit également en quatrième position.

Mais le plus dur reste encore à faire chez les Rouges en dépit de ces positions flatteuses, et il faudra beaucoup d'huile de coude pour extraire le plein potentiel de la nouvelle-née des usines de Borgo Panigale. "Comme toujours, nous devons encore travailler et comprendre ce que nous pouvons faire, et ce que nous avons avec la nouvelle moto", reprend le transalpin. "Donc je suis content, cela s'est très bien passé, mais aussi avec la moto de 2017 j'étais déjà très rapide ici, c'est donc important d'avoir ce feeling."